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 Loss and Gain

Rahim Brooks
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Sujet: Loss and Gain :: Lun 15 Juin - 0:53
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Le ciel avait été menaçant toute la journée, l'air lourd, mais la pluie avait sagement attendu qu'il arrive aux abords de Longfellow pour s'abattre sur lui, le douchant plus efficacement encore que la demi-heure qu'il avait passé sous l'eau dans l'espoir de faire disparaître au moins un peu l'angoisse sourde qui l'étranglait. La dernière fois qu'ils s'étaient vu avait été étrange, comme si un mur se dressait entre eux. Très certainement de sa propre faute, la peur de sortir de son corps en public, de ne pas être capable d'y retourner, de se faire repérer, rien qui aidait à être détendu et à discuter machinalement de la composition plus ou moins complexe d'une toile. Alors quand en plus la personne en face n'était pas la plus bavarde au monde... Et malgré tout, il était en train de se faire tremper, regrettant amèrement de n'avoir pas pris de parapluie, parce qu'il ne pouvait pas laisser la dernière fois creuser un fossé entre eux. Plaçant son sac au dessus de sa tête, il avait parcouru les dernières centaines de mètres au pas de course, sentant l'eau imprégner son tee-shirt, son jean et ses baskets. En espérant que l'homme ne lui en veuille pas trop de débarquer sans prévenir, qu'il puisse au moins prétendre à une serviette.

Une fois devant l'immeuble, il avait tenu la porte à la maman avec une poussette, l'avait aidée à monter jusqu'au deuxième, s'amusant à faire rire le bout de chou qui le regardait avec des grands yeux pendant qu'il se faisait porter, puis quelques étages de plus pour atteindre l'étage de l'avocat. Il s'apprêtait à frapper à la porte quand l'une des voisines du russe - la mignonne, celle aux jambes interminables qui adorait la mode des leggings et les talons vertigineux - était sortie de chez elle et qu'il s'était retourné pour lui faire un grand sourire et échanger quelques banalités jusqu'à ce qu'elle se dirige vers les escaliers. Peut-être un peu plus longtemps, il y avait quelque chose dans son déhanché qui l'hypnotisait. En revenant à la porte, il s'étonna de la trouver encore fermée, encore plus de n'entendre aucun mouvement dans l'appartement derrière malgré la lumière qui filtrait par l'interstice en bas. Celles qu'il avait vu aux fenêtres en arrivant, maintenant qu'il y pensait. Bizarre, Stanislas n'était vraiment pas du genre à lambiner pour ouvrir la porte. Ou alors il avait un casque sur les oreilles et ne l'avait pas entendu, et il risquait d'attendre longtemps à dégouliner sur le pas de la porte.

Avec un soupir, il avait sorti son trousseau de clés de sa poche, cherché celle que l'homme avait eu le malheur de lui donner une fois, et avait ouvert la porte sans se poser plus de questions avant de refermer derrière lui. Stan? Pour tomber sur lui presque aussitôt, et il n'avait pas l'air ravi qu'on soit entré chez lui sans son autorisation. Bah, ça lui apprendrait à lui donner une clé et ne pas l'avoir récupérée depuis. Ah t'es là! Je savais pas si tu m'avais entendu donc... Il s'était interrompu, surpris de voir un nuage de vapeur sortir au rythme de ses mots, alors qu'un frisson le secouait des pieds à la tête. Putain il caille chez toi! Je sais que t'aimes pas l'été, mais là ça pèle! Il n'était même pas au courant qu'un climatiseur pouvait descendre aussi bas, si on excluait tout ce qui avait un rapport avec l'alimentaire, et il commençait à sentir un peu plus la morsure du froid sur sa peau. Surtout là où le tissu trempé de ses vêtements touchait sa peau, alors que la chair de poule finissait de s'étendre sur ses bras, qu'il avait instinctivement serré contre lui pour conserver un peu de sa propre chaleur. C'est normal ou ya un truc qui déconne dans la clim'? T'as pas froid? Parce que lui oui. Beaucoup. Alors que Stanislas semblait à peine remarquer la température ambiante, comme s'il n'y avait pas une différence de vingt degrés - minimum - juste avec le couloir. Et la flaque qui commençait à se former à ses pieds...

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Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Lun 15 Juin - 22:31


Les soirées se suivaient depuis la chute de la météorite, mais ne se ressemblaient pas. La dernière sensation de chaleur que j’ai, c’est cette fièvre, cette foutue fièvre. Plus rien n’est chaud depuis, les rayons du soleil sont juste désagréables, l’air étouffant, l’humidité dangereuse, comme si toute ces années plus tard, la Sibérie revenait clamer son droit sur moi. Après tout, je lui avais renvoyé plusieurs de ces fils au fil des années. Parfois, je me demande si c’est ce qu’ils ont ressenti en poussant leur dernier soupir. L’extrême froid et la glace qui vous prend le cœur.

Mes yeux n’arrivent pas à se concentrer sur le livre que j’ai entre les mains. Lord of the rings je l’avais lu tellement de fois que je le connaissais presque par cœur. Pourtant aujourd’hui ni Samwell, ni Frodo ni Aragorn ne réussiront à laisser vagabonder mon esprit. La pluie jusqu’alors ne m’avait jamais dérangé, mais maintenant… Que se passerait-il si je venais à changer les gouttes d’eau en neige ou en glace ? L’UAM était ma hantise, ces chiens du gouvernement qui s’imaginent en croisade pour les humains… et Perséphone qui attise les braises… Il n’était pas bon d’être mutant à l’heure actuelle. Il n’a jamais été bon d’être mutant de toute les manières. Ma nuque vient s’appuyait contre le dossier du canapé vu le point où je suis affalé maintenant, un soupir traverse mes lèvres.
L’appartement, comme à l’habitude, était propre et rangé. Peut-être que je pourrais repasser l’aspirateur ? Cette moquette était un nid à poussière de toute façon et ça m’occupera l’esprit. Oui, allons faire cela avant de fusionner avec la chaise. Peut-être devrais-je louer quelques choses de plus grand ? Ce trois pièces, aussi cosy soit-il, risquait vite de se couvrir de moisissure. Contrairement à tous mes compatriotes, je n’aimais pas du tout les couleurs criardes ni les papiers peints à motif, les murs de mon appartement était par conséquent aussi blanc qu’on peut l’être – je gardais constamment de quoi les repeindre au cas où une tâche serait récalcitrante. Je dois en être à ma 6ème couches depuis que j’ai emménagé. - . La déco, si on peut appeler ça déco, se limitait à une bibliothèque – bien rempli, et surtout rangé -, une lampe sur pied, une plante dans le coin opposée au meuble (elle avait d’ailleurs très mauvaise mine vu la température de l’appartement en ma présence) et un canapé en tissu gris dans le salon. La cuisine était aussi minimaliste qu’on peut l’être. En résumé, il était pratique, c’est bien ce qu’on lui demande.

Je me redresse donc, bien décidé à occuper ma soirée, j’appose le marque-page dans mon livre, je vais le ranger puis je me dirige vers la porte. Porte qui émet un bruit de clé qu’on tourne. Le temps semble s’arrêter alors que je sens ma mémoire musculaire prendre le dessus. Presque automatiquement tout mon corps passe en mode défense, et presque tout aussi automatique je me détends en entendant la voix bien trop connue de Rahim « Stan ? » Qu’est-ce qu’il venait faire ici, et pourquoi, par tous les saints pourquoi, n’a-t-il pas pris la peine de me prévenir ? La température de l’appartement devait être proche des 5° ! Si ça ne me dérange pas ça n’est pas le cas des êtres humains normaux ! « Ah t'es là! Je savais pas si tu m'avais entendu donc... » … C’est que tu n’as pas frappé Rahim. Rien de bien étonnant venant de lui cela dit. « Putain il caille chez toi! Je sais que t'aimes pas l'été, mais là ça pèle !» Ah. Il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour remarquer. C’était partiellement sa faute cette situation et en même temps… merde, déjà que la dernière fois j’avais littéralement senti le froid entre nous. Ça ne risquait pas de s’arranger avec cette visite impromptue… Non mais… Il est trempé en plus ! Rahim. Pourquoi es-tu un tel désastre ? La voix de l’illustrateur résonne une nouvelle fois, mais elle ne répond pas à ma question silencieuse. Que diable, venait-il faire ici ? « C'est normal ou ya un truc qui déconne dans la clim'? T'as pas froid? » Un soupir traverse mes lèvres, je reste à légère distance de lui, le froid était toujours plus fort à mes côtés et qui sait peut-être venait-il juste récupérer un de ces livres qu’il avait oublié la dernière fois, bien que ma porte, fermée, derrière lui indique qu’il ne compte pas juste passer en coupe-vent.

« J’ai un problème de climatiseur mais oui je le supporte bien. Tu es trempé Rahim, tu vas entrer en hypothermie. » Dis-je d’une voix calme avec toutefois une pointe d’inquiétude. Il allait geler. Si je le touche. Il allait geler. Je devrais être heureux de le revoir, mais là, ce qui primer sur le reste c'était la peur primitive de ce problème de contrôle envers ce foutu "don"  « Tu ne devrais pas être ici. Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ? » Il savait comme j’étais, comme je détestais absolument tout ce qui sortait de ma routine, alors les visites « surprise » surtout en ce moment, c’était loin d’être ma tasse de thé. Je me plante sur mes appuis et passe mes bras autour de mon corps, signifiant que je n’étais pas franchement à l’aise.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mar 16 Juin - 8:29
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Bizarre, il n'y avait pas eu la buée caractéristique quand l'avocat avait soupiré, alors que lui formait de très beaux nuages à la moindre expiration. Sûrement une question de lumière, et peut-être le fait qu'il commençait à avoir vraiment froid. Lui au bord de l'hypothermie? Oui ça avait tendance à arriver quand quelqu'un trempé jusqu'à la moelle était balancé dans un frigo, et que le propriétaire dudit frigo n'avait toujours pas l'air décidé à faire ses traditionnels nuages de buée quand il parlait ou respirait. Et ça le dérangeait autant parce que lui se faisait l'impression d'un dragon à force. Qui commençait à sentir des tremblements dans ses mains, mais dragon quand même. Il s’apprêtait à rétorquer quand l'homme avait continué, et ça l'avait arrêté net. Parce qu'il avait eu l'impression de s'entendre quelques semaines auparavant, quand Lily avait débarqué à l'improviste et qu'il avait complètement paniqué. Parce qu'il y avait quelque chose dans la façon dont Stanislas se tenait qui lui avait fait baisser la tête, comprenant qu'il avait fait une connerie. ... Sorry mate ... Je...

Et puis il avait remarqué la belle flaque noire autour de lui, et le bruit spongieux de la moquette au moindre mouvement. Un regard vers son hôte, qui n'avait toujours pas décidé de faire sa buée ou de l'aider d'une quelconque manière, et il avait levé les yeux au plafond, serrant un peu plus ses bras autour de lui alors qu'il prenait d'autorité le chemin de la salle de bain, un large soupir s'échappant de ses lèvres avec un tout aussi épais nuage de vapeur. Comme quoi c'était pas compliqué. Je reviens... Ok il ne l'avait pas prévenu et il avait déconné, mais de là à le regarder grelotter sans bouger un sourcil, tout en soulignant qu'il était au bord de l'hypothermie? Le russe devait vraiment lui en vouloir pour la dernière fois. Et pour avoir débarqué comme ça. Refermant la porte de la petite pièce derrière lui, il avait allumé le chauffage au maximum et ouvert le premier placard pour en sortir une serviette. Croisé son reflet dans le miroir au dessus de l'évier, et réalisé qu'il faisait peur à voir avec sa peau tirée par la fatigue et la perte de poids, ses cernes et ses lèvres bleuissantes. Un vrai fantôme... S'enroulant dans la serviette, il s'était débarrassé de ses chaussures et ses chaussettes, trempées évidemment, retenant un gémissement horrifié à chaque fois que la plante de ses pieds rencontrait le sol froid. Comment Stanislas faisait pour supporter ça, bien en plus?

Il devait se rendre à l'évidence, et se débarrasser de ses vêtements imbibés d'eau avant d'attraper une pneumonie ou pire. S'approchant de la porte en serrant les dents à chaque pas, il avait élevé la voix pour être sûr d'être entendu de l'autre côté. Est-ce que tu pourrais me prêter un pull et un pantalon? Au moins ils faisaient plus ou moins la même taille, ça ne devrait pas être trop problématique. Et des chaussettes aussi... S'il te plaît. Ça commençait bien tiens... Revenant vers le lavabo, il s'était dépêché d'enlever tee-shirt et jean pour les mettre dans la vasque avant de s'enrouler à nouveau dans la serviette et de s'asseoir sur le rabat fermé des toilettes. Seul endroit qui n'était pas en faïence et donc pas glacial, sur lequel il s'était complètement recroquevillé en attendant que la pièce se réchauffe un peu et qu'il puisse passer une couche protectrice. Pourvu qu'il n'ait pas assez froid pour effectivement tomber en hypothermie, il n'avait aucune envie de s'ouvrir le crâne ce soir. Qu'est-ce qui se passerait d'ailleurs, s'il s'évanouissait? Est-ce que son esprit se projetterait automatiquement ou est-ce qu'il serait vraiment inconscient? Est-ce qu'il avait envie de connaître la réponse? Ramenant un peu plus ses jambes contre son torse, il avait laissé échapper un nouveau nuage de buée, guettant le bruit des pas de Stanislas de l'autre côté.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mer 17 Juin - 2:27

« ... Sorry mate ... Je... » vais mourir de froid. Oui. C’est ce qui va t’arriver Rahim si tu restes là. Sérieusement, il avait beau faire l’écolier pris la main dans le sac ... il ne pouvait pas rester là. Fallait qu’il parte, qu’il aille se réchauffer ailleurs . La buée qu’il forme à chaque respiration me terrifie, il respire tellement fort, son corps a besoin d’oxygène c’est logique, il cherche à se réchauffer mais ce n’est pas en restant là et en se tenant dans ces bras qu’il allait changer quelque chose, j’allais lui indiquer la sortie quand il me coupe dans mon élan « Je reviens… » Est-ce qu’il va partir sans que j’aie besoin d’insister ? Est-ce vraiment le Rahim que je connais ? Toutefois ça me tire une épine du pied, il a dû sentir, le danger que cet appartement représentait pour lui. Et non, en fait non, puisqu’il vole vers la droite pour rejoindre ma salle de bain. Gosh Rahim… Pourquoi tout doit être aussi compliqué. « Est-ce que tu pourrais me prêter un pull et un pantalon? » Mes yeux se ferment un instant alors qu’un soupir traverse mes lèvres. « Et des chaussettes aussi... S'il te plaît. » Comment lui refuser ? Je reste proche de la porte et lui répond d’une voix forte et autoritaire. « Prends une douche. Chaude. Je n’ai pas de soucis avec le mitigeur si ça peut te rassurer, ça te réchauffera beaucoup plus vite que juste en changeant de vêtements. » Et puis cela va me permettre d’essayer de réchauffer un minima l’appartement. Rahim n’était pas idiot, il a dû remarquer que bien qu’en chemise pantalon, je ne semblais pas du tout perturbé par la température, et mes origines russes n’excusent pas tout. Avant de faire demi-tour toutefois, j’ouvre mon cagibi pour apposer une serpillière sur la flaque qu’avait laisser l’illustrateur, rien que le fait de m’en approcher gèle en surface le haut de la moquette, que ce serait-il passé si Rahim s’était approché de moi ? L’idée me fait serrer les mâchoires. Il est fou, débarquer chez les gens en cette période… Il allait se faire tuer un jour, c’est certain.

Pendant qu’il écoute, ou non, mon conseil, je fais demi-tour et allume absolument tous les radiateurs de l’appartement au maximum, ces derniers émettent un son métallique pour le peu angoissant, ils ne doivent pas apprécier d’être réveillé en plein été. Ouvrir les fenêtres était impensable avec le déluge à l’extérieur, je soupire une nouvelle fois, entrant dans ma chambre pour sortir un plaid que je pose sur la table proche de la salle de bain. J’en ai oublié les vêtements, je fais demi-tour pour ouvrir mon armoire où tout est impeccablement rangé. Pull, pantalon, paire de chaussettes. Bon, nous étions loin du style ... Disons très anti conformiste de l’illustrateur. Je lui sors un pantalon de costume bleu nuit, parce que je n’ai que ça entre autres, un maillot de corps, un pull chaud en laine noir et une paire de chaussettes tout aussi nori que le pull. Le pantalon était bleu nuit au moins … Mes pas me guident de nouveau vers la salle de bain où je parle un peu plus fort pour couvrir éventuellement le bruit de la douche.


« Je t’ai mis les vêtements devant la porte. Sors quand tu seras à l’aise. L’appartement ne sera pas chaud avant une vingtaine de minutes. »

Tournant les talons, je rejoins la cuisine pour faire chauffer une bouilloire et mettre en marche la cafetière, j’imagine que nous en aurons besoin pour la discussion qui va suivre. J’ai comme un doute sur le fait qu’il soit venu pour m’inviter à aller voir les dents de la mer 3.
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mer 17 Juin - 18:57
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En soi, prendre une douche bien chaude était une bonne idée. Mais il avait déjà pris assez d'eau sur la tronche pour la soirée, et puis ça voudrait dire quitter la chaleur de la serviette le temps d'entrer dans la douche, et après il faudrait retrouver le froid et se sécher à nouveau. Sachant qu'en plus il serait obligé de poser les pieds par terre. Donc non, il était bien mieux enroulé dans sa serviette à attendre que l'air se réchauffe un peu et que le russe lui passe des vêtements. Il avait écouté les pas de l'avocat de l'autre côté, à s'affairer un peu partout vu les déplacements qu'il devinait, les plaintes de la tuyauterie, probablement le chauffage qui se réveillait enfin. Celui de la salle de bain commençait à émettre un peu de chaleur, il pouvait la sentir de sa place. Pas de fenêtres ouvertes, même si c'était probablement la meilleure solution pour revenir à une température plus proches des normales saisonnières. Et il n'entendait pas non plus le ronronnement habituel du climatiseur, maintenant qu'il faisait un peu plus attention. Comment le climatiseur pouvait déconner et refroidir autant l'appartement alors qu'il n'était pas en marche?

La voix du propriétaire des lieux s'était faite à nouveau entendre de l'autre côté et il avait enfoui un peu plus sa tête sous la serviette pour étouffer un petit rire. Les nerfs principalement, mais pas que. Merci! La réponse à sa propre question aussi, et au fait de sortir quand il serait à l'aise. S'il n'avait pas fait aussi froid, il serait probablement sorti tel qu'il était pour confronter l'homme sur cette histoire de climatiseur et sa tolérance des températures hivernales sans tenue appropriée. En boxer à moitié trempé, en plein milieu du salon. Mais connaissant un peu son hôte il allait s'abstenir, et il avait enfin pris son courage à deux mains pour descendre de son perchoir et aller chercher les vêtements, serrant un peu les dents en sentant le froid du sol sous ses pieds. La porte à peine entrouverte, il avait rapidement attrapé le tas - parfaitement ordonné évidemment - et refermé aussitôt, sentant le froid s'engouffrer malgré tout. Passant le tout rapidement sans aucune considération pour le style ou les couleurs, il avait terminé de se sécher les cheveux avant de jeter un nouveau coup d’œil dans le miroir. Fatigue toujours visible, mais au moins il n'avait plus cette petite teinte bleutée qui aurait fait pâlir d'envie les Krishna de son enfance. Récupérant son paquet de cigarettes - heureusement indemne - dans son sac dégoulinant avant de poser ce dernier à égoutter dans la douche, il avait pris une dernière inspiration avant d'ouvrir la porte.

Le froid était plus supportable maintenant qu'il avait des fringues sèches, mais il dut se retenir de tirer sur les manches du pull pour couvrir ses mains et s'empara du plaid posé sur la table pour s'y enrouler avant de prendre le chemin de la cuisine. De s'installer sur la chaise, ses jambes revenant contre son torse pour garder au maximum sa chaleur, et poser ses clopes sur la table, en sortant une pour la caler entre ses lèvres. Bon... La flamme du briquet avait réchauffé son visage, ses mains aussi, lui faisant presque regretter de ne pas pouvoir le maintenir allumé plus longtemps. Tirant une longue bouffée, il regardait le dos tourné de son ami. Presque vingt ans, malgré toutes leurs façons de s'opposer sur presque tous les plans, la communication notamment. Déjà, je suis désolé d'avoir débarqué comme ça, mais soyons honnêtes deux secondes : si je t'avais appelé, t'aurais trouvé une excuse pour esquiver. Lui-même était presque devenu un spécialiste du genre. Trop de boulot, déjà quelque chose de prévu, trop fatigué, depuis presque deux mois maintenant. Ensuite... Cryomorphose, cryokinésie ou t'as adopté un pingouin sans me le dire? Souriant derrière sa clope, il avait resserré les pans du plaid autour de lui, s'arrangeant pour que seuls un de ses bras et sa tête dépassent. C'était la solution la plus logique dans leur monde maintenant, et puis il avait un petit avantage aussi. Je lis et dessine des comics, au cas où t'aurais oublié... Et j'ai récupéré un pouvoir aussi.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Ven 19 Juin - 0:17


Pas de douche visiblement, pour ne pas changer Rahim n’en faisait qu’à sa tête. La petite tornade qu’est Rahim ne tarde pas à rejoindre la cuisine, un fin sourire s’affiche sur mon visage quand je le vois s’emmitoufler dans le plaid. Si tu m’avais prévenu… tu n’en serais pas là mon brave ami. Quand il sort ces cigarettes, je fais de même, le mimétisme des fumeurs n’était pas un mythe. « Bon... » Je le rejoins à la table m’asseyant en face de lui après avoir attrapé un cendrier que je pose entre nous.

« Déjà, je suis désolé d'avoir débarqué comme ça, mais soyons honnêtes deux secondes : si je t'avais appelé, t'aurais trouvé une excuse pour esquiver. » Probablement oui, certes... mais c’était quand même une très mauvaise idée Rahim. Enfin, après, c’est de ma faute, il ne connaît qu’une partie de moi, celle fréquentable dirons-nous. Mais, l’illustrateur ne s’arrête pas là, non, la suite me glace presque littéralement le sang.

« Ensuite... Cryomorphose, cryokinésie ou t'as adopté un pingouin sans me le dire ? » S’il a le sourire, c’est loin d’être mon cas. Je sais que ma condition n’est pas discrète, je sais que cacher ce genre de chose relève du presque impossible, mais le fait qu’il le devine si vite. C’était dangereux. Je devais impérativement trouver un moyen de contrer cette aura glaciale avant qu’un individu plus hostile ne comprenne. Mes mâchoires se contractent, au point même que mes dents grincent. Dès lors où il s’enfouis un peu plus dans le plaid, je quitte la chaise d’un geste vif pour m’éloigner dans un coin de la pièce, mal à l’aise, où j’allume, enfin, ma propre cigarette en lui tournant le dos.

« Je lis et dessine des comics, au cas où t'aurais oublié... » Yeah Rahim, je le sais. C’est d’autant moins rassurant, l’imaginaire collectif vis-à-vis des mutants étaient beaucoup trop sujet à interprétation et bien trop optimiste quant à la capacité des héros à gérer le surnaturel. « Et j'ai récupéré un pouvoir aussi. »

Je garde la fumée quelques instant en bouche face à cette révélation, et le mot qu’il a décidé d’utiliser. Ce n’est pas le froid qui fait frissonner mon corps. Si Rahim était un mutant, ça signifiait que sa vie était autant en danger que la mienne. Si l’U-AM lui tombait dessus, je n’ose imaginer ce qu’il ferait de lui. Un long soupir traverse mes lèvres, ma tête est lourde, elle penche vers l’avant, ma main vient me masser les tempes. Pourquoi lui ? Beaucoup de choses s’expliquent d’un coup, notamment ses cernes et son air émacié. Quel était son poison ? Quand est-ce qu’il allait s’arrêter ce torrent de mauvaise nouvelle ? Sans m’en rendre compte j’ai terminé ma cigarette, je jette le mégot dans la poubelle avant d’en allumer une nouvelle. Je ne le regarde toujours pas, j’ai besoin de rassembler mes pensées avant cela. De saisir les implications de ces révélations de … De rester calme surtout. Finalement, ma voix emplit la pièce alors qu’à nouveau je me tourne vers lui, mon regard s’accrochant au sien.

« Ce pouvoir » je crache presque ce mot avec dégoût, pouvoir, ça n’allait tellement pas à ce qui nous arrivait. « Quel est-il ? »

Était-il dangereux ? Pour lui ? Pour les autres ? Était-il voyant et j’étais simplement aveugle ? Comment le vivait-il d’ailleurs ? J’avais tellement de questions, tellement d’interrogations, mais si peu sortaient de mes lèvres. Et en même temps, je ne voulais pas en parler, je ne voulais pas savoir. Je préférais laisser ce genre de problème dans un coin. Ça avait toujours bien fonctionné jusque-là entre lui et moi. Bordel Rahim, quelle putain d’idée d’être observateur.

La bouilloire siffle, ce qui me fait tourner la tête vers cette dernière, mon stress est à des niveaux rarement atteint. Au point que je sens que mes extrémités s’engourdissent, ce qui me fait fermer les yeux quelques secondes, pitié, pas maintenant. Je m’approche de la gazinière que j’arrête, ma main allait se saisir de la bouilloire toutefois, le bleu qui couvre mes doigts me fait me stopper net. À nouveau, ma mâchoire se contracte. « Et pour répondre à ta question, Cryokinésie, si tu souhaites un thé chaud, je te prierais de te servir. » Parce qu’il est certain, là, si je touche ce foutu récipient que cette eau va geler, je le sens dans mes tripes.  

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Ven 19 Juin - 20:26
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Il avait simplement regardé l'homme se lever en tirant tranquillement sur sa cigarette, sachant qu'il avait touché juste et que ça ne plaisait pas trop en face. Et il en était désolé, mais ça ne changeait rien à la réalité et à l'existence de ces pouvoirs. Rien que la façon dont Stanislas prononçait le mot en disait plus sur ce qu'il en pensait qu'il ne voulait certainement le montrer. Et il avait l'impression que ses yeux étaient plus bleus qu'avant, plus perçants, plus froids, mais c'était sûrement son imagination qui les rapprochaient de la glace. Il y avait toujours eu quelque chose dans ce regard qui le fascinait, il l'avait dessiné de nombreuses fois à l'insu de son propriétaire et s'en était même inspiré pour certaines cases, mais aujourd'hui c'était encore plus présent. Ou, encore une fois, juste son imagination et la situation plus qu'étrange dans laquelle ils se trouvaient. Qui n'allait pas s'arranger, maintenant qu'il allait devoir expliquer son pouvoir. Qui était nettement plus compliqué que "faire baisser la température de l'eau jusqu'à ce qu'elle gèle".

Écrasant sa cigarette dans le cendrier, il s'apprêtait à répondre quand il avait été sauvé par le sifflement de la bouilloire. Parce que même s'il savait ce dont il était capable, il préférait encore un peu de répit. D'une pause. Vraiment pas de pingouin? Mais on aurait pu lui mettre un petit nœud papillon et l'emmener voir le Lac des Cygnes... Il avait feint une moue tragiquement triste, comme un enfant qui venait d'apprendre que le Père Noël n'existait pas, malgré l'envie de rire. Déjà parce qu'il adorait l'idée, même si elle était complètement irréalisable, et ensuite pour le visage de l'avocat en cet instant précis, très certainement en train de regretter le moment où ils avaient engagé la conversation des années auparavant. C'était lui ou les doigts de l'homme avaient changé de couleur? Se levant, il avait enroulé le plaid autour de lui comme une toge et avait rejoint l'avocat, lui désignait la chaise d'un signe de tête. Va t'asseoir, je m'en occupe. Et Stan... chill. Deux secondes, et il n'avait pas pu s'empêcher de pouffer. Oh il savait qu'il ne devrait pas faire de blagues ou rire de ce qui leur arrivait, mais s'il ne le faisait pas ça ne serait pas le russe qui réchaufferait l'atmosphère. Littéralement.

Deux tasses d'un des placards, une pour son thé et une pour le café de son hôte, le pot de sucre, et il était revenu à la table, posant le café devant Stanislas avant de reprendre sa place, les mains autour de sa propre tasse pour profiter de la chaleur. Et plus d'autres choix que de se lancer. Je peux projeter mon esprit en dehors de mon corps. Je suis pas tangible, visible  ou audible. La plupart du temps pour les deux derniers en tout cas, même si une certaine visite à un certain endroit tendait à prouver le contraire. Mais ce serait entrer dans les détails, et pour le moment il se doutait que Stanislas s'intéressait surtout aux grandes lignes. De la difficulté de rester dans le simple et le concis quand son propre esprit a l'habitude de partir dans tous les sens... Je ressens pas la gravité, et j'ai pas vraiment de restrictions physiques. À part que je peux pas aller plus loin que cinq cent mètres autour de mon corps, environ. Selon les quelques estimations qu'il avait fait après l'achat de la carte de la ville, y notant chaque projection depuis. Il avait pris une petite gorgée de thé, encore trop chaud, et y avait jeté un sucre avant de replacer ses mains autour. Corps qui sert à rien d'ailleurs, c'est comme si j'étais endormi, et j'ai aucune connexion avec.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Sam 20 Juin - 0:13

« Vraiment pas de pingouin? Mais on aurait pu lui mettre un petit nœud papillon et l'emmener voir le Lac des Cygnes... » Ne change jamais Rahim, ne change jamais, l’image du pingouin me tire une milliseconde des griffes du gel, un vague sourire a attiré mes lèvres l’espace d’un instant, rapidement remplacé par mon visage totalement fermé, le picotement dans mes doigts n’annonçaient rien de bon. Il s’était enclenché, encore une fois, quand Rahim s’approche, je me recule. Je ne veux pas être trop proche de lui, ses cheveux étaient toujours mouillés, le risque était trop grand. « Va t'asseoir, je m'en occupe. Et Stan... chill. » Chill. Vraiment Rahim. Vraiment ? Déjà les jeux de mot pourris ? Pendant qu’il pouffe, je passe ma main sur mon visage, tirant un instant sur mes traits fatigués. En soit, c’était une bonne chose ? Enfin, il n’avait pas peur, il n’était pas parti en courant (même si avouons-le au final, probablement aurais-je préféré ce genre de réaction). J’écoute son conseil tout en tirant sur ma cigarette, séparé d’une table ça devrait suffire non ? Dans le doute, je recule la chaise de plusieurs centimètres me mettant à une certaine distance de la table.

Rahim n’avait pas besoin de mes directions pour trouver ce qu’il voulait dans la cuisine, et rapidement je me retrouve avec une tasse de café fumant devant moi, pour le coup, je n’étais pas difficile à servir, le plus noir et le plus court possible merci bien. Toutefois, je ne me jette pas dessus, mes bras sont croisés tout comme mes jambes, c’est dire comme j’étais prêt à engager une discussion. Heureusement, Rahim n’avait pas ce problème et sa voix emplit de nouveau la pièce.

« Je peux projeter mon esprit en dehors de mon corps. Je suis pas tangible, visible ou audible. » Mes sourcils se froncent à ces révélations, mon cerveau ayant encore du même à se dire que tout cela été réel. Rahim pouvait sortir de son corps ? Comme un fantôme ? « Je ressens pas la gravité, et j'ai pas vraiment de restrictions physiques. À part que je peux pas aller plus loin que cinq cent mètres autour de mon corps, environ. » S’il sait ce genre de chose, c’est qu’il fait des tests, c’est qu’ils cherchent les limites. Sur ce point, lui et moi sommes pareil, peut-être que lui aussi son « don » se manifeste lorsqu’il ne s’y attend pas ? Et quoi ... ? Il tomberait sur le sol pour laisser son âme s’envoler ? Tu parles d’un stress pour les gens qui l’accompagnent. « Corps qui sert à rien d'ailleurs, c'est comme si j'étais endormi, et j'ai aucune connexion avec. » Donc on pourrait croire qu’il est narcoleptique, hum, au moins, c’était déjà un peu plus facile à cacher. Un en sens, cela me rassurait, Rahim était intelligent, les chances qu’il se fasse coincer par l’U-AM étaient donc extrêmement faible, sauf s’il en parlait aux mauvaises personnes. Terminant ma cigarette sur cette pensée, j’écrase le mégot dans le cendrier avant de prendre mon café, bien que censé être chaude, je ressens à peine la chaleur qui traverse la tasse. Ce n’est pas le cas du liquide qui, pour le coup, me brûle un peu les lèvres, j’avais remarqué cette nuance, l’eau je pouvais en faire plus ou moins ce que je voulais au niveau température, mais de l’eau mélangé, c’était autre chose. Tant mieux, c’était une façon comme une autre de couper court à ce danger que représenter la cryokinésie. Mes doigts ont repris une couleur plus ou moins normales, je devais toutefois rester vigilant, ils étaient un avertissement. Après avoir posé le café, je me force à ne pas allumer une nouvelle cigarette. J’en avais déjà beaucoup trop montré à Rahim et l’heure n’était pas aux démonstrations de stress. Parler de lui plutôt que de mon cas était… Rassurant, alors je le relance.

« Comment le sais-tu pour les cinq cent mètres ? Tu fais des tests de chez toi ? Qu’est-ce qui t’arrêtes ? C’est immatériel ou tu te sens tiré en arrière ? Est-ce que ça te provoque des douleurs ? »

Bien que parler avec un autre mutant avait quelques choses de cathartique, je détestais que ça soit Rahim en face de moi, je détestais lui demander si son pouvoir lui faisait mal, je détestais imaginer qu’il puisse souffrir.
Rahim Brooks
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mar 23 Juin - 3:04
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Est-ce qu'un jour il aurait la possibilité de sentir son corps sans y être? Encore une question à rajouter à la liste qui ne faisait que s'allonger depuis des mois, et pas l'ombre d'une réponse à l'horizon. Et pourtant il pouvait monter haut pour regarder. Tirant une nouvelle cigarette de son paquet alors que le russe portait son café à ses lèvres, il s'était mis à jouer avec, plus intéressé par les doigts de l'homme qui semblaient avoir repris leur couleur normale. Donc il y avait bien une influence au niveau physique pour lui. Jusqu'à quel point? Est-ce que ça lui faisait mal? Sûrement oui, il espérait juste que c'était supportable, détestant l'idée que l'homme soit dans un état de constante douleur. Qu'il ait mal tout court en fait, et ce n'était pas nouveau. Probablement depuis la première fois qu'il l'avait vu débarquer avec une arcade explosée en faisant comme si de rien était, mais ils n'en parlaient pas. Jamais. Pas vraiment des tests... Pour ça il faudrait qu'il y ait une méthode et, s'il se souvenait des cours du lycée, un contrôle des paramètres. Ce qui était loin d'être le cas. Vraiment loin.

Allumant finalement sa cigarette, il gardait un œil sur les doigts du russe, curieux de voir s'il y aurait un nouveau changement, sa main libre toujours sur la tasse et sa chaleur. Je contrôle pas quand ça arrive, donc c'est plus des observations post-expérience. Et la distance est une estimation, ça fait déjà une belle zone à explorer, surtout que ça comprend aussi la hauteur et la profondeur. En gros quand je reviens dans mon corps je note sur une carte mon point de départ et jusqu'où j'ai été. Depuis que j'ai acheté la carte donc environ deux semaines. Et qu'il avait du se tartiner les deux autres tarés. Rien que penser à son court passage dans la librairie lui serrait la mâchoire. J'ai pas mal pendant, j'ai pas du tout de sensations en fait, et juste la vue et l'ouie en sens. Par contre quand je retourne dans mon corps c'est un putain d'enfer, j'ai un mal de crâne pas possible, mes yeux supportent pas la lumière et j'ai l'impression que tout mon corps est en train de brûler. Un genre de surcharge nerveuse et sensorielle je suppose... Et je suis épuisé et je meurs de faim aussi. Parfois ça lui arrivait d'avoir du mal à respirer et à se servir de ses muscles, mais c'était sûrement parce qu'il était resté en dehors de son corps trop longtemps. Ou autre chose, pour ce qu'il en savait de toute façon. Faisant tomber le tabac consumé dans le cendrier, il avait pris une gorgée du thé enfin à une température tolérable.

Et puis il y avait l'autre partie des dommages causés par son pouvoir, celle qui touchait cette partie de sa vie qu'il n'abordait jamais avec Stanislas. Un genre d'accord silencieux, jamais rien de trop personnel, de trop privé, de trop lourd à partager. Plusieurs fois il avait pensé à faire sauter cette limite, pour tout un tas de bonnes raisons, avant de laisser tomber, pour tout un tas d'autres bonnes raisons. Principalement parce qu'il tenait au russe et à ce qu'ils partageaient, dans les deux cas. Un bref aller-retour entre le regard glacé de son hôte et ses mains et il s'était lancé, non sans avoir tiré une nouvelle bouffée de nicotine. Et tant qu'on est dans les points négatifs, j'ai de nouveau des problèmes de concentration, comme avant l'université... Et je fais des crises d'anxiété, c'est ce qui déclenche mes projections... Et... well... Ça m'arrive de pas savoir si je suis dans mon corps ou non... souvent... Trop souvent. La gorge serrée, il avait posé sa cigarette dans le cendrier et avait souri à son vis-à-vis avant de reprendre du thé. Juste le fait d'évoquer cette partie réveillait son angoisse d'une nouvelle projection accidentelle. Qui serait moche, vu la proximité du coin de la table, sur laquelle il avait fini par reposer sa tasse. Et toi comment ça se passe, à part transformer ton appart en frigo?

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mer 24 Juin - 1:50

« Pas vraiment des tests.. » Le contraire m’aurait étonné, on parlait de Rahim, le principe même du test ne devait pas lui être familier, mais s’il n’avait pas l’esprit scientifique, peu de chose échapper à son œil aiguisé. Vu comme il observe mon café, je devine aisément que le changement de couleur ne lui a pas échappé. Foutu stress. « Je ne contrôle pas quand ça arrive, donc c'est plus des observations post-expérience. Et la distance est une estimation, ça fait déjà une belle zone à explorer, surtout que ça comprend aussi la hauteur et la profondeur. En gros quand je reviens dans mon corps, je note sur une carte mon point de départ et jusqu'où j'ai été. Depuis que j'ai acheté la carte donc environ deux semaines. » Ok. Donc lui aussi n’avait pas grand contrôle, rassurant et en même temps pas vraiment. Et bon dieu, deux semaines qu’il a une carte mais… je ne le comprendrais jamais. C’est la base quand on arrive dans une ville pourtant d’acheter une carte pour savoir où on va. Je comprends mieux pourquoi il était en retard lors de nos différents RDV en extérieur. « J'ai pas mal pendant, j'ai pas du tout de sensations en fait, et juste la vue et l'ouie en sens. Par contre quand je retourne dans mon corps c'est un putain d'enfer, j'ai un mal de crâne pas possible, mes yeux supportent pas la lumière et j'ai l'impression que tout mon corps est en train de brûler. Un genre de surcharge nerveuse et sensorielle je suppose... Et je suis épuisé et je meurs de faim aussi. » Ma tête est baissée quand il me dit cela, je suis concentré sur sa voix et sur le café devant moi. Mes sourcils se froncent et mes doigts se crispent à la mention de « surcharge nerveuse » , c’est bien ce que je pensais. L’U-AM est totalement à côté de la plaque, plutôt que de nous enfermer comme des chiens, ils devraient chercher à nous débarrasser de ces dons peu seront ceux qui disent non. Rahim ne méritait pas que ce genre de chose lui arrive, il n’avait jamais fait de mal à personne, alors pourquoi a-t-il lui aussi été maudit par la météorite ? Si seulement il y avait une réponse à cela. Sentant le silence s’épaissir, je relève le regard sur l’homme en face de moi qui continue sa tirade «  Et tant qu'on est dans les points négatifs, j'ai de nouveau des problèmes de concentration, comme avant l'université... Et je fais des crises d'anxiété, c'est ce qui déclenche mes projections... Et... well... Ça m'arrive de pas savoir si je suis dans mon corps ou non... souvent... » Ton sourire ne cache rien Rahim, tout comme le fait que je secoue la tête. Et ils osent dire que les mutants sont dangereux, mais qu’ils ouvrent les yeux quelques secondes. Je ne sais pas comment je pourrais l’aider, je ne suis pas sûre de comprendre totalement les tenants et les aboutissants de son pouvoir. Je ne peux que lui dire du bout des lèvres « Well, si jamais je suis dans les parages lance une blague, si je ne lève pas les yeux au ciel, c’est que tu n’es pas présent eh ? » Tu parles d’un réconfort.

« Et toi comment ça se passe, à part transformer ton appart en frigo? » Yeaaah… Well. J’vais avoir besoin d’un verre. Ou plusieurs verres. « Vodka ? J’ai du whisky aussi. Ça te réchauffera un peu plus vite. » Smooth Stan, faire croire que c’est pour lui, après tout avec tout ce qu’il venait de me dire, il a bien le droit de décompresser. Allez, je n’attends pas sa réponse pour me lever à nouveau et disparaître au niveau du salon où le cabinet se trouve. Je prends une grande respiration pour retrouver mon impassibilité. Je ne pouvais pas tout lui avouer sur mon pseudo-don, peut être juste parler de quelques détails, ça lui suffira quelques détails. Bien sûr que ça lui suffira d’enchaîner sur les derniers comics sortis après. Ouais, j’peux carrément faire ça mais d’abord, je sors la bouteille de liquide transparent ainsi que sa comparse ambrée. Vodka Baïkal provenant du lac de mon enfance et Whisky pure scottish, s’il y a bien une chose qui est respecté dans cet appartement, c’est l’alcool. Enfin, c’est vite dit, puisqu’avant de revenir vers Rahim, je prends un peu d’avance pour me donner juste ce qu’il faut de courage pour parler de … well, de ce qui m’arrivait. La vodka, comme le café, brûle ma gorge. Trouver la chaleur n’était finalement pas si difficile. Peut-être que mon beau-père tenait quelque chose avec ça… et puis l’alcool ne pouvant geler, c’était peut-être là ma défense envers la glace. A creuser. Je bois bien l’équivalent de 6 shots, oui, plus ou moins. Juste de quoi réchauffer les cœurs eh. Même moi, j’y crois à peine. Empoignant deux verres, je m’auto-insulte de grande pleureuse vu la difficulté que j’ai à gérer une simple question avant de rejoindre à nouveau la cuisine. Mon regard ne croise pas celui de l’illustrateur quand je pose les verres face à lui ainsi que la bouteille de vodka, il sait qu’il peut se servir. Quant au whisky, il est déjà en train d’être versé dans mon café. Je ne m’assois pas de nouveau, prenant juste ma tasse entre mes doigts avant d’aller m’adosser contre la gazinière.

« Déjà, je vis très bien dans le frigo, je n’ai pas froid. Je ne sais pas si je pourrais avoir à nouveau froid un jour. Je veux dire, je ressens que la température est basse, mais ça ne me dérange pas. » Pas tout à fait vrai, pas tout à fait faux et je m’en veux parce que je sais qu’il a été totalement honnête avec moi, mais je ne peux pas, je ne peux juste PAS être honnête avec lui là-dessus. « A la limite, je ne supporte plus le soleil. » Je prends une gorgée du mélange de l’enfer, du courage eh. La tasse se retrouve posée sur le meuble pour que je puisse allumer une nouvelle cigarette, la fumée avait ce don de rendre tout beaucoup plus doucereux. « Sinon comme tu l’as habillement deviné il semblerait que je sois capable de changer l’eau en glace. L’eau douce est plus facile à changer que la salée. Je ne sais pas faire apparaître de la glace de … rien, j’ai besoin d’eau et un en sens tant mieux parce que niveau contrôle, on n’y est pas encore. Tout au plus, je sais créer des stalagmites, mais c’est peut-être parce que je n’ai aucun esprit créatif. » J’hausse les épaules, après tout, c’était une possibilité. Bref, j’en ai déjà trop dit. Je reprends une gorgée d’irish coffee en observant la fenêtre qui donne sur la pluie battante. Je n’ai pas envie de le regarder, pas envie qu’il me pose des questions, mes problèmes étaient mes problèmes. Mon bras, qui ne tient pas ma cigarette, a reposé ma tasse pour se glisser autour de mon torse comme dans le vague espoir de me réchauffer un peu plus, je sentais qu’elle immergeait, elle profitait de chacune de mes errances, attendait la moindre faiblesse pour venir s’installer entre mes paumes, la glace n’était l’amie de personne. C’est net maintenant, j’en suis certain, je préfère mille fois me faire battre à mort que de discuter sur des sujets personnels.
Rahim Brooks
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mer 24 Juin - 21:04
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Si l'alcool avait effectivement été pour le réchauffer, le russe n'aurait pas proposé la vodka en premier. Mais il avait préféré ne rien dire et reprendre une gorgée de son thé avant d'écraser la fin de cigarette. Vraiment pas pour lui, vu le bruit caractéristique d'une bouteille bue au goulot qu'il pouvait entendre dans le salon, mais il fait comme si de rien était quand Stanislas était revenu avec les verres et la vodka. Tout comme il aurait fallu qu'il soit aveugle pour ne pas remarquer sa détermination à éviter de le regarder depuis qu'il lui avait demandé comment ça se passait avec son pouvoir, la façon dont il s'était à nouveau éloigné, mis en retrait. Mais toujours rien dit, préférant verser une belle dose de vodka dans son thé. Il aurait mieux fait d'éviter, il tenait nettement moins bien depuis qu'il avait son pouvoir, sûrement à cause de la fatigue et de la perte de poids, mais ça n'allait pas l'empêcher non plus. Et il avait sagement écouté son hôte, sentant le serrement dans son torse se faire plus présent, ramenant machinalement ses pieds sur la chaise et ses genoux contre son torse, resserrant un peu plus ses mains autour de sa tasse qui perdait peu à peu de sa chaleur. Incapable de détacher son regard de l'homme prostré dans un coin de sa cuisine. Et c'était lui le fantôme qui fuyait à la moindre frousse... Une gorgée de son thé quand l'autre s'était tût, un nouveau morceau de sucre pour adoucir le goût de l'alcool, une nouvelle gorgée. Super... Et tu comptes rester dans le déni combien de temps exactement? Et encore un peu de thé à la vodka pour faire passer l'amertume de la précédente lampée. Ou de l'effet des paroles du russe.

Il ne lui avait pas laissé le temps de répliquer, gardant la tasse entre ses mains alors qu'il enchaînait, gardant une voix calme et posée malgré ce qui commençait à gronder à l'intérieur. Et si ça avait pas été moi ce soir, mais l'U-AM pour un petit contrôle surprise, t'aurais fait quoi? Paniqué, perdu tes moyens et le peu de contrôle, et ensuite? Au mieux ils t'auraient tué sur place, au pire t'aurais été envoyé à la prison. Tu sais ce qui s'y passe? Des idées, des théories peut-être? Comme tout le monde, l'avocat, devait suivre les actualités, peut-être avait-il même été témoin d'une arrestation. Mais peu savaient ce qui se passait vraiment ensuite, et il en faisait partie. Tu veux que je te raconte ce qu'ils font aux mutants là-bas? Comment leurs cris résonnent dans les couloirs? À quoi ressemblent les cellules? Ce qui arrive quand on y reste trop longtemps? Toujours aussi calme, malgré les tremblements qu'il sentait naître dans ses mains, malgré son cœur qui battait plus fort, malgré les images qui s'imposaient à son esprit. Il était proche du stade critique qui forcerait une projection, il le sentait, mais il n'avait pas terminé. Et tes potes de la mafia, ils sont au courant ou tu les bidonnes autant que moi? Surprise! Des années qu'il savait, mais il n'avait jamais rien dit parce que ça faisait partie de ces sujets au delà des limites posées. Well, fuck that. T'es russe, ya une mafia russe active à Minneapolis, les tatouages n'aident pas non plus, et fun fact une tronche explosée ça se remarque, même dans la pénombre d'un cinéma, surtout quand ça arrive régulièrement. Mais c'est cool de savoir que tu me penses stupide à ce point.

Juste le temps de reprendre un peu de thé, principalement pour essayer de desserrer le nœud dans sa gorge, quelques inspirations un peu plus rapides qu'il ne l'aurait souhaité, et il continuait, conscient du peu de temps qu'il lui restait. Tes doigts sont de nouveau bleus mate... Mais à part ça tout va relativement bien hein, et yay tu peux faire des stalagmites... C'était aussi pour ça qu'il avait lâché autant d'un coup, observant en même temps le changement de couleur et la façon dont ça arrivait, mais pas que. Une inspiration profonde, lente, sans réussir à empêcher son angoisse de grandir. Fuck that too. Tu sais quoi? Là tout de suite, j'ai une crise qui arrive juste parce que je peux pas m'empêcher de voir ce qu'ils te feront s'ils te choppent, et ça arrivera si tu continues comme ça. Et il est hors de question que ça arrive, parce que je tiens trop à toi et que je veux pas savoir jusqu'où je pourrais aller si ça arrivait. Peut-être qu'il en avait dit un peu plus qu'il ne l'aurait voulu, mais son état général n'aidait pas. Paniqué, terrifié, et tout un tas d'autres choses, accélérant un peu son débit de paroles, et il n'avait eu aucun regret à piétiner les limites. Dernière gorgée de thé de la tasse et il avait déplié ses jambes, se levant et s'appuyant sur la table alors qu'il se versait une nouvelle dose de vodka. Je reviens dans dix minutes, tu peux en profiter pour vider le whisky, me traiter de tous les noms et me mettre des coups de pieds pendant que je suis inconscient si ça te défoule. Mais quand je sors de ta salle de bain, t'es assis sur ton canapé en train de rafraîchir la vodka. Tu vas parler et on va réfléchir à un moyen pour que t'ailles un peu mieux, histoire que je me tapes pas des crises d'anxiété constantes juste parce que je m'inquiète pour toi. Il avait vidé la tasse cul-sec, il en aurait bien besoin pour ce qui arrivait, un dernier sourire à son ami et il avait tourné les talons vers la salle de bain, refermant doucement la porte derrière lui.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 25 Juin - 2:56

« Super... Et tu comptes rester dans le déni combien de temps exactement ? » Probablement toute ma vie pourquoi tu demandes ? Je suppose que je n’en ai pas dit assez eh. Fuck this Rahim, pourquoi tu me fais ça ? On a un accord tacite toi et moi, rien de personnel. Rien qui ne dépasse les limites. Rien de dérangeant, t’as décidé de jeter tout ça ce soir eh ? «  Et si ça avait pas été moi ce soir, mais l'U-AM pour un petit contrôle surprise, t'aurais fait quoi? » Heureusement que sa question est rhétorique parce que je ne suis pas certain qu’il aurait apprécié ma réponse. « Paniqué, perdu tes moyens et le peu de contrôle, et ensuite? Au mieux ils t'auraient tué sur place, au pire t'aurais été envoyé à la prison. Tu sais ce qui s'y passe? Des idées, des théories peut-être? »   Je prends une nouvelle gorgée d’irish sur ces mots. Oh crois moi j’ai des théories, je connais l’horreur, je sais quel genre de forme elle peut prendre. Pas besoin de me prendre de haut, si tu crois que je ne sais pas à quel point notre situation peut être désespéré…  «  Tu veux que je te raconte ce qu'ils font aux mutants là-bas ? Comment leurs cris résonnent dans les couloirs ? À quoi ressemblent les cellules ? Ce qui arrive quand on y reste trop longtemps ? » Mon regard se relève vers lui à ces révélations à demi-mot. Pourquoi il s’infligeait cela ? Pourquoi est-ce qu’il allait là-bas ? Ça lui apportait quoi de faire ça ? A part visiblement d’en ressortir traumatiser ? « Et tes potes de la mafia, ils sont au courant ou tu les bidonnes autant que moi ? »  La bouffé de cigarette que j’étais en train de tirer passe de travers, je tousse. Je n’ai pas entendu ce que je viens d’entendre. Il ne vient pas de totalement me callout sur ma seconde activité « T'es russe, ya une mafia russe active à Minneapolis, les tatouages n'aident pas non plus, et fun fact une tronche explosée ça se remarque, même dans la pénombre d'un cinéma, surtout quand ça arrive régulièrement. Mais c'est cool de savoir que tu me penses stupide à ce point. »

Si jusqu’alors, je l’écoutais avec un brin de culpabilité, cette révélation changeait tout dans mon attitude. Je me ferme totalement. Mon autre bras rejoint le premier, enserrant mon torse alors que mes traits se durcissent, rendant mon regard plus dur. Ferme là. Je t’assure. Ferme là. « Tes doigts sont de nouveau bleus mate... Mais à part ça tout va relativement bien hein, et yay tu peux faire des stalagmites... » Yeah. Well, je l’avais à peine ressenti cette fois, peut être que mes nerfs commencent à mourir eh, ou peut être vais-je juste finir par absolument ne plus rien ressentir. Je n’en sais rien, et vu l’inspiration qu’il prend, mon cadet n’a pas fini. « Tu sais quoi? Là tout de suite, j'ai une crise qui arrive juste parce que je peux pas m'empêcher de voir ce qu'ils te feront s'ils te choppent, et ça arrivera si tu continues comme ça. Et il est hors de question que ça arrive, parce que je tiens trop à toi et que je veux pas savoir jusqu'où je pourrais aller si ça arrivait. »  … Dire que je suis surpris est un euphémisme. Déjà par son aveu qu’il allait faire une crise, ce qui n’est pas rassurant puisque qui dit corps endormi dit corps que se refroidi et si moi, je supporte très bien le froid, ce n’est pas son cas. La suite, j’aimerais l’occulter de mon esprit, je ne veux pas l’entendre dire ce genre de chose. Je ne veux pas m’imaginer ce qu’il pourrait faire ou non. Rien ne serait l’idéal. Si l’U-AM m’attrape, c’est que j’aurai été assez bête pour ne pas me suicider avant. Tout ce qui arrivera ensuite se sera uniquement mon problème. Pas le sien. Dès lors où il fait mine de se lever, je quitte ma gazinière, avec ce qu’il vient de me dire s’il s’imagine que je ne vais pas surveiller chacun de ces pas.  « Je reviens dans dix minutes, tu peux en profiter pour vider le whisky, me traiter de tous les noms et me mettre des coups de pieds pendant que je suis inconscient si ça te défoule. Mais quand je sors de ta salle de bain, t'es assis sur ton canapé en train de rafraîchir la vodka. Tu vas parler et on va réfléchir à un moyen pour que t'ailles un peu mieux, histoire que je me tape pas des crises d'anxiété constantes juste parce que je m'inquiète pour toi. » For fuck’s sake Rahim… Qu’est-ce que tu me dis là ? Merde … C’était débile, c’était… je secoue la tête avant de le suivre, c’est ça, tu as raison. La salle de bain. Très bien la salle de bain pour rester allonger et fuir son corps. J’approuve. Excellente idée. J’ouvre la porte après une trentaine de secondes pour le trouver allonger près du radiateur sur une serviette, je dois être vraiment le pire des hôtes pour qu’on préfère une serviette à … Je ne sais pas. Le canapé, ou le lit par exemple. Ses aveux, son attitude, encore une fois sa foutue clairvoyance, il fallait que je digère tout ce qu’il m’avait dit. Je regarde vers le plafond pour lui déclarer la clope fumante au bec.  

«  Quand tu te réveilleras. Tu vas manger, tu vas boire et tu vas partir. Et si j’entends un seul mot sortir de ta bouche, peut-être que tu verras si ta supposition sur mon appartenance à la mafia russe est véridique. »

Je m’accroupis à côté de lui et glisse mes bras sous son dos et ces genoux pour le soulever avec douceur. Il est comme une poupée de chiffon cet idiot. Tellement vulnérable, mes mains sont presque figées, mais leur n’est pas un problème. La douleur n’a jamais été un problème. Elle prouve qu’on est vivant, c’est tout. L’appartement se traverse vite et je le pose dans mon lit, sous les couvertures, le border n’est pas difficile, j’ajoute même un nouveau plaid par-dessus lui, il se réveillera probablement avec un mal de crâne moindre dans la pénombre de la chambre plutôt que sous les néons de la salle de bain. En ressortant, j’observe mes mains, quelques instants, ce bleu noirâtre qui ne se dissipe pas, coupler aux élancements que je sentais dans tout mon avant-bras ne sentait pas bon. Il me rappelait les bras du père Irinel à Irkoutsk peut avant qu’on doive l’amputé. Je connaissais la suite des évènements que trop bien. D’abord les extrémités, comme avertissement, et puis les yeux eh parce qu’il est inconcevable que je me calme maintenant. Retournant sur mes pas je vais dans la salle de bain pour ouvrir le robinet d’eau chaude et y glisser mes mains sans l’espoir vain de les réchauffer, comme si je pouvais négocier avec la glace, comme une façon de lui dire, tu vois, je peux te contrer, reste tranquille. C’était faux, et comme je sais qu’il m’observe probablement, je me mords la langue pour éviter de gémir au contact de l’eau chaude sur mes doigts. C’était comme si on me plantait plusieurs petites lames les unes après les autres sans répit, mes mains tremblent sous l’eau qui coule. Enfin, coule, une partie se change en glace solide, j’augmente la température, je ne perdrais pas cette fois.

La bataille dure 3 minutes avant que je ne me considère relatif gagnant, le noir a disparu pour laisser place au rouge vif, le tremblement est d’autant plus présent au point qu’il m’est difficile d’allumer une nouvelle cigarette. C’est frustrant, tellement frustrant. Le russe traverse mes lèvres quand je m’observe dans le miroir.

« C’est ce que tu voulais voir eh ? Si ça fait mal ? Tu as ta réponse, laisse-moi putain de tranquille avec ça maintenant. »

C’était n’importe quoi. Il ne pouvait rien y faire de toute façon. Alors à quoi bon lui parler de ce genre de merde. Un soupir traverse mes lèvres, je fais demi-tour et rejoins la cuisine, ouvre le frigo et sort de quoi lui faire un repas, enfin... Sort… Ma main tremble, mes mains tremblent, je me saisis de la boite d’œuf sauf que ses mouvements incontrôlés me font cogner la boite contre la paroi. 3 œufs s’écrasent au sol, et c’est tout ce qu’il me fallait pour exploser.  

« CYKA BLYAT ! »

Le reste de la boite vole au travers de la cuisine et c’est avec frustration que je claque la porte du frigo avant de lui donner un coup-de-poing, comme si ça allait changer quelque chose.  Tout ce que ça fait c’est me donner encore plus mal aux doigts et rendre mes tremblements un peu plus intenses. Je reste quelques secondes à reprendre une respiration normale. Nan mais bravo, mais c’est excellent ça comme attitude. Je passe la main qui n’a pas laissé sa marque le frigo sur mon visage. Mon caractère avait rarement été aussi ombrageux, en même temps je n’avais jamais été si peu en contrôle. Si peu maître de mon destin. Et peut être que oui, la douleur me rendait irritable, après un combat j’étais groggy, je mettais un coup sur chaque blessure, un souvenir, là … c’était insidieux, c’était presque un supplice. Je déglutis avant d’attraper la tasse de café que j’avais laissé tout à l’heure pour la terminer cul sec. En rétrospective, peut-être que l’alcool n’était pas une excellente idée mais on est déjà trop loin dans la connerie.

Il me faut une minute pour retrouver un semblant de sang-froid. Tout va bien se passer, je devais juste réussir à lui faire à manger, je me rabats sur les boites de conserve, des raviolis, c’est très bien des raviolis. Ça calle. Je prends une casserole de ma main gauche et allume le gaz sans trop de difficulté, la droite tremble encore beaucoup trop surtout après mon coup de poing. Je fais en sorte de bloquer la boite contre le meuble pour l’ouvrir et faire chauffer son contenant. Je remue de temps à autre, en respirant profondément, je cherche le calme, et j’ai intérêt à le trouver parce que ma vue se trouble de plus en plus. Finalement, quand je considère le plat assez chaud je le mets dans une assiette, j’attrape une fourchette que je plante au milieu puis rejoins à nouveau la chambre où je place le « diner » sur la table de chevet. Je ne regarde même pas le corps de mon ami, je fais rapidement demi-tour et finis là où il me l’avait demandé, dans ce foutu canapé, ma main droite est collée contre moi, je la passe même sous mon gilet pour l’empêcher de trembler, mon regard fixe droit devant moi et ça me revient, mal au crâne aussi. A nouveau mes jambes me portent jusqu’à la salle de bain de laquelle je sors des dolipranes que je fourre dans ma poche avant de filer vers la cuisine où ma main attrape une bouteille d’eau, je sais que je vais la geler en partie, je le sens au travers du plastique mais ça ira, ça putain d’ira puisque je suis rapidement de nouveau dans la chambre, doliprane comme bouteille accompagne le plat.

Nouveau demi-tour, nouvelle chute sur le canapé. Cette soirée allait être épuisante.
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 25 Juin - 6:35
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Il y avait eu quelque chose de presque rassurant quand il avait arrêté de résister, quand il avait lâché prise. À peine sorti de son corps qu'il était déjà deux étages plus haut, et il avait continué sans un regard autour de lui jusqu'à dépasser le dernier plafond. Besoin d'air après ce qui venait de se passer, même s'il ne sentait rien, même si les gouttes d'eau le traversaient comme s'il n'existait pas. Besoin de respirer, même s'il n'avait pas de poumons à gonfler. Besoin de se poser, et il s'était assis au bord du toit, les jambes dans le vide, à juste regarder la ville autour et sous lui, les fenêtres des immeubles alentour, les lumières légèrement distordues par la pluie qui tombait toujours aussi fort. Le calme pendant sa tempête personnelle. Deux minutes à juste profiter, à regarder les éclairs déchirer le ciel et s'abattre quelque part de l'autre côté de la ville. Puis il s'était simplement laissé tomber, s'arrêtant juste avant le sol avec un sourire. L'autre chose qu'il commençait à apprécier dans cet état, où beaucoup dépendait de son imagination. Alors il avait volé dans les rues autour de l'immeuble de Stanislas, frôlant les toits des quelques voitures qui bravaient l'orage, quadrillant le bloc entier avant de remonter. Haut. Pas à toucher les nuages, mais presque, s'amusant à sauter d'antennes en antennes avant de flotter dans les airs, à juste s'émerveiller de la mosaïque de lumières troubles sous le déluge, comme une nuée de lucioles sous ses pieds. Il aurait pu rester des heures là, à regarder les lumières et l'orage s'éteindre, mais il avait dit dix minutes. Revenant presque aussitôt dans la salle de bain, il avait eu un temps d'arrêt en réalisant que son corps n'y était plus. Le reste de ses affaires oui, mais plus de lui. Et il avait besoin de tout ce qui se trouvait dans son sac quand il revenait. Mais pour revenir il faudrait déjà avoir un corps!

Est-ce que le russe en avait finalement eu assez de lui et avait décidé de se débarrasser de lui comme dans les films qu'ils allaient parfois voir ensemble? Par exemple à l'acide dans la baignoire... Mais ça prenait plus de dix minutes non? Et puis il fallait enlever l'acide après... Et la baignoire n'était plus sèche, alors qu'elle l'était quand il était parti... Est-ce qu'il était mort? Est-ce qu'il était bloqué dans cet état à jamais? Condamné à vivre en parallèle de ceux qu'il aimait et qui comptaient pour lui, incapable de faire autre chose que les regarder vivre et mourir? Est-ce qu'il était mort? L'avocat entrant comme une tornade l'avait sorti de ses pensées et il l'avait regardé chercher quelque chose avant de ressortir en trombe, suivi alors qu'il partait dans la seule pièce de l'appartement qu'il n'avait jamais vue. Les questions morbides toujours bien présentes, mais sa curiosité devant le comportement plus qu'étrange de l'homme prenant le dessus. Un nouveau temps d'arrêt, alors qu'il le regardait placer des cachets et une bouteille d'eau sur la table de chevet, à côté d'un plat chaud. À côté de son corps, en sécurité et au chaud sous les couvertures. Est-ce qu'il pouvait pleurer sous cette forme? Probablement pas, mais l'envie était bien là, avec l'impression de sentir son cœur se briser et se réchauffer en même temps. Il l'avait à nouveau suivi quand il était retourné dans le salon, le regardant se laisser tomber sur le canapé. Un peu plus longtemps, assez pour remarquer l'état de sa dextre. Avec un mime de soupir il avait observé l'appartement avant de sauter dans la cuisine, constatant sans grande surprise la marque dans le frigo, et était retourné près du russe. Un baiser dont il ne saurait rien sur son front, quelques mots qu'il ne disait pas souvent et que l'homme n'entendrait pas de toute façon, mais c'était mieux comme ça. Puis il avait traversé le mur pour revenir dans la chambre, s'asseyant sur son propre torse, fixant son propre visage. Est-ce qu'il avait envie de revenir à la réalité? Et comment il devait réagir à ... tout? Et cette sensation de lourdeur dans sa poitrine... Mais il avait dit dix minutes.

Et il y avait eu le dur retour au monde matériel, la lutte avec les couvertures alors que tout son corps hurlait, les tremblements dans sa main alors qu'il gobait les cachets. La brûlure de sa peau à cause du pull, qu'il s'était empressé d'enlever, celle de ses yeux malgré la pénombre, celle de l'assiette dans ses doigts douloureux. Les décharges douloureuses dans ses jambes et son dos alors qu'il se levait, dans ses pieds à cause du frottement de la moquette, dans ses oreilles à chaque pas qu'il faisait. À tâtons il avait cherché l'interrupteur sur le mur et éteint la lumière avant de se diriger vers le canapé dans la pénombre, non sans buter légèrement contre la table basse, avant de s'asseoir par terre et de poser son assiette sur ses jambes étendues. Inclinant la tête en arrière pour l'appuyer contre l'assise, il s'était un peu plus rapproché du côté gauche de Stanislas, chercher sa main de la sienne avant de s'en emparer pour la poser sur son front. Et laisser échapper un soupir de plaisir en sentant le froid apaiser presque aussitôt le mal de crâne. Merci... Lâchant sa main, il avait porté une fourchette pleine de raviolis à sa bouche, un autre soupir d'aise sur les lèvres. Et une autre, parce que c'était exactement le genre de nourriture dont il avait besoin là tout de suite. Puis il avait reposé la fourchette et reprit la main de l'homme, la serrant dans la sienne. Un peu flippé en trouvant pas mon corps là où je l'avais laissé, mais merci. Et toujours cette impression de lourdeur dans sa poitrine, alors qu'il relâchait enfin la main de Stanislas pour retourner à son assiette. À l'autre truc qui lui trottait en tête, parce qu'il s'était déjà bien assez aventuré sur l'autre terrain pour le moment. Il se passe quoi si tu vas sous la pluie?... Genre là, si t'allais sur le toit... Ya pas de verrou là-haut... Presque personne aux rares fenêtres qui donnent sur le toit... Et j'ai pas vu de patrouille dans le coin... Ponctuant ses paroles de nouvelles bouchées de pâtes, dévorant l'assiette en un temps record, même pour lui, avant de lever les yeux vers Stanislas avec un sourire en coin. Tu crois que tu peux faire assez de neige pour un bonhomme?

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Dim 28 Juin - 0:54

J’entends qu’il se réveille, qu’il se bat avec les Couvertures, je les connais trop bien ces bruits. Je fixe toujours un point devant moi quand je l’entends se lever, fermer la lumière et débarquer dans le salon. Pourquoi vient-il ici ? Je lui ai dit de partir. Ou alors il n’a rien écouter ? Il s’est juste envolé ailleurs ? Le soupir de soulagement qui traverse mes lèvres me donne l’impression d’alléger mes épaules d’une centaine de kilos. S’il n’avait rien entendu, il n’avait rien vu. Bien. La tempête de mon esprit se calme, dieu merci, bien sûr la vodka doit y être pour beaucoup. Quand certain de mes camarades avaient le sang chaud suite à l’ingestion de ce poison, l’alcool me rendait, jusqu’à un certain degré, plutôt groggy. C’est tout ce dont j’avais besoin en ce moment. Tout aller bien se passer...

Quand il s’assoit au sol, je ne peux que lui lancer une œillade, la glace s’était jouée de mes yeux durant ma petite crise, alors il était légèrement flou, comme les images à la télévision qui manque d’éclat mais ça irait, je la sentais déjà se retirer, retourner se tapir dans mon esprit, ce soir marquer une victoire. Je laisse l’illustrateur prendre ma main à sa convenance, même si ces doigts me donnent l’impression d’être des rasoirs contre ma peau sensible. Si j’ai du mal à ressentir la chaleur, j’aurai du mal à louper la fièvre de mon ami. C’était normal ça ? « Merci... » au moins, dirons-nous il n’a pas perdu sa langue. Je tourne complétement mon regard vers lui, essayant de voir s’il allait relativement bien. Un train aurait pu lui passer dessus ça ferait le même effet. «  Un peu flippé en trouvant pas mon corps là où je l'avais laissé, mais merci. » Hum… Au moins ça me confirme qu’il n’a rien vu de ma petite crise, tant mieux, c’était ridicule. Je dois me reprendre. Il n’avait pas menti sur son appétit, même dans la pénombre, même avec le flou, je peux voir qu’il dévore son assiette. « Il se passe quoi si tu vas sous la pluie ?... Genre là, si t'allais sur le toit... Ya pas de verrou là-haut... Presque personne aux rares fenêtres qui donnent sur le toit... Et je n’ai pas vu de patrouille dans le coin... » Dire que je suis surpris par ces mots est un euphémisme. Mon sourcil droit se lève alors que j’essaie de déceler de l’humour chez l’illustrateur. Vraiment ? Il me proposait de monter sur le toit pour lui vérifier ce que la pluie donne avec moi ? La fièvre doit le rendre au moins un peu fou. Le sourire qu’il me lance ensuite n’annonce rien de bon… « Tu crois que tu peux faire assez de neige pour un bonhomme ? » … Pourquoi est-ce que tu es ce que tu es Rahim ? Je plante mes yeux dans les siens, est-il sérieux ? Pense-t-il vraiment que c’est une bonne idée ? Ou c’est juste le « post projection » qui parle pour lui. Je n’arrive pas à lui rendre son sourire, tout au plus j’ai l’air encore plus sérieux qu’à l’accoutumée et c’est d’une voix grave que je lui réponds.

« Tu me fais toute une scène en me reprochant de ne pas être assez prudent chez moi, au point que tu te déclenches une crise, puis tu me demandes à peine subtilement d’aller te faire une démonstration à l’extérieur. » J’essaie de comprendre, d’avoir un fil de pensée avec un peu de raison quelques part, je mentirais si je disais que c’est la première fois que Rahim me prend totalement au dépourvus. Parfois j’oublie qui il est, je secoue la tête alors qu’un sourire presque tendre rejoint mes lèvres. « Je sais que j’ai arrêté de chercher une logique quelconque chez les Brooks suite au ballet de ta sœur mais quand même. » Quand même … plus sérieux je le fixe de nouveau.  « J’ai du mal à te suivre Rahim. »  Le parkour émotionnel ça n'a jamais été mon truc. Et parfois, ce n’est pas grave si j’ai du mal à le suivre, c’est même une excellente chose, ça me sort de ma zone de confort, mais aujourd’hui, dans notre situation, je n’étais définitivement pas d’humeur badine ; son état m’inquiétait.

« Tu es bouillant. »  Dis-je avant de soulever ma jambe gauche pour la passer par-dessus lui, je me penche juste un peu pour pouvoir passer ma main gauche sur son front, la chaleur irradiant de l’illustrateur ne devrait pas tarder à ne plus être qu’un mauvais souvenir. J’ai presque l’impression de l’absorber au travers de mes doigts. Si la sensation est quelque peu désagréable dû à mes nerfs beaucoup trop sensibles, le fait que mon « don » puisse être utile, même juste quelques secondes me gonflaient d’un espoir nouveau. Malgré tout je reste à l’affût, ne voulant pas non plus geler le front de mon ami.

« Le doliprane est suffisant ou tu as besoin de plus fort ? »  Je préférerais qu’il me dise non bien entendu, surtout qu’il avait un peu bu. Pour autant, je préfère lui donner le choix. Ce n’était jamais une bonne chose d’être trop chaud, comme trop froid finalement.
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Dim 28 Juin - 3:40
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Ses yeux étaient encore trop douloureux pour distinguer autre chose que du flou autour de lui, mais il n'avait aucun mal à y trouver le regard de son ami dans la pénombre. Le bleu glacial, perçant, de ses iris transpercé par le noir de ses pupilles, hypnotisant, apaisant. Et il avait vaguement hoché la tête à la réponse sur cette histoire de bonhomme de neige, avant de retenir difficilement un petit rire quand l'homme avait évoqué cette fameuse soirée, se rappelant toujours le visage d'un jeune Stanislas figé par l'incompréhension totale devant la famille Brooks au complet. Leurs divergences sur tellement de points que leur amitié relevait presque du miracle, et autant de raisons pour s'assurer que ça continuerait encore, quoi qu'il arrive. Mais il se trompait sur un point, il y avait bien une logique derrière cette idée plus que surprenante, pour lui du moins. L'expliquer en revanche... Il avait encore trop mal au crâne pour réussir à formuler des pensées complexes, alors les dire... Et puis il y avait la fraîcheur qui se dégageait de l'homme, apaisant la brûlure de ses nerfs, lui donnant l'envie de se blottir un peu plus contre lui. Merci, t'es pas mal non plus... À peine un murmure, alors que la jambe contre laquelle il s'était installé bougeait, lui arrachant un léger grognement, et se replaçait de l'autre côté de lui. Que la main revenait sur son front.

Se calant un peu plus contre la jambe et appuyant légèrement sa joue contre le genou, il avait attiré l'autre contre son côté droit, enroulant machinalement son bras autour. Et un nouveau soupir d'aise, parce qu'il était vraiment bien comme ça, le froid lui faisant un bien fou. Pas qu'il ait vraiment une fièvre en sortant de projection, mais son corps entier se réveillait, et c'était douloureux. Est-ce que c'était pour ça que les bébés pleuraient à la naissance? Ça va... Ça devrait commencer à faire effet... Ça et tout ce que Stanislas avait fait pour rendre son retour moins difficile. Et maintenant, où il pouvait juste se blottir entre ses jambes et attendre que les effets se dissipent. Rouvrant les yeux, il lui avait à nouveau souri, fixant le bleu qu'il devinait au dessus. Là tout de suite, et pour la première fois depuis que son pouvoir s'était manifesté, il se sentait en sécurité. Première fois que j'ai un retour aussi... paisible? Et il n'avait aucun mot qui venaient pour exprimer exactement à quel point il lui en était reconnaissant. Rien que le fait de savoir que le russe était dans l'appartement quand il l'avait quitté, qu'il n'était pas tout seul, sans aucune protection... Hé, tu crois que si je te lèches, ma langue reste collée? Comme sur les poteaux en hiver... C'était sorti tout seul, quelque chose qu'il se demandait depuis qu'il avait remarqué la température des mains de l'homme. Puis il avait réalisé sa position, entre les jambes d'un homme tout à fait séduisant, sa main sur sa tête qui était elle-même appuyée contre le bas de sa cuisse... Et ses sourcils s'étaient haussé d'horreur devant ce qu'il venait de dire, envoyant une décharge de douleur dans son crâne.Nan mais pas "là", sur la main... La joue... Enfin un bout de peau quoi... En fait il allait se taire, c'était mieux. Et se redresser aussi, même si sa tête tournait un peu.

En fait se lever complètement, parce qu'il sentait la chaleur lui monter aux joues et il n'avait aucune envie que l'autre le remarque. Un bref déséquilibre, et un signe de main pour signaler qu'il n'allait pas tomber, et il avait embarqué son assiette avec lui dans la cuisine. Pour le toit... Si je te propose c'est que les risques sont vraiment minimes.Fait comme s'il n'y avait pas un creux dans la porte du frigo et des œufs projetés à travers la pièce, juste posé l'assiette dans l'évier puis récupéré ses clopes et le cendrier avant d'aller dans la salle de bain. Et manquer de heurter le cabinet à alcool au passage. L'orage va durer toute la nuit, ça fera fondre quoi que tu crées, et j'ai vraiment regardé, tout le monde se fout de ce qui se passe là-haut. Juste le temps d'attraper sa bouteille de coca dans son sac et il s'était appuyé contre le linteau de la porte pour une petite pause. Et au pire on peut toujours mettre ça sur le dos de Perséphone. Une gorgée pour les sucres rapides et il avait calé la bouteille sous son bras avant de sortir deux cigarettes de son paquet, revenant au canapé avant de les allumer et d'en tendre une à Stanislas. Un moment à hésiter où s'asseoir, son regard faisant plusieurs allers-retours entre les jambes et le reste de l'assise, avant de se décider à reprendre la place qu'il venait de quitter. J'ai remarqué que ça se passait mieux quand j'acceptais ce qui se passait, peut-être que ça marche comme ça aussi pour toi. Il avait posé le cendrier en équilibre sur son genou plié avant de prendre une bouffée de nicotine, son front revenant s'appuyer contre la jambe de son hôte. Peut-être que ça t'aiderait, de lâcher prise. Juste souffler un grand coup et ... Let it go.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 2 Juil - 14:54

Alors, oui, il peut rester entre mes jambes, de là à faire le koala… Heureusement que c’est Rahim. Après j’aurai dû m’en douter, il a toujours été tactile et puis il me rassure, ça va donc, pas besoin de plus qu’un doliprane en plus il sourit de nouveau. « Première fois que j'ai un retour aussi... paisible? » Paisible ? C’était paisible ça ? Je ne veux même pas m’imaginer ces autres retours à la réalité. Enfin… oui... je veux bien imaginer que là maintenant c’est paisible mais sa sortie de la chambre était loin de l’être mais pas le temps de réfléchir plus que ça à ces soucis, puisque les prochains mots de Rahim me gèle « Hé, tu crois que si je te lèches, ma langue reste collée ? Comme sur les poteaux en hiver... » Lèche… Poteau … Qu’est-ce qui se passe là ? Je suis confus, les traits de mon visage se crispent un peu à l’image qui me vient en tête. Ehhh…. Ce n’est pas le moment Rahim, vraiment pas le moment, mon presque invité semble se rendre compte de la tournure de sa phrase vue comme son visage change d’expression. « Nan mais pas "là", sur la main... La joue... Enfin un bout de peau quoi... » Le sourcil que j’hausse en réponse à ces mots est tellement, mais tellement moqueur. Oui Rahim ? Tu ne me proposais pas une fellation alors ? Ce sont tes mots qui ont dépassé tes pensées n’est-ce pas ? Je secoue la tête incapable de retenir le sourire qui étire mes lèvres l’espace d’un instant. Au même moment, il se relève et je suis prêt à le rattraper, j’suis pas certain qu’il tienne bien sur ces jambes mais si … si ça va. Ehhh non ne va pas vers la cuisine, il va peut-être pas voir le carnage. Il va croire que c’était d’avant. Yeah oui Stan imagine toi que Rahim est idiot. Je soupire, de toute façon, il sait que j’ai tendance à exploser, ce n’est pas nouveau. « Pour le toit... Si je te propose, c'est que les risques sont vraiment minimes. » Je lève les yeux au ciel en me laissant tomber sur l’assise du fauteuil pour regarder le plafond. Non Rahim. Arrête avec ça. «  L’orage va durer toute la nuit, ça fera fondre quoi que tu crées, et j'ai vraiment regardé, tout le monde se fout de ce qui se passe là-haut. » Mais j’m’en fiche, ce n’est pas ça le problème ! Le problème, c’est le contrôle, ça a toujours été le contrôle, en témoigne ma main droite planquer sous ma chemise. « Et au pire on peut toujours mettre ça sur le dos de Perséphone. » Un jour, je vais rouler des yeux tellement forts que je vais rester bloquer. Ugggh Perséphone. Dans le genre je n’arrange rien et je rends tout pire on a une reine. Je me redresse quand il s’approche de nouveau, quelle bonté de m’allumer une cigarette. Ok Rahim, tu gagnes des points-là. « Merci. » En voyant qu’il va reprendre sa place j’ouvre à nouveau mes jambes, je t’en prie Rahim. Prends tes aises. « J’ai remarqué que ça se passait mieux quand j'acceptais ce qui se passait, peut-être que ça marche comme ça aussi pour toi. » Je souris et haussant un sourcil, je laisse la nicotine me détendre en tirant lentement sur mon faiseur de cancer. « Peut-être que ça t'aiderait, de lâcher prise. Juste souffler un grand coup et ... Let it go. » Durant ces mots, et bien inconsciemment, ma tête se secoue de droite à gauche. Ça semble si facile dit comme ça. Mais oui Stan enfin ! Lâcher prise ! Lâ-cher pri-se. Ah. Mes doigts laissent ma cigarette entre mes lèvres pour me pincer l’arête du nez pendant que mes yeux se ferment.

« Est-ce que j’ai l’air d’être quelqu’un qui lâche prise Rahim ? » Non mais on sait jamais, j’aurais pu, dans un moment d’inattention, lui faire croire que je n’étais pas juste une boule de nerf qui réfléchit beaucoup trop pour la moindre décision qu’il doit prendre. J’ouvre à nouveau les yeux et inspire une longue bouffé de nicotine. Pourquoi insiste-t-il encore là-dessus ? Ce n’est pas comme s’il était ingénu aux effets des mutations. Je n’ai pas envie de devenir aveugle avec lui. Déjà, parce qu’il s’inquiéterait et surtout, je sors à peine d’une cécité de plusieurs jours. Si mes yeux ne sont pas tout à fait remis et qu’ils gèlent à nouveau… Je ne sais pas les dommages à court ou long terme que cela pourrait me causer. Sans parler de mes bras encore douloureux ... Je ne sais pas si ma main droite supporterait. Non, c’était une mauvaise idée. Je soupire, « C’est trop dangereux. Je ne maîtrise pas en étant calme. La seule façon de le faire » je fais des guillemets avec ma main gauche « fonctionner, c’est lorsque je suis en proie avec certaines émotions. » Ce qui n’est pas faux en soit. Je l’ai remarqué durant mes expériences. Calme et composé, je n’arrive à rien ou très peu, mais dès lors où cela commence à m’ennuyer, que je perds patience, que je laisse la colère prendre le dessus… C’est comme un carburant pour la glace. Elle se développe sur les braises de ma hargne. Je tapote ma cigarette au dessus du cendrier sur son genou tout en continuant. « Là-haut, je vais juste avoir peur de te faire du mal. Il est hors de question que je prenne le moindre risque. N’insiste pas. » Des demi-vérités, comme toujours avec moi, pas qu’envers lui, envers moi-même aussi. Est-ce que c’est lui que je protégeais ou moi-même ? Well, on va éviter d’y réfléchir eh ? A la place, je continue de fumer et change le sujet, comme à chaque fois qu’on tombe sur quelque chose qui me déplaît. « Comment ça va le travail ? »
Rahim Brooks
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 2 Juil - 20:24
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Mauvais choix de mots, il aurait du s'en douter, mais ça n'était toujours facile avec un cerveau à moitié hors d'usage. Heureusement que le mal de crâne commençait à se dissiper et qu'il avait les idées un peu plus claires, se lever l'avait certainement aidé. Toujours fatigué, mais il n'avait pas attendu son pouvoir pour se ruiner la santé de ce côté. Il avait tiré longuement sur sa cigarette en entendant ce qui déclenchait les manifestations du pouvoir de l'homme au dessus de lui, et ça ne l'avait pas vraiment étonné. Lui c'était principalement l'anxiété, et la peur derrière, il avait une petite idée de ce que ça pouvait être pour Stanislas. Tiré un peu plus longuement à la suite, et à sa question sur le travail. Bien essayé, mais loupé. Si tu ne veux pas, dis-moi exactement pourquoi, pas vaguement ou en me sortant des excuses bidons comme "je veux pas te faire du mal". Parce que ça t'a jamais vraiment dérangé par le passé, et c'est pas arrivé juste une fois. Pas juste cette fois-là. Tout un tas d'autres occasions, toutes ces fois où Stanislas avait préféré se taire ou mentir, lui donnant l'impression de lui fermer une porte en plein visage. Toutes ces fois où il avait ravalé son inquiétude, son envie de l'aider, et sourit à l'avocat, fait comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, parce qu'il savait qu'il y aurait juste un mur en face s'il osait dire quoi que ce soit au delà de ces foutues limites.

Et je suis toujours là. Pas parce que j'aime souffrir, vraiment pas. Oh il savait parfaitement que l'autre parlait de mal physique, pas émotionnel ou mental, mais ça revenait au même pour lui. Surtout maintenant, avec le pouvoir qu'il avait. C'est comme pour tes autres activités, ça fait des années que je sais... Et je suis toujours là... Pas qu'il approuvait ou trouvait ça bien, surtout si les clichés des films et les articles des journaux s'approchaient de la réalité, mais ça ne changeait rien non plus. Et tu sais très bien pourquoi... Écrasant sa cigarette dans le cendrier, il en avait sorti une autre, la faisant tourner dans ses doigts encore engourdis, regardant un moment le batonnet blanc tournoyer dans la pénombre, sa vision revenant peu à peu. Je suis revenu juste avant que tu viennes prendre les cachets. Je t'ai suivi jusque dans la chambre et je t'ai regardé les poser sur la table de chevet. J'ai vu l'omelette sur le sol de la cuisine et la trace de coup sur le frigo. L'état de ta main droite aussi, pourquoi tu crois que je me suis posé du côté gauche... Pourquoi il lui avait allumé une clope alors qu'il aurait pu juste lui en passer une et le laisser se débrouiller seul. Il n'avait pas vraiment bougé, profitant toujours de la fraîcheur des jambes autour de lui. Et puis c'était mieux, ça lui évitait d'avoir à affronter le regard beaucoup trop perçant de son ami, et cette capacité qu'il avait à le faire taire. Ou oublier ce qu'il voulait dire. T'avais pas à le faire, si t'avais ouvert mon sac t'aurais vu que j'avais déjà tout ce qu'il fallait à portée, c'est aussi pour ça que j'ai été dans la salle de bain. Mais tu l'as fait quand même, alors qu'en plus c'était l'occasion rêvée d'enfin te débarrasser de moi. Peut-être que ça aurait été la meilleure solution, mais il ne l'avait pas fait.

Allumant sa cigarette, il avait rangé le briquet dans sa poche avant de poser le cendrier sur la table. Tu ne peux pas me demander d'accepter que tu fasses tout ça pour moi, et refuser que je fasse pareil pour toi. De se tourner pour faire face à son ami, son éternel sourire vissé aux lèvres. Tu veux savoir ce que j'ai fait aussi avant de retourner dans mon corps? S'appuyant légèrement sur le canapé pour le relever, il avait posé un baiser sur le front de l'homme, avant de murmurer contre sa peau. I love you mate, whatever happens. Et il s'était reculé, contournant tranquillement la table basse sans la percuter cette fois. Retour à la cuisine, et il avait récupéré deux verres et les bouteilles avant de revenir, de tout poser sur la table basse et de verser deux vodkas très généreuses. Au point où ils en étaient. Explique-moi, et si jamais tu sens que ça commence à "pas aller", tu me le dis et on va là-haut. T'auras pas à te retenir, et je pourrais me mettre en sécurité et t'aider si jamais il y a quoi que ce soit. C'est pour ça que je te demandais pour la neige, si c'est des grêlons je préfère être au courant. Les deux verres en mains, il s'était installé sur le canapé, à moitié tourné pour faire face à son meilleur ami, et lui avait tendu l'un des deux avec le même sourire qu'il traînait depuis qu'ils se connaissaient. Probablement stupide aux yeux du russe, mais il ne comptait pas changer de ce côté, même avec tout ce qui lui arrivait.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Lun 20 Juil - 13:48

« Si tu ne veux pas, dis-moi exactement pourquoi, pas vaguement ou en me sortant des excuses bidons comme "je veux pas te faire du mal". » Et here we are. J’sais pas pourquoi j’ai pensé qu’on pourrait passer à côté, qu’il allait encore jouer mon jeu du on laisse tomber, ce n’est pas pour nous les conversations à cœur ouvert. J’ai pas le temps de soupirer qu’il me balance une bombe. « Parce que ça t'a jamais vraiment dérangé par le passé, et c'est pas arrivé juste une fois. » Pardon ? L’impression d’avaler une brique, de se faire renvoyer dans les cordes, de se prendre un coup qui n’aurait pas dû arriver. Quand ? Comment ? Et surtout pourquoi ce silence si ce n’était pas arrivé qu’une fois ? Parti dans nos souvenirs, j’essaie de passer en revue chacune de nos différentes rencontres, de comprendre ce qu’il veut dire, est ce que j’ai une amnésie sélective ? Ou alors il parle d’une forme de mal qui m’est un peu trop … Abstraite. « Et je suis toujours là. Pas parce que j'aime souffrir, vraiment pas. » Mais pourquoi ? Si je lui faisais mal tant de fois pourquoi il restait ? Bien sûr, les pièces du puzzle commencent à s’assembler dans mon esprit, ce qui le blesser ce n’étaient pas mes poings, ce n’était pas physique, c’était autre chose. C’était… Toutes ces fois où son visage, c’était fermé quand j’ai omis des détails, quand je lui ai dit de juste laissez tomber, quand je me suis convaincu que mes excuses pour les coups que je recevais étaient suffisantes. « C'est comme pour tes autres activités, ça fait des années que je sais... Et je suis toujours là... » Et ça, bon dieu ça… mais … non. Il ne peut pas juste me l’annoncer aussi nonchalamment. Déjà, parce qu’il n’a probablement aucune espèce idée de ce que je fais. Une terrible pensée passe dans mon esprit me murmurant que s’il savait vraiment, il ne serait sûrement pas là dans mon canapé, mais sur le banc des jurés pour m’envoyer sur la chaise électrique, putain j’ai envie de vomir. « Et tu sais très bien pourquoi... » et de rire, non, non Rahim s’il y a une chose que je ne comprends pas c’est pourquoi tu t’imposes ma présence « Je suis revenu juste avant que tu viennes prendre les cachets [ … ] pourquoi tu crois que je me suis posé du côté gauche... » Je secoue la tête en passant une main dans mes cheveux, je tremble, je m’en rends compte maintenant, je n’aime pas ce qu’il me dit, je n’aime pas le ton qu’il prend, ce qu’il essaie de faire. Il sait, IL SAIT, que je ne supporte pas les déclarations. « T'avais pas à le faire, si t'avais ouvert mon sac t'aurais vu que j'avais déjà tout ce qu'il fallait à portée, c'est aussi pour ça que j'ai été dans la salle de bain. Mais tu l'as fait quand même, alors qu'en plus c'était l'occasion rêvée d'enfin te débarrasser de moi. » Oh well, tu me fais le regretter là mon ami, sache-le.

« Tu ne peux pas me demander d'accepter que tu fasses tout ça pour moi, et refuser que je fasse pareil pour toi. » Mes sourcils se froncent dans la confusion, qu’est-ce qu’il raconte ? Bien sûr que je le pouvais, ce n’est pas comme si on avait la même valeur lui et moi. Je ne vaux pas plus qu’un chien Rahim, toi qui prétends savoir que je fais partir de la bratva, c’était bien l’une des premières choses que t’aurais appris là-bas. Son sourire se confronte à mon visage fermé, autant que mes poings. «  Tu veux savoir ce que j'ai fait aussi avant de retourner dans mon corps? » God no. I don’t. Je sursaute et me recule quand ses lèvres se posent sur mon front et mon regard ne soutient pas le sien quand il me murmure ces mots I love you mate, whatever happens. pourquoi faut-il qu’il dise ce genre de chose. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Il explose une à une toutes les putains de barrières qu’on s’est mise entre nous. Rahim putain. Comment je suis censé réagir à ça ? Comment je suis censé rester calme ? BORDEL. Il lève et part, je reprends mon souffle, j’essaie de mettre de l’ordre dans mon esprit sauf que j’ai à peine le temps de réagir qu’il est déjà de nouveau sur moi. « Explique-moi, et si jamais tu sens que ça commence à "pas aller", tu me le dis et on va là-haut. T'auras pas à te retenir, et je pourrais me mettre en sécurité et t'aider si jamais il y a quoi que ce soit. C'est pour ça que je te demandais pour la neige, si c'est des grêlons je préfère être au courant. » What ? De … Putain il parle encore de ce foutu toit. Non mais, ma main valide passe dans mes cheveux pendant que mon torse se bloque, comme ma respiration, je … c’est trop. C’est … juste trop.

« Toi et tes déclarations. » Dis-je dans un souffle avant de prendre le verre tendu pour le vider aussi sec. L’alcool me brûlant quelques secondes la gorge avant de laisser de nouveau place au gel. Au moins, j’ai plus besoin de glaçon eh ? C’est automatique. Sans croiser le regard de Rahim, je le repose sur la table, tiens, je ne l’ai même pas protégé avec des dessous de verre. Ça risque de laisser des traces. Mon regard s’attarde plus que de raison sur l’objet inanimé pendant que mes pensées s’entrechoquent, il me faut du temps, pour digérer tout ce qu’il m’avait dit, pour … je ne sais pas, trouver un moyen de le protéger de tout ça ? De le protéger de l’effet que j’ai sur lui. Il en a déjà assez à vivre pour en plus s’inquiéter de l’état d’un quarantenaire au bout du rouleau. Je ne sais pas rester à côté de lui, subitement, je me relève, si je n’avais pas été chez moi, probablement aurais-je pris la fuite. J’étais bon pour prendre la fuite quand la situation me déplaisait, or les discussions à cœur ouvert n’étaient pas loin d’une véritable phobie. Le froid autour de moi me semble plus glacial, ou peut-être est-ce parce que je m’éloigne de lui ? Je ne sais pas, je sais juste que mes pas me conduisent dans la cuisine où je récupère mon paquet de cigarettes, j’en allume encore une nouvelle, d’une main, ce n’est pas difficile. C’est en poussant un long soupir que je me rends compte que je ne respirais plus vraiment à ces côtés.

Pourquoi doit-il me dire tout cela maintenant ? Tout s’enchaînait trop vite. Depuis la mort de Sasha… Je ... Ma respiration s’accélère quand cette pensée revient hanter mon cerveau. Non. Pas maintenant, au fond de mon esprit une petite voix me rappelle ce qu’il se passerait si demain Rahim devenait une menace pour la Bratva, s’il continuait à être trop observateur et intelligent pour son propre bien. Je m’agrippe au comptoir d’une main pour me tenir droit. Ma main blessée passe dans mes cheveux agrippant la partie plus longue comme pour me ramener à la réalité. Ne pas paniquer, ne pas laisser les mauvaises pensées inondées mon esprit, ni la culpabilité. Je ne veux plus être là, je ne veux plus faire du mal à tous ceux à qui je tiens. What the fuck is wrong with me ? Mes doigts se ferment un peu plus, quitte à me faire mal, de toute façon, la douleur avait toujours ce don de me ramener sur terre. Mes yeux fermés s’ouvrent de nouveau alors que je relâche ma prise. Une bouffée de nicotine inonde mes poumons, j’ai juste … juste besoin de me calmer, d’arrêter de penser, de …. Respirer. Respirer …. Tout va bien.

Je n’ai pas besoin de regarder mes bras pour comprendre qu’ils sont bleus, comme j’ai pas besoin de regarder autour de moi pour comprendre que le radiateur peut carburer autant qu’il veut, il n’aura aucun effet dans la cuisine. Je reste de l’autre côté encore quelques instants, le temps de … Redevenir vraiment normal. De ne plus laisser mes émotions prétendent qu’elles me contrôlent. Je suis en contrôle. Ouais, dis ça à la clope que t’as fini en même pas une minute, au coup dans ton frigo, aux œufs éclatés sur la vitre, et à ton teint livide. Blyat.

Quand je reviens dans le salon, j’ai une nouvelle cigarette entre les lèvres, mon regard se plante dans celui de mon ami. Je sais, depuis toutes ces années, comme mes yeux peuvent être perturbants et j’ose espérer qu’ils suffiront à distraire son attention du bordel que je peux être. Ma voix, grave, emplit la pièce. « Je suis désolé pour ce que t’ai fait Rahim. Ça n’a jamais été mon intention de te blesser de quelques manières que ce soit. » Je reste loin, dans l’encadrement de la porte de la cuisine, parce que je me sens gelé, ce n’est plus une aura quelque peu froide maintenant, je ne suis pas certain même que je ne risque pas de le blesser en le touchant. « Tu devrais partir. » Parce que je ne suis pas prêt, je ne le serais probablement jamais. Être vulnérable, avoir une vraie conversation, aller regarder ce qu’il se passe derrière les murs… Non. Ce n’est pas une bonne idée, ça n’a jamais été une bonne idée. Et puis, est ce que je suis même capable de les faire descendre ? Au fond, je sais que oui. Ce qui m’inquiète le plus c’est de ne pas savoir les remonter.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Lun 20 Juil - 23:18
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Je reste un Brooks. À peine un murmure alors que l'autre prenait son verre et le vidait d'une traite. Qu'il portait le sien à ses lèvres pour imiter le russe, l'alcool brûlant sa gorge sur son passage. S'assurer que son sourire ne se décolle pas de son visage, malgré tout ce qui revenait tourner dans son esprit. Les risques trop grands qu'il prenait par rapport à ses propres pensées, parce qu'il voulait essayer de faire comprendre à l'autre qu'il était là pour lui, tout le temps, quoi qu'il arrive, et que c'était pas un pouvoir qui allait l'arrêter. La peur du rejet, toujours si présente quand il était dans les environs de l'homme, encore plus oppressante alors qu'il le regardait se refermer à nouveau. Quelque part ça l'arrangeait aussi cette histoire de limites, même s'il avait toujours détesté ça, ça lui permettait de cacher tout ce qu'il ne voulait surtout pas que Stanislas apprenne. Oui il lui avait dit que ça avait fait mal, il n'avait juste aucune idée de la réalité, de ce qui s'était passé pour lui, et c'était mieux comme ça. Trop dangereux, trop douloureux, et il refusait toujours autant de le perdre définitivement à cause de ça. Sourire, pendant que l'autre se levait. Se redresser, sortir des dessous de verre et en glisser un sous le verre abandonné, avant de s'en resservir un, et de le vider aussi rapidement que le précédent. Et encore un autre, qu'il emportait dans le canapé avec lui, le cendrier et une nouvelle clope fraîchement allumée.

Le froid qui se faisait plus présent, malgré le chauffage, alors qu'il regardait des gestes et des comportements qu'il connaissait bien apparaître chez son ami. La respiration accélérée, parce qu'on avait l'impression d'étouffer, que l'air manquait subitement. La main crispée sur la première prise, parce qu'on avait l'impression que le monde autour s'effondrait et qu'on allait tomber avec. Celle dans ses cheveux, une autre prise avec la réalité. Les yeux fermés, parce qu'on espérait qu'en les rouvrant ça irait mieux, juste un peu. Les voix qu'il entendait si souvent, encore plus depuis l'arrivée de son pouvoir, qui se mettaient à appuyer sur tout ce qui faisait mal, ce qui faisait peur. Ses mains qui avaient repris la même teinte bleue, il pouvait le voir d'ici, et le froid toujours plus présent, lui donnant la chair de poule malgré la distance entre eux. Cette putain de foutue distance de merde qu'il ne pouvait pas combler, parce que Stanislas ne voulait pas qu'il le fasse. Sinon il ne se serait pas enfui à l'opposé. Une gorgée de vodka pour faire passer la boule dans sa gorge, une bouffée de nicotine pour se rappeler de respirer, et rester sagement à sa place en fermant sa gueule alors qu'il aurait pu l'aider. Finir le verre quand l'homme lui faisait de nouveau face, pour essayer de noyer ses instincts qui se remettaient à hurler. Et le battement lourd dans sa poitrine qui ne voulait pas se calmer.

Il ne doutait pas que les excuses de Stanislas soient sincères, juste le fait qu'il les prononce était déjà beaucoup pour lui il le savait, mais la suite avait tout brisé. La porte au visage, une nouvelle fois. Ça ne l'étonnait pas, plus après autant de temps, il avait juste espéré qu'après tout ce qu'il venait de dire, en dépits de ses propres angoisses et du danger clair que ça représentait pour lui, quelque chose aurait changé. Au moins un peu. J'ai pas envie de partir. Jamais, même quand il avait été plus d'une fois clair que Stanislas menait une vie beaucoup trop dangereuse pour lui. Posant son verre sur le dessous de verre, il avait éteint sa cigarette et posé le cendrier à côté du reste, baissant un instant la tête pour passer une main dans ses cheveux. Quel genre de personne je suis, si je suis même pas capable d'être là pour mon meilleur ami alors qu'il est au plus mal? Alors que je sais pertinemment qu'une fois que je serais parti, ce sera pire? Relevé le visage, pour se plonger à son tour dans son regard glacé. Déroutant. Pour qu'il comprenne bien chacun des mots qui allaient venir. Mais je le ferais si c'est ce que tu veux. Comme toujours, quoi qu'il arrivait, et il serait là dès que Stanislas se souviendrait de son existence, si ça arrivait un jour après tout ça. Quoi que ça lui coûte. Juste ... Si c'est pour recommencer deux secondes après, pas la peine de t'excuser. Il s'était servi une dernière vodka, qu'il avait vidé presque aussitôt, la tête à nouveau baissée alors que sa main se serrait un peu trop autour du verre. Le chemin retour allait être sympa, entre l'orage toujours aussi violent, le couvre-feu qui approchait, son cœur une nouvelle fois en mille morceaux et la projection qui arriverait probablement quelques centaines de mètres après être sorti de l'immeuble. Rien de nouveau, et c'était peut-être ça le plus douloureux.

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Stanislas Gniewko
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mar 21 Juil - 11:43
Peut-être aurais-je du éviter de lui dire de partir, peut être aurais-je dû me montrer plus concilient avec l’homme qui me supporte depuis presque 20 ans. Plus humain, mais ce n’est pas comme si j’étais capable de ce genre de chose eh ? J’ai toujours préféré fermer les portes à double tour plutôt que les entrouvrir, terrorisé à l’idée qu’on me considère comme faible. Je ne détestais pas mon pouvoir pour la douleur qu’il m’apportait, bien qu’elle n’était pas agréable, la douleur, je connais, ce n’est qu’une vieille amie avec qui on apprend à vivre. Je ne le détestais pas parce qu’il est incontrôlable, je ne le déteste pas non plus parce que je risque de finir dans une cellule de l’u-am non… Si je le hais, c’est que par sa faute, je ne peux plus me cacher. Tout est visible. Mon stress, mes angoisses, mes névroses, mes peurs, ma colère, ma rage, ma haine. Comment je suis censé gérer ce genre de merde quand je vois l’effet que ça a sur les personnes auxquelles je tiens ? Je suis censé être un roc, pas une foutue porcelaine. « pas envie de partir. » Bien sur qu’il n’a pas envie de partir, il n’est jamais parti. Malgré tout le mal que j’ai pu lui faire, il est toujours là, c’est bien ce qu’il me disait plus tôt non ? Il devrait lâcher pourtant, je ne sais pas ce qu’il gagne de cette relation à part des angoisses. Le voir baisser la tête me fait baisser les yeux, malgré les bouffés que j’enchaine, la nicotine ne m’aide plus vraiment. « Quel genre de personne je suis, si je suis même pas capable d'être là pour mon meilleur ami alors qu'il est au plus mal? » for fuck sake Rahim, c’est bien ça que je veux dire. Au plus mal ? Non. Ça c’est … un lundi comme un autre depuis les météorites. Pourquoi tu t’inquiètes ? Pourquoi tu t’imagines que je ne suis pas capable de supporter ce qui m’arrive ? Mes doigts bleus, tremblants, sont plus éloquents que n’importe quel mot. « Alors que je sais pertinemment qu'une fois que je serais parti, ce sera pire? » Mon regard s’accroche au sien quand il relève le visage, je m’en veux tellement, de lui montrer ces faiblesses. Je devrai juste être là pour lui, être là pour que son retour post projection se passe pour le mien, mais non, à la place de ça, il s’inquiète. « Mais je le ferais si c'est ce que tu veux. » I know. Comme il a toujours respecté chacune des barrières que j’ai dressées entre nous. Chacun des stops que je lui ai mis à chaque fois que sa curiosité se faisait trop présente, où était-ce déjà des angoisses ? Je crois que je connais la réponse. « Juste ... Si c'est pour recommencer deux secondes après, pas la peine de t'excuser. » Je ferme les yeux, soupirant alors qu’il termine un énième verre.

Comment je suis supposé gérer cela ? Comment je peux le rassurer alors que je sais ce qui risque de suivre ? Et lui aussi d’une certaine façon. Je garde le regard vers le bas, terminant en silence ma cigarette. D’habitude, c’est moi qui le fait taire, d’un regard, parfois d’une parole, mais là… J’étais honteux ? Coupable ? Misérable ? Un peu de tout ça. Ma respiration est toujours rapide, mes pensées le sont moins, je sens comme une léthargie qui me prend. Je suis tellement fatigué. Quand mon regard se relève sur lui, je prends le temps de l’observer, d’observer son regard épuisé, les cernes qu’il a sous les yeux, le teint cireux qu’il a, les traits tirés qu’ils arborent, ses cheveux encore mouillés qui retombent sur son front, le poids qu’il a perdu. Et je ne peux m’empêcher de penser que c’est en partie à cause de moi qu’il est dans cet état, j’aurai dû être là pour lui. J’aurai dû aller le voir, parce qu’il est seul. Qu’il n’a jamais été seul depuis sa naissance, les Brooks étaient soudés, et il était séparé de sa famille. Et moi … ? Je réagissais comme ça quand il venait ? Quand il était là post-projection à se saouler dans mon canapé ? Ma voix est cassée quand je reprends la parole.


« Ok Rahim. Reste. » Juste ok, reste, prend ton temps. Je ne le regarde pas quand les prochains mots quittent mes lèvres, mon regard est fixé sur le sol. « Mais je t’en prie, arrête. Arrête de t’imaginer, je ne sais quoi, de …faire des suppositions sur ce que je vis. Rahim, tu as déjà tellement à gérer, ne t’ajoute pas des griefs inutiles. » Je suis sincère. Je ne veux pas, je ne veux juste pas qu’il s’inquiète, qu’il soit mal, qu’il … Ressente quelconques émotions négatives en pensant à moi. C’est peut-être l’alcool qui parle, qui entrouvre la porte. « S’il te plaît, arrête. Je ne peux pas te regarder et me dire que je t’ai mis dans cet état sans… » where the fuck am i going. Stop. Un frisson me parcourt alors que je relève la tête et le fixe à nouveau. « Juste arrête. » Un ordre cette fois, plus une prière. « Prends la chambre, il y fait plus chaud qu’ailleurs. »

Le froid autour de moi, je le ressens, plus que d’habitude, comme s’il me punissait, punis de quoi ? D’avoir trop bu ? D’avoir ouvert une porte pour la refermer aussitôt ? Je n’en sais rien, je sais juste que mon mégot tombe au sol puisque je ne sens plus vraiment mes doigts. Où est la douleur ? Pourquoi je ne suis pas devenu aveugle ? Pourquoi je me sens juste … Gelé ? Je n’ai plus de frissons, comme ma respiration n’est plus aussi rapide que quelques secondes plus tôt. Je cligne des yeux plusieurs fois, pour tenter de me remettre d’aplomb. J’ai besoin de bouger, il faut que je fasse quelque chose, ma main droite ne répond plus, la gauche quelque peu. Et j’ai beau me le dire, j’ai beau le penser, qu’il faut que je BOUGE, je n’y arrive pas. Mes pieds restent plantés au sol, mon dos contre le mur qui me tient debout. Come on Stan’, tu viens de lui dire de ne pas s’inquiéter, ce n'est pas le moment de partir en roue libre. Mes yeux se ferment encore, et finalement, ces mots traversent mes lèvres « Rahim, j’ai besoin de me réchauffer. » Balance-moi de l’eau chaude à la figure, allume un feu, je ne sais pas, mais là, j’ai besoin que tu fasses quelques choses mate.
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Sujet: Re: Loss and Gain :: Mar 21 Juil - 18:58
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Il ne savait même pas pourquoi il restait assis à attendre, à espérer, il aurait mieux fait de se lever et d'aller tout de suite récupérer ses affaires. Remettre ses vêtements encore trempés et repartir, vite, avant que le froid du russe ne le touche et ne le mette réellement en danger. Même son pouvoir était une preuve, il ne pouvait rien faire, juste fuir, et regarder le reste du monde vivre devant lui sans pouvoir rien dire ou ... Quoi? Il avait relevé la tête brutalement, plus que surpris parce qu'il venait d'entendre. Stanislas voulait qu'il reste? Ses sourcils s'étaient haussés un peu plus à la suite, ils auraient probablement touché le plafond si ça avait été anatomiquement possible, en même temps que sa mâchoire qui heurtait le sol d'ailleurs. La dernière fois qu'il avait vu l'homme aussi vulnérable - si on omettait les fois où il l'avait laissé panser quelques plaies - c'était quand... Non, non, il devait rester loin de tout ça, surtout maintenant. Sans... quoi? Et son regard si bleu qui revenait sur lui, alors qu'il lui ordonnait d'arrêter son imagination bien trop fertile, plus facile à dire qu'à faire, et lui disait de prendre la chambre. Et ladite imagination qui était au bord de l'explosion n'aidait absolument pas. Est-ce qu'il venait de laisser tomber son mégot allumé? Et il n'avait pas l'air de bouger pour le ramasser... Quelque chose n'allait pas, sûrement en rapport avec son pouvoir vu son état et la couleur de ses mains. Se réchauffer? Ah s'il restait près de sa clope par terre, ça allait arriver oui...

Prenant une grande inspiration, il s'était appuyé sur l'assise pour se lever et avait rapidement fait les mètres les séparant pour récupérer le mégot avant qu'il ne lance un incendie et le mettre dans le cendrier le plus proche. Un regard sur son ami, et tout ce qu'il pouvait voir maintenant qu'il était plus près, alors qu'il passait en revue les façons de remonter sa température corporelle, très heureux d'avoir appris ce genre de choses quand il était juste un gamin au pied de l'Himalaya. Le mettre sous une douche chaude n'allait pas aider, le russe transformerait l'eau en glace avant que ça ait un effet, et pareil pour toute la partie après la douche. Il n'y avait pas de cheminée, faire un feu de camp au milieu du salon était définitivement une mauvaise idée et il doutait que l'alcool ait un quelconque intérêt à ce point. Et puis il y avait l'autre solution... Avec Stan... Alors qu'ils avaient tous les deux un peu trop bu, histoire de changer... Alors que ce qu'il gardait soigneusement enfermé dans un coin de son esprit remuait déjà un peu trop ce soir... Mais c'était la meilleure solution, et il allait devoir prendre sur lui. Si je dois arrêter de penser, toi aussi... Une grande inspiration et un sourire, avant de reprendre. Ça va aller, d'accord? Et ça irait forcément, parce qu'il était hors de question que ça se passe autrement ou qu'il se passe quoi que ce soit qui puisse mettre en doute sa parole.

Le contournant, il était allé dans la salle de bain et avait récupéré le plaid qu'il avait utilisé plus tôt, s'enroulant une nouvelle fois dedans avant de prendre le paquet de M&M's dans son sac pour le glisser dans sa poche. Amplement mérité après tout ça, alors qu'il en tirait quelques bonbons pour les gober, parce que le plus difficile restait à venir. Ressortant finalement après une nouvelle grande inspiration, il s'était placé devant l'homme et avait ouvert les bras et la couverture pour les placer autour de son cou et l'attirer plus près, refermant le plaid sur lui. Ignoré sa gorge qui se serrait, parce que ce n'était pas le moment. Heureusement qu'ils faisaient plus ou moins la même taille, ça aurait été nettement moins pratique sinon. Vois-moi comme une bouillotte taille humaine, si c'est plus simple pour toi. Plutôt qu'un corps chaud contre le sien... Stop. C'était exactement ce que Stanislas avait fait pour lui quand il était sorti de sa projection, en version froid, rien de plus. Et t'es pas faible ou je sais pas quoi parce que t'as besoin d'aide. Pas avec moi. Jamais. Juste un murmure, juste pour lui, alors qu'il passait une main sur le crâne de l'homme pour l'attirer un peu plus près encore, jusqu'à ce que son front repose contre son épaule. La sensation des cheveux courts à ce niveau, lui chatouillant la paume, et sa peau qu'il frôlait à peine, si froide. Retenant le soupir qui gonflait sa poitrine, il avait un peu plus resserré ses bras autour de Stanislas. Dis-moi si ça fait quelque chose ou pas. Et ignorer son corps qui battait un peu trop fort, un peu trop vite.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 23 Juil - 13:13
C’est ironique, n’est-ce pas ? D’avoir vécu une grande partie de son enfance à des températures sous le 0°, qui se rapproche même du -20° pour au final être ennuyé par quelque chose d’aussi facilement évitable que l’hypothermie.  Mon regard peine à suivre les mouvements de Rahim, je me sens lent, terriblement lent, la glace emprisonne mes membres et le souvenir des sokouï du lac Baïkal remontent dans mon esprit. Très tôt, on apprend à respecter le gel en Russie, c’était peut-être ça le problème, je ne respectais pas assez mon pouvoir, je voulais trop le faire taire, trop le museler, nul doute qu’il sait que le jour où un antidote sortira je le jetterais par-dessus bord.  

La tête basse, j’entends Rahim me dire de ne plus penser, et encore une fois l’ironie me fait sourire, vraiment ? Tu me renvoies mes propres mots pour que je me rende compte du point où ils sont inutiles ? Arrête de penser. Comme si c’était si simple. « Ça va aller, d’accord ? » Optimiste comme à l’habitude, ça je ne pourrais jamais lui reprocher.  C’est à peine si je le vois partir, bien que je ne devienne pas aveugle, les formes deviennent nébuleuse autour de moi à mesure que mon corps s’alourdit. Clignés férocement des yeux n’aident pas vraiment pourtant, je sens bien que ma cornée est intacte de tout gel, alors pourquoi diable faut il que les choses soient si difficiles ? Même l’odeur de la cigarette n’atteint plus vraiment mon nez, oh. Peut-être mon cerveau est il en train de geler, qui peut le savoir ? J’avais imaginé que ça serait plus désagréable, j’ai presque envie de me laisser tomber au sol, laisser la glace gagner, après tout, franchement, qu’est-ce que ça changerait ?  

Les bras autour de mon cou, que je n’ai pas vu venir, me font me redresser, et l’espace d’une seconde mes bras se dressent dans un réflexe qui dépasse la puissance de mon pouvoir. L’espace d’une seconde, je suis sur le point de frapper mon meilleur ami. Je n’ai pas l’habitude que l’on me touche pour autre chose que des coups. Les mains posées sur ma peau sont rarement douces, les embrassades dont les Brooks sont si friands, ne sont jamais dans le but de rassurer, et il est rare que je puisse respirer quand deux bras se posent au-dessus de mes épaules. Mes instincts hurlent contre mon crâne, me prévenant qu’un danger était imminent, que je devais me sortir de cette étreinte et les phalanges de mes mains deviennent blanches tant elles se crispent. Contrastant avec les marbrures bleutées qui les couvraient. « Vois-moi comme une bouillotte taille humaine, si c'est plus simple pour toi. » Sa voix me ramène, me tire vers la rive, tu n’es pas dans un combat Stanislas, tu n’es pas en train de perdre, tu n’as pas bu pour calmer des blessures physiques, tu dois dompter le gel, et il est là pour t’aider. Regarde-le, il est juste là pour aider. Je relève le regard un instant, pour pouvoir m’accrocher à quelque chose, pour ne pas sombrer, je ne devrais pas lui mettre ce genre de pression. Ne devrais pas le regarder avec autre chose que de la confiance au fond des yeux, je ne supportais pas d’être faible, face à lui, comme ça. Cette vulnérabilité me dégoûtait au plus profond de mon âme. Je devais le repousser, je dois lui dire de dégager, de fuck off already ! « Et t'es pas faible ou je sais pas quoi parce que t'as besoin d'aide. Pas avec moi. Jamais » comme si… Il lisait dans mon esprit, un léger tremblement me parcourt quand sa main vient se poser à l’arrière de mon crâne, je ne résiste pas et laisse mon front tombait contre son épaule, ma respiration est lourde, mes yeux se ferment. Je ne savais pas à quel point j’en avais besoin mais c’est maintenant une évidence.  Dans ces bras, je n’ai pas l’impression que le gel peut m’atteindre, comment pourrait-il passer au travers de la chaleur qu’il irradie eh ? Ses bras ne me donnent plus l’envie de fuir, au contraire, je veux avoir son corps contre le mien, la pensée qui suit me terrifie. Je le veux, complétement et totalement, pour moi. L’écho d’une certaine nuit, sciemment oublié, se fait entendre dans mon esprit. « Dis-moi si ça fait quelque chose ou pas. » Oh Rahim. Tu n’as pas idée. Les yeux toujours fermés, je peux sentir une chaleur s’embrasait au fond de mes entrailles. Oh bien sûr, le gel n’apprécie pas forcement cette bataille perdue d’avance, c’est toute autre chose me concernant. Enfin tout autre chose. Avoir besoin du corps des autres n’a jamais ô grand jamais était au programme. Les autres me stressaient plus qu’autre chose. Leur besoin primaire de toujours toucher, caresser, me donner des sueurs froides, mais pas maintenant, non maintenant, c’est comme si je comprenais, l’intérêt, le besoin de l’autre.  Le fourmillement dans mes bras m’annonçait le retrait colérique du givre, les sensations qui reviennent comme des milliers de petites aiguilles au bout de mes doigts. Uh ! Je me sens vivant.

J’ai besoin de reprendre le contrôle de la situation, alors mes bras vont se glisser dans le dos de mon ami pour l’attirer un peu plus contre moi mais ce n’est pas assez. Je ne le ressens pas assez, alors je passe sous le maillot, laissant mes doigts glacés glissaient sur sa peau brûlante. La sensation est exquise. Sa chaleur mêlée à la douleur et à cette sensation du froid qui recule, j’en soupir d’aise, la bouche légèrement entrouverte contre son cou. Wait quand est ce que j’ai relevé la tête ? Je ne le sais même pas. Je sais juste que je peux sentir sa peau à quelques millimètres de mes lèvres et … boy...The fuck is wrong with me ? C’est mon ami, c’est un homme. Je ne devrais pas agir comme ça. Je ne devrais pas avoir cette faim en face de lui. Au fond de mon esprit, une voix murmure, blame it on the vodka mate. Yeah. Gladly.  J’ai besoin de plus de toute façon. Et puis, c’est lui qui a proposé de le considérer comme une bouillotte humaine right ? Right ?!

D’un geste presque brusque, je me recule contre le mur et le repousse en me servant de mes bras sous ses vêtements. Oh mon regard n’est plus celui semi-présent d’il y a quelques minutes, oh j’suis là ok, et ce n’est peut-être pas une si bonne chose. La douleur qui me prend le corps devrait me paralyser, d’habitude c’est ce qu’elle fait lorsque je me réchauffe mais là, je ne sais pas ce qui se passe dans mon cerveau, mais tout est complétement fucked up, elle est ensorcelante, autant que lui. Je devine que ma peau n’est plus bleue, des plaques rouges apparaissent là où le sang reprend ses droits. Mon bras droit sort de sous ses vêtements, i need more, mes doigts n’essaient même pas d’ouvrir les boutons de mon gilet, je l’ouvre férocement, les boutons arrachés sont rapidement suivis par ceux de ma chemise en partie, le col étant encore fermement maintenu par ma cravate mais ce n’était rien. Je voulais mon corps contre le sien. Le reste n’était que détail. La chemise semi-ouverte, je relève le maillot de Rahim avec mon bras avant de l’attirer presque violemment contre moi. Le contact de sa peau sur la mienne, bon dieu, j’en ferme les yeux et soupire à nouveau, laissant ma tête se posait dans le creux de son épaule.

J’en ai besoin, j’ai en envie, alors il me le donnera. Il n’a pas le choix, mes bras fermement serraient autour de son corps lui font comprendre. Ce n’est pas une étreinte de laquelle tu te tireras komrad.


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Sujet: Re: Loss and Gain :: Jeu 23 Juil - 20:39
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Dire qu'il ne s'attendait pas à ça aurait été l'euphémisme du siècle. Non, il s'était dit qu'au pire ça ne marcherait juste pas, qu'au mieux le russe allait rechigner et vaguement accepter leur proximité, éventuellement signifier son mécontentement à voix haute, pas... Ça. Pas alors que lui s'efforçait de garder loin de son esprit tout ce qui s'en approchait un peu trop, pour de très bonnes raisons. Il n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un glapissement de surprise en sentant le froid sur sa peau, mais il ne causait pas les frissons qui remontaient jusque dans son crâne. Pas le froid du souffle de l'homme dans son cou, de ses lèvres si près de sa peau, qui lui avait fait mordre les siennes pour étouffer tout ce qui pourrait en sortir. Ni celui qui se trouvait dans ses yeux qui lui avait fait baisser les siens. Et il aurait mieux fait de s'abstenir vu ce qui avait suivi, et les battements que son cœur avait loupé. Sa main, de nouveau d'une couleur normale, qui faisait sauter les boutons du gilet et de la chemise pour révéler la peau en dessous, qui soulevait le maillot qui le couvrait encore un peu et l'attirait de nouveau à lui. Contre lui. La sensation de sa peau contre la sienne, et la douleur de ses dents qui s'enfonçaient un peu plus dans sa lèvre alors que son cœur s'affolait. Que Stanislas le serrait un peu plus contre lui. Que son imagination s'affolait à nouveau, dans tous les sens, alors qu'il savait qu'il ne devait surtout pas l'écouter. Mais il ne pouvait pas non plus faire demi-tour, pas maintenant, et...pas vraiment envie non plus. Plutôt le contraire, se laisser aller et juste profiter. Se rapprocher plus de lui encore, presser un peu plus sa main contre son crâne et ... Stan... Darling... Doucement, mes côtes... Fuck.

Il aurait voulu pouvoir éviter cette partie, ou juste faire comme si ça n'existait pas, mais il connaissait assez l'homme pour savoir qu'il ne s'en tirerait pas comme ça. Lâchant la couverture qu'il tenait encore, il avait repoussé un peu vers le bras gauche de l'avocat avant de soulever le côté du maillot pour lui montrer le large bleu qui ornait ses côtes. Accoudoir du canapé, la semaine dernière. Une rapide confrontation avec les orbes glacées et il avait soupiré, sachant parfaitement ce qui allait devoir suivre. You're not gonna like it... Décalant un peu plus les mains sur sa taille, il avait enlevé complètement le maillot de corps, regrettant de ne plus pouvoir lui cacher les cicatrices récoltées depuis qu'il avait son pouvoir, malgré les coussins. La plaie presque cicatrisée au milieu de sa clavicule, souvenir d'un tiroir ouvert dans sa cuisine. Les griffures sur son épaule gauche, le grillage sur lequel son corps s'était appuyé en tombant. La trace plus ancienne d'un autre bleu sur l'autre épaule, là où elle avait heurté le rebord de la baignoire. Le petit V au dessus de son nombril, là où le coin de la table basse était entré. Et son dos était plus ou moins dans le même état, du peu qu'il en avait vu. Ça et le fait qu'il avait perdu bien plus de poids qu'il ne voulait lui-même se l'admettre, les muscles saillants de son ventre en étaient la preuve, et il n'avait jamais été du genre à s'entretenir à ce niveau. Ça va, heureusement j'ai quelques connaissances en premiers soins. Un sourire, parce que son ami savait exactement pourquoi il savait ce genre de choses, et il avait jeté le maillot sur le canapé. Yeah... S'il n'avait pas eu à le remettre sur pieds un peu trop souvent à son goût il aurait été incapable de se débrouiller tout seul, une des nombreuses choses qu'il avait appris à son contact durant toutes ces années.

Il n'était pas revenu tout de suite contre lui, malgré l'envie de retrouver sa peau, son froid. Lentement il avait enroulé la cravate toujours en place autour de sa main, juste assez pour forcer l'homme à le regarder en face, dans les yeux. Se retenir d'y plonger tout en étant certain d'avoir toute son attention. Lily lui avait dit une fois que les hommes portaient des cravates parce que ça faisait moins stupide que des laisses, et qu'ils écoutaient toujours mieux quand on les attrapait comme ça. Et il avait rit en voyant le sourire conquérant de la belle, puis la lueur dans son regard posé sur la cravate qu'il portait lui-même ce soir-là. Quoi qu'il se passe cette nuit, je te préviens : si demain j'entends "il s'est rien passé" ou une autre connerie du genre, je te fais bouffer un oreiller. Un littéral oreiller, dans sa gueule, qu'il soit correctement réveillé ou non, avant son premier café. Avec un peu de chance son ami ignorait le double-sens de l'expression, au pire.... meh ça lui réchaufferait les joues. Une dernière seconde pour être sûr qu'il avait bien compris, et il avait relâché sa prise, se rapprochant de lui pour dénouer la cravate puis finir d'enlever le gilet et la chemise, qui rejoignirent le maillot sur le canapé. Et ses doigts qui s'attardaient peut-être un peu trop sur le torse nu contre lui, un coin de son esprit notant l'augmentation des rayons du soleil tatoué sur sa peau tandis qu'une autre s'émerveillait des reliefs plus qu'avantageux qui étaient apparus avec les années. Que son autre main revenait se poser dans la nuque de l'autre, ramenant son visage contre son épaule, son souffle contre sa peau. Le discret baiser qu'il avait posé sur sa tempe alors que ses doigts remontaient à la lisière de la partie longue de ses cheveux. Autant pour se rappeler qu'il était bien dans la réalité que pour s'assurer que Stanislas y restait. Avec lui.

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Sujet: Re: Loss and Gain :: Dim 2 Aoû - 17:55
Égoïste, je sais que ce que je fais actuellement n’a rien d’altruiste, sa chaleur m’enivre, j’ignore sciemment chacun des signes qui m’aurait arrêté dans d’autres circonstances. Comme le cœur de mon ami qui s’emballe, signifiant que lui aussi avait mille et une pensée en tête. Il suffit de sa main qui s’appuie un peu plus sur mon crâne pour que je mette une nouvelle pression sur son dos, espérant vainement ne faire qu’un avec lui. Et c’était peut-être la pression de trop.  « Stan... Darling... Doucement, mes côtes...» ?? Ses côtés ? Je me redresse et le lâche à l’instant où ces mots passent ses lèvres. Le froid vient se glisser entre nous profitant de la distance qui nous sépare pour me rappeler que ses parenthèses. N’était que cela, des parenthèses, ma vie n’était plus chaude. Elle ne le serait plus jamais. Si je serre les dents c’est autant pour éviter d’afficher un air grimaçant que pour afficher ma désapprobation face à ce que me montre Rahim.

Comment j’avais fait pour ne pas le voir ? Ce bleu sur son torse, douloureux à n’en pas douter. Peut-être que si j’avais été un peu moins brute le froid aurait juste eu un effet anesthésiant mais oh well. Il fallait que je sois un rustre n’est-ce pas ? « Accoudoir du canapé, la semaine dernière. » Yeah. Et je suppose qu’il n’y a pas que l’accoudoir Rahim. Alors go on. «  You're not gonna like it... » ça, je n’en doute pas un instant. Mes bras se croisent sur mon torse pendant que je détaille le triste spectacle qui se dévoile devant moi. Que j’entende encore une seule personne parlait des mutants comme des élus bienheureux et je lui tire une balle entre les deux yeux. Le picotement de mes yeux me rappelle que ma façade doit aussi être intérieure. Reste zen Stan. La plupart des blessures de l’homme devant lui était cicatriser et ne devrait pas laisser trop de trace, ni être handicapante. Je ne peux empêcher une terrible pensée de tourner dans mon esprit. Pour l’instant. Pour l’instant rien n’était handicapant, pour l’instant il n’était pas mort, mais demain, s’il tombe sur un coin de table tête la première. Tout sera différant. Cette idée me terrifie. Le gel en profite pour me figer les jambes. « Ça va, heureusement j'ai quelques connaissances en premiers soins. » Premier soin yeah… Comme si c’était suffisant, mes pensées spiralent dans mon esprit, le bien-être d’il y a quelques minutes est définitivement derrière moi, remplacé par l’idée que Rahim allait probablement se tuer beaucoup trop rapidement. A cause de son foutu pouvoir, je devrais aller chez lui pour mettre de la mousse partout. Lui acheter des coussins, des matelas, de quoi capitonner tout son intérieur je …

Mes pensées sont arrêtées lorsque je ressens le nœud autour de mon cou se serrer un peu plus, toute mon attention est portée vers la main de Rahim qui s’est enroulé autour de ma cravate. What the … Je relève le regard vers lui, interrogatif. Ses mots se gravent dans mon esprit. «  Quoi qu'il se passe cette nuit, je te préviens : si demain j'entends "il ne s’est rien passé" ou une autre connerie du genre, je te fais bouffer un oreiller. » Ah… Un fin sourire se glisse sur mes lèvres mais Rahim c’est ma stratégie d’adaptation de faire comme s’il ne s’était rien passé. Cela dit, le message était passé, laisser le déni au placard eh ? Mon regard reste accroché au sien alors qu’il me relâche. Il prend les choses en main, et j’admets que je ne suis pas complétement contre. Bien sûr, être conscient du fait que je suis torse nu devant Rahim, que lui-même est torse nu c’est tout de suite un peu plus impressionnant que juste me servir de lui comme bouillotte et ce n’est pas comme si je pouvais ignorer ses doigts qui s’attardent un peu trop, réchauffant ma peau sur leur chemin. Je n’étais pas forcément pudique, mais je n’appréciais pas non plus les regards trop appuyés, les tatouages et cicatrices qui couvrent mon torse étant un livre un peu trop ouvert à mon goût. Heureusement, il a vite fait de m’amener à nouveau contre lui avant que mon esprit ne déraille complétement et s’imagine tout un tas de scénario improbable, je décroise les bras pour les passer autour de lui tenant mon avant-bras droit avec ma main gauche pour éviter de lui faire mal. Je ferme les yeux, posant mon front contre sa clavicule, laissant sa chaleur m’envelopper. Je ne commente pas son baiser sur ma tempe, ça a toujours été son truc ça, les marques d’affection. Aujourd’hui je n’ai ni la force ni l’envie de le repousser. Mes yeux se ferment, l’espace d’un instant j’oublie la glace, le gel, la douleur, je suis simplement avec lui, dans l’instant, et tout va bien. Tout ira bien.

Je ne saurai pas dire combien de temps, on reste comme ça, sans bouger. Un peu trop longtemps si j’en juge la peau que je peux sentir gelé sous mes doigts au niveau de son flanc. « Désolé. » Mon front quitte le creux de son cou alors que je me redresse. « Je suis fatigué. » Et toi aussi Rahim, tes cernes ne mentent pas. Retrouvant toute ma taille et les quelques centimètres que j’ai de plus que lui, je glisse ma main dans la sienne pour avancer vers la chambre et bien lui faire comprendre que, oui, il est invité à me suivre. Quittant le salon sans un regard en arrière, je laisse l’orage qui gronde à l’extérieur illuminé de temps à autre la chambre dans un flash. Je l’avais presque oublié celui-là, Les couverture en boule me rappelle l’état de Rahim quelques minutes plus tôt. Je lâche sa main pour aller récupérer le plaid que j’avais ajouté et le mettre sur ces épaules. Il semblait si frêle. Comme si un coup de vent pouvait le faire s’envoler, fort peu à l’aise avec tout ce qui est geste affectueux, je laisse simplement le dos de ma main se glisser sur sa joue, mon regard s’accrochant au sien.

« Promis, tu ne me feras rien bouffer demain, allonge-toi. J’ai besoin de me reposer et tu es toujours ma bouillotte attitrée. » J’insiste sur le "je". Ses blessures muettes... S’il ne pense pas que je ne connais pas le stratagème, je l’ai inventé, et s’il n’est pas capable de prendre soin de lui comme il le faut, alors soit. Ce n’est pas grave, je serais là. Autant que possible.
Rahim Brooks
Rahim Brooks
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He was a lonely ghost uttering a truth that nobody would ever hear. But so long as he uttered it, in some obscure way the continuity was not broken.



pouvoir : Projection Astrale
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  • initiation


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Sujet: Re: Loss and Gain :: Lun 3 Aoû - 4:41
I am aware
How many days have been idly spent;
How like an arrow the good intent
Has fallen short or been turned aside.

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Il aurait pu rester comme ça le reste de sa vie. Ou arrêter le temps et rester dans cet instant précis, à l'infini. L'éternité dans les bras du russe, son front contre son épaule, son souffle contre sa peau. Cette sensation qu'il connaissait déjà, qui lui broyait le cœur alors qu'il s'efforçait de paraître le plus détaché possible. Juste une bouillotte, rien de plus. Parce qu'il n'aurait jamais le droit à plus, il le savait parfaitement, des années qu'il l'avait compris. Toujours aussi douloureux, mais il pouvait le supporter. Il n'avait pas vraiment réagi au Désolé, plus au froid qui s'éloignait de sa peau, à son absence, et tenté un petit sourire quand l'homme lui avait dit être fatigué. Inutile de lui cacher que c'était aussi son cas, ses cernes devaient creuser de grands cercles noirs autour de ses yeux, il ne s'était en revanche pas attendu à ce qu'il prenne sa main dans la sienne, encore moins pour l'emmener dans la chambre. Sa silhouette devant lui dans la pénombre, les détails de sa perfection éclairés par un éclair qui s'égarait dans le ciel, et son cœur lourd, si lourd, à chaque pas qui les rapprochaient de la pièce où il s'était réveillé plus tôt. Deuxième fois que Stanislas l'y emmenait en une soirée, ne pouvait s'empêcher de noter une partie de son esprit. Puis sa respiration s'était bloquée, mais pas à cause du soudain poids du plaid sur ses épaules ou du froid soudain sur sa joue. Lutter contre l'envie de prendre cette main et de la garder à sa place, de poser une myriade de baisers sur ses doigts fins. De lui répondre qu'il serait son tout ce qu'il voulait, si c'était jusqu'à la fin. S'il avait le droit de faire pareil, alors qu'il savait parfaitement que ça n'arriverait jamais. Et Stanislas devait être à des années-lumière de se douter de l'effet qu'il lui faisait réellement.

À la place, un énième sourire habilla ses lèvres alors qu'il soutenait le regard perçant posé sur lui. La bouillotte fait des cauchemars des fois, évite de lui mettre un couteau sous la gorge en pleine nuit. Il savait ce qui pouvait se passer quand son ami réagissait instinctivement en oubliant qui était avec lui, autant éviter que ça se reproduise. Quant à ses cauchemars... Présents tous les soirs depuis qu'il avait son pouvoir, et toujours assez angoissants pour forcer une projection, à l'exception de la nuit qu'il avait passé avec Lily, même s'il s'était quand même réveillé en sursaut plusieurs fois. Il avait toujours eu un sommeil assez agité, difficile souvent, aussi loin qu'il se souvenait, parfois ça se calmait quand il dormait avec quelqu'un mais il n'y avait que deux personnes capables de faire tout disparaître, et brièvement il s'était demandé s'il ne pouvait pas échanger, juste pour ne pas avoir à tant lutter contre tout ce qui criait en lui. Mais il n'avait pas ce pouvoir, et après une inspiration peut-être un peu trop profonde, il avait enchaîné. Au moins je ronfle pas, contrairement à certains... En réalité le russe ronflait uniquement quand il avait vraiment trop bu, et ça n'était si dérangeant que ça, mais ça l'amusait toujours autant de le voir s'offusquer et c'était un bon moyen divertir son propre esprit de ce qui allait forcément devoir arriver. Et il avait sorti le paquet de M&M's de sa poche, s'asseyant sur le bord du lit pour en manger quelques uns. Maintenant... Maintenant il allait bien falloir y retourner dans ce lit, et s'il s'y était éveillé habillé, il doutait que ça passe cette fois. Et son cœur qui s'emballait une nouvelle fois alors que certains souvenirs revenaient surnager dans son esprit. Oh le beau M&M's rouge en forme de cœur, qu'il n'avait eu aucun remord à broyer.

Aussi rapidement que possible, il s'était débarrassé de chaussettes et pantalon avant de se glisser sous les couvertures, posant le plaid jusqu'alors sur ses épaules par dessus alors que les chocolats rejoignaient la table de chevet. Calé un peu mieux l'oreiller sous sa tête, alors que l'autre le rejoignait, qu'il sentait le froid prendre le pas sur la chaleur sous les draps tandis qu'une autre partie de sa psyché se félicitait d'avoir un aussi beau spécimen de la gente masculine avec aussi peu de vêtement aussi près. Surtout celui-là en fait, avec ces muscles qu'il aurait pu tracer du bout des doigts pendant des heures. Et un autre bonbon qu'il avait pioché dans le paquet. Dès qu'on peut sortir de cette putain de ville, on se barre en Europe et on le fait, ce roadtrip. Juste toi, moi, et des musées à s'en faire péter le cerveau. Des années qu'ils en parlaient, plus ou moins en l'air, plus ou moins sérieusement, sans jamais réellement poser une date ou des plans réels. Il ne savait pas quand serait levée la quarantaine, si elle le serait un jour, s'ils survivraient jusque là, mais l'idée lui plaisait et c'était tout ce qui comptait sur le moment. Essayer de rester un minimum positif quand tout semblait désespéré. Et il s'était un peu plus rapproché de Stanislas, sa peau se hérissant à la proximité du froid sans que ça le dérange vraiment. Hm... Tu pourrais remettre ta main là où elle était tout à l'heure? T'es vraiment pas mal comme gel-pack... Et d'autres choses, qu'il garderait pour lui alors qu'il revenait se blottir dans ses bras, ses doigts s'égarant un instant dans le cou de l'homme pour venir se poser dans son dos. Ses paupières qu'il sentait déjà sur le point de se fermer, l'odeur de la peau contre la sienne emplissant tout son air, et à nouveau cette envie de figer le temps pour garder l'instant à jamais alors qu'il sombrait lentement. Tu sens l'hiver...

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