i'll call you whenTHE PARTY'S OVER
Cela faisait des jours que Thomas y songeait, et pendant tout ce temps il avait ressassé les derniers événements dans sa tête. Que devait-il faire ? La confronter ? Lui dire qu’il savait ? Alors qu’en réalité, il n’était sûr de
rien. Si il l’était, il ne serait pas là, derrière le volant de sa voiture, à pianoter nerveusement sur ce dernier, son coude contre la fenêtre du véhicule. Il devait lui faire avouer. Il devait parvenir à extirper la vérité de la bouche de son épouse, mais comment faire quand celle-ci daignait à peine fréquenter leur demeure, ces derniers temps. Ils avaient fait des efforts pourtant, ces derniers mois mais… Tout avait été balayé et écrasé par cette foutue pluie de météorites.
Une autre minute de réflexion s’égraine, en ayant pour seul effet de renforcer les convictions du Montgomery : il lui ferait cracher le morceau. Alors finalement il sort de sa voiture, et après avoir refermé la voiture - et s’être assuré que celle-ci était bien close - il prend le chemin de l’allée qui mène au porche de sa maison. Sur le chemin, l’homme prend soin d’effleurer la crosse de son arme personnelle - un modèle de plusieurs années qu’il n’avait encore jamais utilisé en dehors des centres de tir. Et tandis qu’il ouvre la porte, une interrogation se forme dans son esprit : serait-il capable de tirer ?
Sur elle ?La question reste en suspend, la porte claque, et un bruit se fait entendre dans la cuisine. «
Beth ? », appelle Thomas, alors qu’il dépose ses clés dans le bol de l’entrée, et pose sa mallette entre la porte et la console. La voix de son épouse se fait entendre, et l’homme suit ce son jusqu’à la retrouver devant le fourneaux, le regard perplexe face à une casserole dont un fumet commençait à s’échapper. «
Smells good. », glisse-t-il en lâchant un maigre sourire. Le Montgomery n’est pas acteur, simplement homme d’affaire, alors si il sait manier la parole pour parvenir à ses fins, le langage du corps, lui, ne suit pas toujours à ce point. «
Are you cooking some for me too ? », il commencera pas détendre l’atmosphère, comme il le faisait avant, comme quand tout allait mieux, avant que cette
putain de pluie de météorites ne choisisse Minneapolis comme cible.