wicked games

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wicked games
@mafia roufe

Kazimir avait lancé un appel. Une réunion. Une soirée. Quelque chose. Le Panda Wok a été privatisé, soirée spéciale il parait. Il ne t'as rien dit, pas un mot sur le pourquoi du comment de cette réunion, tu sais juste que ta présence est demandée et que tu ne pourrais pas te défiler. Pas ce soir. Alors t'as hoché de la tête comme la jolie poupée que t'es, enfilée ta jolie robe, apparence parfaitement parfaite pour parader devant les troupes.
Hypocrisie générale.
Tu laisse Yuri te conduire jusqu'au restaurant, depuis le 4 juillet il ne te quitte plus d'une semelle, assurer ta sécurité comme le bon chien de garde qu'il est. Il t'étouffe un peu plus chaque jour.
Lorsque vous rentrez dans la salle principale, il y a déjà du monde, un peu trop, tu n'avais pas compris que tout le monde était invité. Et par tout le monde, c'était vraiment tout le monde. Ou du moins ceux qui pouvaient venir. Entre hommes de mains, coursiers, prostituées, ceux qui avaient entendu l'invitation étaient venu.
Merde
Que tu marmonne tout bas, le russe qui reprend le dessus, avant que tu ne te ressaisisse, relève la tête et affiche ton sourire le plus factice que tu possède en rayon. Première fois que tu entre dans la danse officiellement devant tout le monde, et quelque part au fond, tu regrettes le temps où tu servais juste de décoration à un paternel aux folies des grandeurs.
Où est Kazimir, je ne le vois pas...
Que tu demande à Yuri. L'organisateur de la soirée est invisible. Tu lui avais proposé de venir en même temps que toi mais sa chambre était déjà vide quand tu étais venu le voir. Pourtant il n'est pas là. Invisible. La chaise qui autrefois appartenait à Grisha est aujourd'hui vide.
Et dans ton ventre ça se crispe.
Des souvenirs qui reviennent.
Toutes ces années dans ce restaurant, à faire comme si de rien n'était.
Et aujourd'hui t'as la couronne qui tombe sur ton front.
Si lourde.
Et ton coeur qui palpite.
Si vite.
Si fort.
Et ton aura, un peu trop noire, qui s'échappe, alors que tu ne contrôle plus rien (( tu n'as jamais rien contrôlé )). La peur au bout de tes doigts, tu tire sur tes gants pour vérifier, que ta peau n'est pas exposée.

Explications : Kazimir a lancé une invitation pour tout le monde qui appartient à la mafia, sans plus de précision. La soirée se passe au Panda Wok, le QG officiel de la mafia, n'hésitez pas à aller relire l'annexe pour avoir plus d'information sur le lieu. La soirée commence mais Kazimir n'est pas là, seule Tallula arrive un peu en retard. D'un point de vue chronologie ça se passe après le 4 juillet.
Privilégiez des réponses courtes, n'hésitez pas à en parler dans le miniflood, il n'y a pas vraiment d'enjeux mais c'est plus pour faire un rp pour se connaitre    
Amusez vous bien  

Être ponctuel, plus qu’une qualité était un art de vie, aussi loin que me porte mes souvenirs je n’ai jamais passé les lourdes portes de l’arrière-salle avec ne serait-ce qu’une seconde de retard. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Souvent le premier arrivé, presque toujours le dernier parti. Les choses ne changeront jamais. Je n’étais pas friand des réunions où tout le monde était convié. Mon instinct ne cessait de me hurler que cela faisait de nous des cibles faciles. Encore plus en ces temps troublés. Ma paranoïa me fait observer tous les recoins de la pièce alors qu’au bout de mes lèvres, se consume une cigarette. Je salue les quelques personnes présentes d’un simple coup de tête avant de me diriger vers un coin de la salle, proche d’un cendrier que je ne tarderais probablement pas à remplir.

Un bref regard à ma montre m’annonce que j’ai 15 minutes d’avances, un soupir embué traverse mes lèvres, si mauvais soit-elle, la cigarette avait au moins la qualité de me réchauffer un peu de l’intérieur. Ce n’était plus une chose aisée depuis la chute des météorites. Je ne peux que remercier mon caractère acariâtre décourageant quiconque de venir proche de moi. Les groupes se forment, les conversations emplissent la pièce, mes oreilles traînent ça et là, personne n’oserait critiquer Tallula et son frère ici non ? Probablement pas, cependant je reste à l’affût, la loyauté s’effiloche bien trop vite quand les fortes têtes disparaissent. J’allume une nouvelle cigarette en levant les yeux vers le ciel. Ah Grisha, si seulement tu n’étais pas parti ce jour-là. La raison pour laquelle Kazimir nous avait invités m’était totalement inconnue, je dois admettre que cela m’inquiète un peu, mais n’est ce pas ma nature finalement ? De toujours m’inquiéter de chose qui n’arriveront pas ?
Nouveau regard à ma montre. Les enfants Sergueïev étaient en retard. Je m’oblige à rouler mes épaules pour éviter de me tendre bêtement et rendre l’atmosphère encore plus froide qu’elle ne l’est autour de moi. Quand finalement, Tallula arrive, un nouveau soupir m’échappe, de soulagement cette fois et je dois bien être le seul à être soulagé de la voir au vu des mâchoires qui se boulonnent et autre frissonnement qui parcourt l’assemblé.

Mon regard reste bloqué sur la blonde mal à l’aise, come on Tallula, chin up comme ton père te l’a toujours appris.

C’est Zhenya qui lui a dit de venir, de ramener ses fesses sur le devant de la scène et d’ouvrir grand les yeux. Parce que même au sein de cette grande famille que prétend être la bratva, les couteaux dans le dos peuvent se révéler légion. Les alliances se font et se défont au rythme des saisons et une réunion de cette ampleur ne peut que les rendre évidentes aux yeux de celui qui sait regarder. Alors Lily a serré les dents en entendant l’ordre teinté de mépris, a affiché son plus beau sourire et s’est exécutée, comme toujours. À mi-chemin entre l’envie de lui prouver ce qu’elle vaut, qu’elle est la meilleure, et le besoin irrésistible de lui faire payer son arrogance. Docile mais secrètement révoltée.
Il faut se méfier de l’eau qui dort.

La prostituée n’ignore pas qu’elle détonne au milieu de ces visages taillés par la toundra russe, n’ignore pas que ses traits racontent une autre histoire que celle qu’ils partagent tous, ou presque. L’orgueil national taché de sang, ils se revendiquent orphelins d’une terre glaciale et hostile quand Lily s’est toujours donnée à la patrie la plus offrante. Elle est tolérée uniquement parce que Zhenya a insisté, qu’elle leur a glissé l’air de rien que tous les goûts sont dans la nature et que ce serait dommage de se priver de cet avantage précieux. Ça lui va bien. Elle est aux premières loges sans risquer d’écorcher sa fierté. L’absence de confiance, les insultes discrètes font bouillir son sang dans ses veines mais au moins, elle ne se laisse pas aveugler par un patriotisme mal placé. Au premier signe de détresse, elle n’hésitera pas à abandonner le navire.
Et les signes, ce n’est pas qui ça qui manque alors que plus personne ne semble savoir qui prendre au sérieux en ces temps troublés. Kazimir l’instable ou sa petite sœur qui a longtemps brillé par son absence ?
Eh. S’ils s’entretuent, elle n’aura qu’à ramasser les morceaux.
C’est bien ce que font les charognards, non ?

Elle s’est pointée à l’heure précise, Lily, pas assez tôt pour satisfaire les exigences parfois absurdes de Zhenya mais suffisament ponctuelle pour échapper aux reproches. Elle parcourt le Panda Wok du regard, compose à la va-vite sous son crâne une liste des gens présents, avec qui ils discutent, s’ils paraissent inquiets ou nonchalants. Elle ne voit pas Kazimir, mais elle ne rate rien de l’arrivée tardive de Tallula à la manière dont les conversations s’essoufflent autour d’elle quand l’héritière pénètre dans la pièce. La rouquine est accompagnée de son éternel garde du corps, bien sûr, mais cela ne semble pas décourager l’homme au visage étonnamment familier (Anžej Pahor) qui l’aborde avec ce qui paraît être une familiarité déconcertante. Surprise, Lily fronce les sourcils.
Elle le reconnaît.
Mais elle ne le connaît pas.

En quête de réponses, elle ne tarde pas à repérer Stanislas, un peu à l’écart. Il est seul, une clope au bec. Le contraire m’aurait étonnée, songe-t-elle en se dirigeant vers lui d’un pas conquérant. « Staaan, s’exclame-t-elle en russe, d’une voix enjouée où perce une note aiguë. Tu m’as manqué ! » Pas vraiment. J’ai été pas mal occupée ces derniers temps. « Je t’ai manqué aussi ? » Sans attendre de réponse, elle s’accroche à son bras avec un naturel désarmant, faisant fi de ses éventuelles protestations, et contemple la foule d’un œil faussement distrait. D’ici, elle se surprend à pouvoir observer à loisir la princesse et son chevalier servant surprise. Une pointe de satisfaction creuse son nid dans sa poitrine. Par-fait. Merci de m’offrir une excuse pour que je puisse profiter de la vue, Gniewko. Une prostituée seule dans son coin, ça aurait suscité des questions. « C’est qui, ce type ? Tu le connais ? lui demande-t-elle en désignant Anžej d’un signe de tête discret. Je l’ai déjà croisé mais je ne savais pas qu’il faisait partie de la famille… » Il l’a tiré d’un mauvais pas un jour, elle a joué les idiotes en réponse mais il n’a pas eu l’air impressionné. Comme s’il savait. Et ça la dérange, Lily. Elle n’aime pas ignorer quelque chose dont un autre est au courant.

Une fête, voilà qui réjouit Taisiya. Dans la vie, elle aime deux choses : casser des rotules et s'amuser. C’est l’occasion parfaite pour se pavaner en tenue de soirée devant ses fans. Qu’elle rêve de voir tous les yeux se tourner vers elle pour y discerner respect et admiration. Elle s’imagine déjà, un verre à la main, s’abreuvant de compliments, d’encouragements et de menaces à peine dissimulées. Une soirée en compagnie de sa nouvelle famille, les War Dogs. Peut-être son père sera-t-il présent ? Après tout, toute la bratva est invitée... Peut-être verra-t-il enfin que sa fille est une surdouée dans l’art des combats illégaux ? Qu’il soit absent ou non ce soir est bien égal aux yeux de la Russe. Rien ne viendra gâcher cette soirée et certainement pas un paternel à l’ego blessé.

La petite brune est exquise dans sa robe auburn. Toute en pourpre et broderies d’argent, la combattante est méconnaissable. Ses cheveux courts laissent apparaître une paire de boucles d’oreilles qui complémente avec goût les arabesques scintillantes de sa tenue. Ses lèvres aux couleurs du tissu et ses yeux soulignés d’un trait ébène achèvent un tableau si rare qu’on pu croire qu’il n’existait pas. Seules ses mains portent les stigmates de ses réelles activités. N’est princesse que les soirs où la furie dort. Pourtant, Taisie aimerait pouvoir allier les deux. Ses envies d’expérimenter, vivre insouciante, jeune, belle et stupide avec ses activités chez les War Dogs. Piégée dans un quotidien effréné qui ne laisse aucune place à l’adolescente en elle. Pourtant, bien que la mélancolie la frappe parfois sur ces années bénies qu’elle rate, Taisiya ne lâcherait sa couronne de combattante n°1 pour rien au monde. Elle préférerait crever en plein combat plutôt que de tomber dans l’oubli comme Stanislas ou Don.

Une fois au Panda Wok, elle rejoint des amis, des têtes connues. Loin d’être timide, elle se constitue rapidement un cercle d’admirateurs, des petits merdeux auprès desquels elle vante ses exploits. La Russe parle de ses débuts, de sa montée fulgurante et des armoires à glace qu’elle a renvoyé pleurer chez leur mère. Enfin, elle manque de déchirer sa robe en voulant montrer la taille de ses biceps. Taisiya ne remarque l’absence des enfants Sergeïev qu’à l’arrivée de Tallula. Son sourire se crispe légèrement et son air supérieur se teinte d’une légère animosité. Elle ne porte pas la blonde dans son cœur, ni son frère d’ailleurs. La brune avait tant de respect pour Gleb et Grisha que voir leurs enfants bons à rien aux commandes lui échauffe le sang. Cependant, elle se console en remarquant qu’elle n’est pas la seule à avoir la langue bien pendue ici. Pour une fois, elle ne rentre pas immédiatement dans le jeu. Après tout, la soirée n’a même pas encore commencé et tout le monde n’a pas encore eu le temps de la féliciter pour sa dernière victoire.

Bien sûr qu'elle se faisait un plaisir de parader devant toute la Bratva, comme au bon vieux temps. Quand Zhenya lui avait fait part de l'invitation de Kazimir, il n'avait jamais eu question de refuser. Ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas tous réunis aussi formellement. À part d'en croiser plus d'un au War Dogs quand elle allait voir Misha ou trouver des clients, elle ne se rappelait pas de la dernière fois où elle avait mis les pieds au Panda Wok. Après tout, elle allait directement faire ses comptes-rendus de renseignements à Zhenya, elle ne passait pas forcément par les leaders de la mafia. Néanmoins, depuis qu'elle avait découvert ses pouvoirs et apprenait à les utiliser, elle doutait qu'on finirait par lui demander plus de redevances. Elle est dans le garde-robe de Zhenya, en train de se trouver quelque chose à mettre. Évidemment qu'elle s'est introduite chez son amie pour qu'elles puissent boire une coupe de vin ou deux en se préparant. Comme si le monde n'était pas déjà en train de se reformer, comme si sa tête n'était pas reconnue par l'Unité A-M. Elle choisit une robe en satin blanc crème, et relève ses cheveux dans un chignon peu ordonné. Elle portait déjà son collier de perle qui valait plus qu'une voiture; cadeau offert d'un grand business man du Texas, lors de sa rencontre d'une semaine avec la prostituée. Deux heures plus tards, elle décident de se rendre au lieu de rencontre, à l'heure du rendez-vous tappantes. Zhenya s'en va aussitôt arrivée, rencontrer de ses amis à elle. Les talons de la brunettes claquent au sol malgré le débit des voix, parfois russes et d'autres anglaises. Elle finit par remarquer au loin Don, un verre à la main. Évidemment qu'elle va le rejoindre. Elle n'a pas encore croisé le regard de Misha, mais remarque Lily et évite clairement sa présence. Ce n'était pas une bonne soirée pour elle, apparemment. Elle se fiche derrière l'homme à la force sur-humaine, lui assénant une claque dans le dos quand il prend une gorgée d'alcool. « Hey oh! Déjà sur ton deuxième, ou troisième verre? Dis-moi, ce que j'ai manqué! » Elle lui vole son verre avec son plus énorme sourire. Ces deux-là, toujours présents pour foutre la merde et agir sans jamais se prendre la tête. « Sinon, ça va le sorties en ville toi? Je me demande s'ils otn vraiment trouvé notre identité. » Ils n'étaient pas encore enfermés, c'était donc déjà mieux que rien!

Grande nouvelle : Kazimir organise une soirée où est conviée toute la Bratva. Si Misha n’est pas très friand des soirées en grandes pompes, il sait qu’il doit s’y rendre parce que c’est Kazimir qui s’y colle. Le nouveau chef, bien que par défaut. Celui qu’ils n’ont que rarement vus depuis qu’ils sont tous cloîtrés dans Minneapolis même. Les interrogations et les rumeurs allaient de bons trains, alors cette réunion, bien qu’un peu tard et avec les évènements de la veille, arrive à point nommé.

Après s’être douché rapidement et enfiler les premiers vêtements propres de sa penderie, Misha arrive donc au Panda Wok. Habituellement façade du QG, ce soir il réalise que tout a été privatisé pour eux et du monde est déjà arrivé. Plus doué pour soigner en urgence qu’à s’habiller en fonction de la soirée, le jeune soigneur des War Dogs se dit qu’il aurait sûrement dû passer ne serait-ce qu’une minute de plus pour penser sa tenue mais il finit par hausser les épaules. Tout de noir vêtu, paire de jean et T-shirt, au moins il ne fera pas semblant d’être à l’aise dans sa tenue en ce début d’été, à défaut d’être à l’aise lors de telle soirée.

Il s’avance dans la salle, slalome habilement entre les gens avant d’attraper une première boisson qui file sur un plateau puis se colle contre une poutre qui s’avère être là dans un coin de la salle. C’est mieux pour observer ce qui se trame dans cette grande salle. Il repère ses premiers compatriotes War Dogs. L’ancien numéro un. La nouvelle numéro un. Assortie de ses nouveaux fans réunis tout autour d’elle, qu’elle en profite car tout le monde veut sa place et dans ce domaine, on ne sait jamais combien de temps on y reste. Il repère Nina un peu plus loin, il se dit qu’il irait la saluer un peu plus tard. Tallula est déjà là elle aussi, vêtue d’une élégante robe, mais surtout de ses gants. À la voir, il comprend que ce n’est pas encore gagné. Il soupire, lassé des dernières semaines et de toutes celles à venir parce que cette situation est loin d’être terminée. Tallula en chef des War Dogs est plus difficile à supporter qu’il ne le pensait. Sans oublier l’épisode d’Elijah. Oh non il ne peut pas oublier...
Quoiqu’il en soit, où est passé Kazimir ? C’est lui qu’ils attendent tous au final … Il veut entendre ce qu’il a à dire, profiter du buffet et rentrer chez lui.