| Sujet: doggybags // pollux&anita (tw ; sang & violence) :: Mer 15 Juil - 20:44 | |
les promenades sont solitaires. la main vide, celle qui enroulait ses doigts autour de celle d'ani est coupée. il n'y a plus le soutien pour faire béquille. ses jambes ne passent plus autour du cou de son garçon préféré. elle ne se sent plus grande, sur ses épaules, maintenant qu'elle est clouée au sol. plus jamais portée. supportée. seule. non c'est un mensonge. elle n'est pas seule ani. beaucoup moins que depuis qu'elle l'est. parce que sans le bouclier de lumière qu'il était c'est la porte ouvertes aux démons dans sa tête. c'est satan qui puni, parce qu'elle est trop impure pour avoir eu un don divin. elle est trop impure pour s'être élevée comme beaucoup d'autres. alors la gamine perdue erre dans les rues, sa nouvelle habitude. elle recherche la vie. jouvence. sang. ani se dit qu'en buvant suffisamment de sang de mutant, elle en deviendra une. c'est son épreuve. satan la teste. elle ne peut pas faire autrement. mais elle n'est pas seule. plus jamais. y'a les monstres dans la tête qui tournent tournent tournent comme des aiguilles sur un cadran. ils la font pleurer. ils lui font peur. la font vomir parfois. la force à se faire du mal, encore et encore encore encore. mais ils sont là. présents. et avec eux dans sa tête elle n'est pas seule. jamais.
la lumière de la lune perce la nuit noire dans la rue. y'a un lampadaire qui éclaire légèrement les pavés tâchés de sang. un cadavre. garçon d'une vingtaine d'années. non pas garçon, mutant. elle a vu, traquée. il pouvait faire des bulles de savon avec ses mains. c'était joli. très joli. elle veut ça ani. alors les couteaux se sont plantés dans la chair du mutant. elle a lapucé. déchiqueté. telle un vampire elle s'abreuve du sang. c'est pas bon. elle veut vomir. mais elle doit tenir. si elle boit assez, lui et d'autres, c'est certain que satan va la récompenser. et elle deviendra une élue, elle aussi. ani s'est entaillée le bras, nouvelle cicatrices parmi les dizaines déjà présentes à cet endroit. parce que pour absorber du sang divin, elle doit se vider de son propre sang impur.
on ne distingue même plus ses lèvres sous tout le sang. robe tâchée. visage coloré de rouge. mains ensanglantées. puis y'a un bruit qui se fait entendre. elle relève la tête, ne semble pas apeurée. il n'y a que les monstres dans sa tête qui font peur.
- qui est là ? - y'a quelqu'un ? - youhou ?
|
|
Pollux Dewittbim bam boum je suis arrivé(e) le : 23/06/2020
Messages : 85
pseudo : mistborn
avatar : dominic harrison
crédits © : corvidae (av) estelle (ic) + dr Lolo (dessin)
multi-comptes : tallula ; divina ; willow ; kaltrina
âge : 25 explosions
situation : chasseur d'étoiles filantes
métier/étude : unité formhault, petites mains, réparateur, bidouilleur, inventeur
More :
Let's watch this city burn
I think I'm going nowhere like a rat trapped in a maze
Every wall that I knock down is just a wall that I replace
I'm in a race against myself I try to keep a steady pace
How the fuck will I escape if I never close my case ?
Boom, boom, boom, boom comme une bombe nucléaire
Entre mon père et ma mère, je suis né en temps d'guerre
pouvoir : bombes cinétiques
Associations : wait and see
under pressure :
| Sujet: Re: doggybags // pollux&anita (tw ; sang & violence) :: Dim 19 Juil - 0:01 | |
T'as suivi les bulles, dans la nuit, de toit en toit, de rue en rue. L'insomnie coriace, la cigarette et les bières, avec des inconnus, passer le temps, passer l'ennui. t'as suivi les bulles, les jolies bulles, comme un chat suivrait le faisceau d'une lampe, attiré, par la lumière. Surement que tu le regretteras demain, café après café au bureau, faire comme si tout était normal. Mais t'y peux rien. Le sommeil qui te fuit depuis la mort de Ruby, la colère qu'est là trop souvent, comme une douce maladie, dans tes veines, dans ton cœur, tu recherches un prétexte, à arpenter les rues de Minneapolis, pouvoir exploser ta rage, ta haine, ta tristesse. Chercher un bouc émissaire. Une justification. Bang bang, encore une explosion. Le bruit dans l'air, comme un changement d'ambiance, des frissons qui dansent le long de ta nuque alors que t'entend un râle, un hurlement. Des bulles de savon. Et puis juste du néant. Rapidement tu te mets à courir dans la direction, ce n’est pas si loin, peut être même tout près, qui sait. L’impression que ça pourrait servir à quelque chose, l’envie que ça soit quelque chose. T’as le sang qui bouillonne dans tes veines, alors que ton souffle s’accélère. Une rue, deux rues, trois rues. Tu veux quelque chose. Quelque chose mais pas ça. Tu veux quelque chose. Quelque chose mais pas l’horreur. Juste une bonne bagarre, faire jouer de tes poings, de tes pieds, faire exploser un caillou ou trois du bout de tes doigts pour apeurer les humains. Mais elle n’est pas humaine. Non. Pas humaine. A la lumière des lampadaires, le rouge sur son visage pâle, barbouillé sur ses lèvres, tout droit sortie d’un mauvais film de série. Non pas humaine. Dégueulasse Et puis le corps à ses côtés. Lacéré par une bête sauvage (( par elle )), la mort qui défigure les traits d’un garçon tout juste devenu homme, et t’as la nausée qui déboule soudain. L’envie de gerber, de vomir toutes tes tripes. Pourtant la violence tu connais, la mort aussi. C’est pas ton premier cadavre. Mais c’est ton premier monstre. - qui est là ? - y'a quelqu'un ? - youhou ? Voix d’enfant, la sorcière se déguise, jolie sirène aux crocs limés, ta peau qui se couvre de chaire de poule, entre la peur, et la colère, un duel d’émotions. Et puis la réalisation. J’vais te crever Vraiment. Oui. Vraiment. La colère qui remporte la mêlée, comme toujours, un monstre face à un autre, la valse qui commence, tu prends les devants. Tes doigts qui viennent chercher quelques vis dans tes poches, ton pouvoir qui brille, le métal qui rougeoie, la brulure sur ta peau quand tu les charge d’énergie avant de les lancer sur elle. Lâche le putain, dégage de là Concerto d’explosion, tu ne sais pas si tu l’as touchée, ce que tu sais c’est que la fumée est là, la chaleur aussi, et le volcan dans ta cage thoracique qui se réveille. L’odeur du sang, t’es de ces chiens enragés, qui une fois qu’ils ont leur cible dans le viseur, ne voudront plus la lâcher, avant d’avoir réussi à la faire crever.
|
|