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 sang froid - bharati

Neide Almeida
Neide Almeida
ILS SONT CEUX QUI CHANGERONT LE MONDE QUE L'ON CONNAÎT, D'UNE MANIÈRE OU D'UNE AUTRE.
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Sujet: sang froid - bharati :: Sam 23 Mai - 19:19
Elle se sent comme un avion de papier humide, qu’un enfant aurait jeté du haut d’un balcon. Vole à travers la ville sans conscience propre. Garde de nuit, avorté en pleine moitié, sans véritable raison. Parfois, faut pas se poser de question. Neide rabat sa capuche à minuit précise, car les rues de Minneapolis sont fouettées par une pluie drue, typique des mois de juillet. Elle vient à vélo au travail, depuis quelques temps. Les transports en commun sont devenus oppressants, inquiétants. Neide souffre de la peur morbide de voir entrer un mec masqué, armé avec un fusil, qui les tiendrait tous en joue avant de tirer au hasard. Personne ne s’attaquerait au hasard à une pauvre dame à bicyclette, hein ?

Elle pédale à toute vitesse, sans walkman car elle n’est pas inconsciente bien qu’impulsive et ne cherche pas à se faire renverser par un péquenot qui roulerait un poil trop vite. Neide, en bonne citoyenne, s’arrête aux feux rouges et aux passages piétons, laisse même passer les mamies qui traversent n’importe où, avec un peu de nostalgie en songeant à ses propres grands-mères, coincées sous le joug d’une dictature. A Manaus son père était un syndicaliste, sa mère une journaliste résolument de gauche. A Minneapolis, les deux avaient laissé tomber toute forme de politique. Quant à ses grand-mères, elles n’étaient pas du genre à faire de vagues, si bien que le régime les avait laissées en paix, même lors des années les plus dures.

En y pensant, Neide dérape dans une rue triste et grise, déserte à cette heure si tardive, pousse un cri mais c’est trop tard, son vélo glisse dans une flaque et se renverse sur la droite. Neide Almeida, dans la nuit noire, chute lamentablement
dans un amoncellement de poubelles.

O u i. Quelle manière agréable de finir la jour…. EH !

- Non ! Ne jetez pas la poubelle, j’suis en dessous !! hurle-t-elle à la silhouette qui s’apprête à balancer négligemment un énorme sac de déchets puant sur Neide, qui était certainement invisible dans la pénombre.

A moins que cette femme – Neide pouvait voir pointer une poitrine relativement volumineuse – n’ait pensé qu’elle était une clocharde et de ce fait, n’avait strictement rien à faire qu’elle finisse écrasée sous une poubelle de plusieurs kilos.

- Bharati ? C’est toi ? gémit-elle, interloquée, outrée de revoir son ancienne amie dans une telle position et surtout, se demandant si tout ceci n’était pas la manifestation d’une quelconque main invisible.

Elle avait plus croisé Bharati en quelques jours que lors des mois ayant suivi leur rupture amicale, puis les mois ayant suivi son renvoi de l’hôpital, duquel Neide gardait un goût amer.

- Je… euh… tu peux m’aider ? J’suis coincée.

Une fois que Bharati l’eut aidé à se relever, Neide contempla les environs. Une rue jonchée de restaurants minables, probablement le nouveau lieu de travail de son ancienne amie.

- Promis… je ne t’espionne pas… tu travailles ici ? C’est… sympa, mentit-elle effrontément.

Neide avait cessé de fréquenter la jeune femme pour se protéger et non pas par désamour : elle n’avait nul intérêt à la casser en critiquant l’endroit où elle bossait… Bharati n’avait pas besoin d’elle pour savoir que ces restaurants ne figureraient jamais dans la rubrique « lifestyle » de Elle.

- Comment tu vas… depuis l’Eglise ?

C’était bizarre de demander une telle chose à Bharati, c’était bizarre de le formuler ainsi mais à vrai dire, Neide n’avait pas la force de prononcer les mots « attaque » ou « attentat », elle ne savait même pas comment qualifier cet épisode traumatisant, mais pour autant, n’était pas capable d’agir comme s’il n’avait pas eu lieu et de ce fait, de supposer que Bharati, tout comme elle, allait superbement bien. Vu les cernes de la jeune femme, ce n’était pas le cas.
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Sujet: Re: sang froid - bharati :: Mer 27 Mai - 15:54
"Tara, avant de partir, tu peux jeter la poubelle s'te plait ?"
Ses gestes se répétaient tel un automate : essuyer la table, débarrasser, aller au comptoir. Ne pas toucher les bouteilles d'eau. La fin de son service rimait avec une bonne défonce une fois arrivée à la maison. C'était particulièrement dur aujourd'hui, sans doute parce que cela faisait quatre jours qu'elle n'avait rien touché, et sa mâchoire commençait à la faire doucereusement souffrir.

Enlever son tablier, dire au revoir à tout le monde, prendre les poubelles, sortir, aller aux ordures, les jeter..
"Non ! Ne jetez pas la poubelle, j’suis en dessous !!"
Bharati sursauta, elle jeta un oeil à la voix familière et quelle fut sa surprise de constater que c'était.. Neide ?
"Bharati ? C’est toi ?
- Neide ?!"
Bharati n'en croyait pas ses yeux. Les souvenirs de la dernière fois lui revinrent d'un coup et son coeur rata un battement. Elle ne put respirer pendant deux secondes.
" Je… euh… tu peux m’aider ? J’suis coincée."

Elle lui tendit la main automatiquement, son coeur reprit de plus belle mais pas son cerveau. Elle sentait son amygdale qui lui hurlait de courir, ses yeux se remplirent de larmes salées et ses mains devinrent aussi moites que si elle devait passer un examen. La rencontre de Neide déclenchait des triggers auxquels elle ne s'y attendait pas du tout.
" Promis… je ne t’espionne pas… tu travailles ici ? C’est… sympa, dit-elle même pas convaincante. Comment tu vas… depuis l’Eglise ?"

Bharati lâcha un rire nerveux. Elle ne savait même plus où elle était.
"Sincèrement, je ne sais pas comment répondre à cette question. Le fait de te voir vient de déclencher un PTSD."
Elle ne prit pas le temps de se souvenir de cette fameuse aprèm, car ce n'était pas le moment. Elle l'avait déjà ressassé plusieurs fois, plusieurs jours. Si elle le faisait maintenant, elle risquait de faire un mental breakdown devant Neide. Pourtant, la sensation de terreur ne voulait pas la quitter, comme si elle n'était jamais vraiment partie de l'église.

Dis un truc, parle.. Son cerveau lui donnait des ordres histoire de régler ce silence qui devenait trop pesant.
"Tu vas quelque part, demanda Bharati un peu trop brusquement. Parce que si t'as le temps, ça te dit on aille boire un verre ou quoi ?"
Pour Bharati, Neide n'était pas une mauvaise boug dans le fond, elle était juste américaine. La peur d'être seule comme tous les soirs couplée avec l'irrémédiable envie que de parler à Neide, semblaient être les ingrédients parfaits pour prendre son courage à demain et lui faire une telle demande, quitte à se prendre un refus intergalactique.

Neide Almeida
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Sujet: Re: sang froid - bharati :: Lun 1 Juin - 21:45
Comme l'incident du club, elle avait tendance à compartimenter. A se dire qu'elle allait bien, qu'elle était une dure, qu'elle avait surmonté ses faiblesses. Qu'on ne la reprendrait plus à se lamenter, à ressasser ses peurs, à gémir et à se droguer pour se sentir mieux. Qu'elle avait définitivement mis de côté les attitudes qui avaient fait, pendant les dernières années, ce que Neide Almeida était devenue. Pourtant, affalée sur ce tas de poubelles orphelines, elle avait eu, durant les quelques secondes qui avaient séparé sa chute ridicule et sa rencontre avec les cavités de Bharati, le temps de penser aux derniers jours. De penser à la peur qui semblait rassembler tous les événements des derniers mois en une bouillie indigeste qui la tenait éveillée la nuit.

Visiblement, Bharati, comme elle, avait du mal à se départir des souvenirs de l'incident. En même temps, qui pourrait oublier cela aussi facilement ?

- Désolée... ça aurait été trop bizarre de ne pas en parler - pause gênée -, tu sais, ça fait la deuxième fois en quelques mois qu'un truc pareil m'arrive. Je... ne sais pas comment je vais non plus. C'est déjà ça, elle esquisse un sourire, consciente que le fait qu'elles aient des états d'âme similaires n’apaisera pas la sensible Bharati.

En pensant à sa relation avec Bharati, elle ne voyait que du gâchis. Elles auraient pu être de véritables amies, qui se soutenaient lors des shifts à rallonge et qui auraient grandi ensemble. Leurs plaisirs artificiels les avaient séparées, après les avoir liées. Sobre, Bharati lui était étrangère. Et lui offrait à présent l'occasion de la redécouvrir.

- En tous cas, je ne tiens pas à rester dans ces poubelles, ça c'est clair. Mais... ne te sens pas obligée. Si ma présence te met mal à l'aise...

Elles n'étaient plus amies et quand elle avait entendu dire que l'état de Bharati avait entraîné le décès d'un patient... bien entendu, Baxter avait omis d'ajouter qu'il était présent ce soir-là et qu'il était aussi perché que son binôme. Neide ne savait que penser de toute cette histoire : Bharati faisait parti d'un passé refoulé et peut-être que son manque d'envie de creuser autour du renvoi de Bharati était justifié par le fait qu'au moins, si Bharati n'était plus dans les parages, Neide n'aurait plus envie de sniffer à ses côtés. Mais, ce soir, Neide regardait Bharati et n'avait aucune envie de consommer. Sa mâchoire n'était pas douloureuse et ses membres étaient parfaitement lâches.  

- Si tu es sûre que ça ne va pas te faire de mal, ok pour le verre. Je t'avoue que je n'ai pas envie d'aller dormir tout de suite.

Elle attendait le dérapage, l'erreur fatale engendrée par les insomnies répétées.  
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Sujet: Re: sang froid - bharati :: Mar 2 Juin - 1:54
    "Désolée... ça aurait été trop bizarre de ne pas en parler..."
Son regard semblait se baisser sous la gêne.
"Tu sais, ça fait la deuxième fois en quelques mois qu'un truc pareil m'arrive. Je... ne sais pas comment je vais non plus. "
Mon dieu. Cette nouvelle choqua grandement Bharati. Elle avait arrêté de suivre les événements depuis le confinement, même si elle avait entendu parler de cette fameuse fusillade. Son cerveau s'était mis en pause quand tout avait débuté.

    Un semblant de sourire se montra sur le visage de Neide. La voir ainsi après de tels événements, lui fit l'effet d'un rêve éveillé. Tout son être était passé en mode automatique et elle ne put réfléchir à la situation actuelle. A quel moment un contexte pareil pouvait arriver ? Plus le temps passait, plus elle regrettait de ne pas être restée en Inde.
" En tous cas, je ne tiens pas à rester dans ces poubelles, ça c'est clair. Mais... ne te sens pas obligée. Si ma présence te met mal à l'aise...
- Non pas du tout, s'empressa de lâcher Bharati. Au contraire !

    Quelque chose semblait bizarre. Cette façon d'être aussi amicale l'une envers l'autre. Ce n'était pas aussi simple que ce Bharati pensait et pourtant, il y avait quelque chose d'apaisant dans leur échange. Comme si elles tenaient un secret bien gardé, qui les liait étroitement. Cette sensation, elle l'avait déjà eue avec Neide. A l'époque où c'était une camée, elles s'échangeaient des paroles remplies d'amour et de joie lorsqu'elles étaient sous ecsta. Maintenant, cette connexion était rompue car Neide était passée du bon côté de la barrière. Bharati s'était toujours sentie comme une détraquée à côté d'elle depuis qu'elle était devenue sobre. Mais cette sensation n'avait plus autant d'impact à présent..

    "Si tu es sûre que ça ne va pas te faire de mal, ok pour le verre. Je t'avoue que je n'ai pas envie d'aller dormir tout de suite."
Bharati lâcha un rire léger. En effet, comment dormir après une telle rencontre ? Et même si Neide n'était pas là, le lendemain était son jour de repos et Bharati n'avait aucune intention de se coucher tôt.
"Super, allons-y alors, souffla-t-elle le sourire aux lèvres. Je connais un bar caché pas loin."
Elles se mirent donc en route. Les ruelles étaient éclairées de lampadaires, émettant une lumière jaune pétant. Le tout donnait une sensation de lieux chaleureux dans la nuit vide de Minneapolis. Le confinement donnait une impression d'apocalypse.

       Elles furent arrivées devant un étalage fermé. La porte semblait impénétrable, elle était d'un rouge criant dans la nuit. Bharati toqua cinq fois exactement, elles attendirent pas plus de vingt secondes avant que l'entrée s'ouvre à moitié, un videur trônant juste derrière.. Après quelques fouilles corporelles et dans les différents sacs, elles purent s'infiltrer. Le pub en question était peint en bordeaux, de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se laissait doucereusement écouter. Plusieurs tables étaient présentes, le bar était rempli à moitié. Le bruit des conversations allaient de bon train. Une odeur de fumée se laissait dégager. Des diodes jaunes illuminaient la pièce, accompagnée de néons rouges. Le tout était décoré de vieilles photos datant des années soixante-dix, c'était une ambiance très rassurante.
"Où tu veux t'asseoir ?"
   

 

Neide Almeida
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Sujet: Re: sang froid - bharati :: Lun 29 Juin - 18:29
Neide avait toujours été de celles qui voyaient le corps comme le trésor de l’homme, celui à entretenir, à protéger, à chérir. On pouvait sans conteste entretenir une sorte de pax romana simulée avec ses désordres intellectuels et psychologiques, du moins, c’était ce qu’elle croyait encore très récemment. En revanche, une blessure béante et infectée, c’était bien plus dur à ignorer. Peut-être que sa posture de déni était comparable à rouler sur une route de campagne, en pleine nuit, sans ses phares allumés, par peur de se voir poursuivre par les ombres qui erraient entre les arbres. Terrifiée par ce qui se tapissait dans ces fossés qu’elle refusait de voir et d’explorer. Pourtant, elle ne se considérait pas comme lâche, du moins, pas plus qu’une autre.

Néanmoins, ne pas être plus lâche qu’une autre ne voulait pas dire être plus brave que la moyenne.
Il lui était douloureux d’accepter que la faiblesse qu’elle jugeait tant chez les autres, se reflétait peut-être dans son regard charbonneux, à cet instant-même. Elle se retrouvait partagée sur la réalité de son vécu : elle se retournait et ne pouvait apercevoir que deux chemins distincts, l’un semblant vaporeux et erroné, gangrené par les approximations, les non-dits et le refus d’affronter la vérité. Par nature, Neide n’était pas du genre à se questionner et à tergiverser. Son père était un être réfléchi mais elle avait tout hérité de sa mère, une femme impétueuse à peu près aussi délicate qu’une tornade.

Bizarrement, la gêne qui régnait entre Bharati et elle s’estompa comme un souffle lorsque Neide réalisa une chose : elles avaient été au plus bas ensemble, c’était comme un pacte de sang, une trace indélébile dans leur parcours. C’est la souffrance qui lie et non pas le bonheur, c’était là la frontière invisible qui séparait copinage et véritable amitié. Elles se mettent en route sous la lumière jaunâtre des lampadaires. La rue était baignée dans une atmosphère intemporelle, à la fois paisible et angoissante. Dehors, on aurait cru que c’était la guerre, pourtant, elle s’apprêtait à boire une bière dans un bar confidentiel, comme une adolescente rebelle. Neide n’avait jamais eu le sens des priorités et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer…

- Wow. On se croirait en pleine prohibition, murmure t-elle, surprise par l’endroit discret et protégé de manière un peu ridicule par une sorte de code qu’elle n’aurait cru voir que dans les films.

Qui sait. Peut-être qu’un jour, elles n’auraient plus le droit de sortir boire un verre, qu’il faudrait présenter sa carte d’identité pour mettre un pied dans la rue, témoigner de qui on était, de où on se rendait, ce que l’on comptait faire et qui on comptait rencontrer sur le chemin. Elle n’avait jamais cédé aux sirènes du complotisme pourtant Neide savait qu’il était facile de voir la démocratie nous filer sous le nez. « Où tu veux t’asseoir ? » Bonne question.

- Alors là, c’est le choix le plus simple qu’on m’ait demandé de faire ces derniers jours…

Hum.

- J’aime bien les photos, là, on a qu’à s’asseoir ici, proposa t-elle en jetant son sac sur la banquette.

Les photos, légèrement jaunies sur les bords, représentait un groupe d’amis au sourire blanc, étincelant, qui trinquait ensemble. Neide se demanda où ils étaient, ce qu’ils faisaient, qu’elle était la musique qui passait à ce moment précis de leur existence et surtout, est-ce qu’ils étaient conscients que leur photo serait épinglée à jamais sur les murs d’un bar obscur.

- J’ai l’impression d’être dans un film. Tu sais, quand les personnages s’apprêtent à faire de la résistance, un truc dans le genre, plaisante t-elle en dégainant son paquet de cigarettes et en tendant une vers Bharati.

Elle n’arrivait plus à se souvenir si la jeune femme fumait et il aurait été inconvenant de ne pas lui en proposer.
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Sujet: Re: sang froid - bharati ::
 
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