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  I won't be afraid just as long as you stand by me (ft. Terrance)

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Sujet: I won't be afraid just as long as you stand by me (ft. Terrance) :: Mer 8 Juil - 21:53
If the sky that we look upon should tumble and fall
I won't be afraid just as long as you stand by me
TERRANCE && LEONORA

Les enfants étaient chez le père et la belle-mère de Leonora, ne serait-ce que pour ce soir. A défaut de pouvoir faire comme avant, en dînant tous ensembles, sans avoir à regarder l'heure avant de se quitter, il fallait bien trouver des moyens de faire comme si, malgré tout. Si, bien évidemment, en tant qu'adultes, ni Leo', ni son père ni sa belle-mère ne se leurraient sur cet effet uniquement placebo, les enfants, eux ... Lara n'était très certainement pas dupe, mais elle n'en disait publiquement rien, et encore moins devant ses deux petits frères. De toute façon, il n'y avait pas vraiment d'autres choix. Avec le couvre-feu, il fallait se résoudre à être chez soi quand l'heure fatidique sonnait, ou, à défaut, il fallait rester là où l'on était, pour la nuit. Et Leonora avait beau adorer son père et sa belle-mère, elle ne se voyait pas s'imposer sans cesse chez eux, d'autant plus qu'elle avait pris l'habitude, et ce depuis longtemps, de travailler une fois les enfants couchés. C'était d'ailleurs nettement plus facile de se consacrer à ses travaux personnels quand les trois loustics dormaient, car quand ils étaient éveillés, Dieu qu'ils étaient chronophages ! Leonora ne se plaignait absolument pas d'être mère, et jamais elle n'avait regretté d'avoir mis au monde trois enfants. Dans le même temps, elle assumait, aussi, même si, parfois, elle se sentait bancale, devant endosser le rôle parental à elle seule, depuis que Jack était décédée ... Mais au milieu de tout ça, cela lui donnait quand même le droit de dire que ses adorables fils et que sa délicieuse fille n'étaient pas des têtes blondes absolument calmes et mesurées. Ils avaient son sang italien dans les veines, après tout, alors, à quoi d'autre pouvait-elle bien s'attendre ?

En cette soirée, donc, elle était seule chez elle, pendant que Lara, Milo et Jaime étaient sans doute fort occupés à être choyés et dorlotés par leurs grands-parents maternels. Les connaissant, surtout les deux garçons, ils ne devaient pas se faire prier de bien profiter de l'instant, là où Lara devait sans doute faire attention de ne pas réclamer plus, tout le temps. Allez, il fallait bien que jeunesse se fasse, et si Leo', ses frères et ses sœurs avaient survécu aux attentions de leurs parents, les enfants n'avaient rien à craindre ! Et puis, connaissant sa belle-mère, elle veillerait à ce qu'ils ne virent pas aux pourris gâtés. En attendant, elle, elle s'était mise en tête de se refaire une tête de lit, là où Jaime avait trouvé très amusant de coller ses mains pleines de peinture sur la précédente. L'effet était ... Disons particulier, et Leo' avait décidé de reconvertir l'oeuvre pour un meuble de la chambre de son benjamin, la laissant dans l'obligation d'effectivement se refaire une tête de lit. Mais un coup de travers, alors qu'elle était pourtant bonne bricoleuse, et c'était le drame. Le clou, fort heureusement, n'avait pas pénétré trop profondément dans la chair, mais la jeune femme en était bonne pour une estafilade suintant le sang, au creux de la main, là où le clou s'était quand même cassé, au final. Sa mère le lui avait appris quand elle était jeune, mais il ne faut
jamais ôter un corps étranger soi-même, sauf avec présence d'un membre du corps médical non loin. Et vue l'heure, alors que le couvre-feu sonnerait bientôt le glas des déplacements libres, Leo' se voyait mal filer aux urgences. Alors elle avait fait la première chose qui lui était venue à l'esprit : elle avait décroché son téléphone et appelé Terrance. Et maintenant, elle l'attendait, quelque peu penaude de le mettre ainsi dans l'embarras, mais également quelque peu vitalisée de le revoir. Bon sang, Leo', quel âge tu as ?!! A la voir, on dirait une adolescence, purement et simplement. Prise à défaut mais tout de même frétillante !
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Sujet: Re: I won't be afraid just as long as you stand by me (ft. Terrance) :: Sam 11 Juil - 15:48
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LEONORA && TERRANCE


Il avait passé sa journée à lire ses notes et réécouter des enregistrements. C’était cela aussi son travail maintenant. Administratif quand cela devait l’être, il devait faire des rapports sur ses dernières trouvailles et les avancées de ses recherches. C’était pour cela qu’il était payé et si de temps à autre, l’adrénaline et l’action des urgences lui manquaient lors de journée comme celle-ci, il était aussi heureux de pouvoir rentrer bien plus tôt le soir, afin de profiter de ses enfants. Une dernière note, quelques signatures ici et là. Il se raclait la gorge et se dirigeait vers la porte de son bureau. Laissant simplement dépasser sa tête, il s’adressait à sa secrétaire « J’ai terminé de remplir les dossiers pour le Docteur Weber. Si je vous les dépose sur votre bureau pouvez-vous les faire parvenir jusqu’à son bureau Sabrina ? » un léger mouvement de tête accompagné d’un sourire venait de répondre par l’affirmative à sa demande « Je vous remercie ! Ne tardez pas trop à rentrer chez vous surtout. Il ne sert à rien de faire des heures supplémentaires. Notre cerveau à besoin de respirer de temps à autre. » finissait-il par dire, avec un léger clin d’œil et un sourire vers son employée. Il l’appréciait. Elle faisait du bon travail. La cinquantenaire était réactive et elle n’hésitait pas à prendre des initiatives qui facilitait grandement la vie du neurologue et chaque jour que dieu faisait, il se félicitait de l’avoir à ses côtés.

Il était rentré bien avant que le couvre feu ne soit installé. Retrouver ses filles et partager quelques moments avec elles étaient des moments primordiaux et il ne voulait plus gâcher un seul instant de ces secondes inestimables. Surtout depuis la disparition de leur mère, son épouse. Sa disparition avait été un terrible choc pour ses deux filles, mais elles avaient fait front. Elles avaient été fortes, bien plus qu'il ne l'attendait et parfois cela pouvait l'inquiéter. Mais si parfois la douleur était encore vive, elles jouissaient de chaque instant que la vie pouvait leur donner. Parce qu’elle avait conscience, que la vie n’était pas qu’un long fleuve tranquille. Elles avaient connu la peine bien trop tôt dans ce monde, alors leur père faisait en sorte que leur vie soit la plus belle possible à partir de cet instant.

Ils jouaient à un jeu de carte. Rachel gagnait. Comme souvent. Pendant qu’Hannah, elle, faisait une moue qu’elle n’arrivait plus à contenir. Les éclats de rires étaient bons, francs, sincères. Les exclamations de joies et de colères également. Une famille unie en somme. Et puis le téléphone venait à sonner. Laissant ses progénitures à leurs querelles infantiles, il décrochait. Il entendait une voix. Douce, calme. Féminine qui provoquait en lui un léger sursaut près de son myocarde, une décharge d’adrénaline. Léonora. Elle était blessée et au vu des circonstances particulières, il était le seul à pouvoir l’aider. La plus grande était assez mature et sérieuse pour garder sa benjamine pendant qu’il partait visiter l’italienne. Un léger tour dans sa chambre pour attraper sa trousse médicale avec ses quelques effets professionnel et il était déjà dans son véhicule en direction de la blessée. Il n’avait pas de crainte quant à se faire arrêter par les forces de l’ordre. Membre du personnel médical, il avait des autorisations induites, qui lui permettaient de se rendre où bon lui semblait. Et puis, il appartenait, en plus, à l’UAM. Alors…

Frappant délicatement sur la porte de celle pour qui il commençait à développer des sentiments naissant, le cœur serré, il espérait que rien de grave ne lui était arrivé.
 
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