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 ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead

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Sujet: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Lun 3 Aoû - 4:01

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« Parti chez Max, y a un problème ».
S'il est pas déjà mort quand t'arrives, tu vas le tuer.



Décembre 1977. San Francisco.


« J'vais m'acheter des clopes ». T'as déjà ta veste sur le dos, devant l'entrée, tu lances un regard au brun qui est allongé face contre le lit, même pas habillé. « Ouais ». Ça fait un moment qu'il est dans cette position, depuis que tu t'es levé plus ou moins, et dieu sait que t'as eu le temps d'en faire, des choses, pendant qu'il faisait -encore- une crise. « Et bouge ton cul, ça me gonfle de te voir te morfondre comme une putain de gonzesse, Tomi ». Tu sais qu'il va répondre violemment, alors tu claques la porte rapidement et commences à t'éloigner de la chambre miteuse que vous avez réussi à louer. T'entends quelque chose de lourd s'écraser contre la porte et quelques mots intelligibles, que tu penses comprendre comme « va te faire foutre ».

Pour toi aussi, la situation est vraiment compliquée. S'il avait pas fait c'qu'il a fait, vous auriez pas eu à fuir comme ça et à vous cacher comme des putains de proies. Et en plus, il se permet de faire la fine bouche, parce que monsieur en a marre de rester enfermé. Ouais, bah toi aussi, t'en as marre de devoir le supporter dans votre 11m² insalubre. Sérieusement, si tu le kiffais pas autantsi t'avais pas autant d'affection pour ce gosse, y a longtemps qu'il aurait dégagé avec ton pied au cul en cadeau. Et ça te coûte cher d'endurer ça, parce que ta consommation de clopes à littéralement triplée. Ça te donne au moins l’excuse de t'aérer les idées. Et comme tu traînes la patte, tu vas même peut-être réussir à occuper une bonne heure de ton temps.

_______________________________


Quand t'arrives devant la porte, main dans la poche pour trouver les clés, t'entends rien du tout. Aucun putain de bruit. S'il est encore allongé, tu vas lui refaire le portrait. T'arrives finalement à faire tourner le barillet capricieux et quand t'as enfin la vue sur le matelas, tu remarques qu'il est pas dessus. Bien, il a p't'être daigné t'écouter pour une fois. Tu jettes les 3 paquets que tu viens d'acheter sur le canapé, et t'avance vers la minuscule salle d'eau qui fait face au lit. « T'as besoin d'aide pour te dou... » sauf que quand tu passes ta tête pour regarder s'il est là, y a personne. Y a personne dans l'appart. Bordel. Il t'a pas fait ça ?

Tu fais le tour de la pièce d'un regard rapide, mais y a toutes ses affaires. Même son sweat est resté par terre, là où il l'a jeté la dernière fois qu'il l'a porté. Les clés de la bagnole aussi sont là. Putain, il est sorti faire quoi ? T'avances pour attraper le trousseau, dans l'idée que tu le trouveras plus vite si tu prends ta caisse, et ton attention se pose sur un bout de papier déchiré qui traîne à côté. Tu l'attrapes, et tu reconnais l'écriture illisible du teint d’albâtre.

« Parti chez Max, y a un problème ».



Ok. T'as ton cœur qui s'arrête. Putain de merde. Si y avait un seul truc à pas faire, c'était retourner à Seattle. Et qu'est-ce que cet abruti trouve à faire ? Aller à Seattle. Tout seul. Sans toi. Il t'a même pas attendu, il a préféré aller jouer les pseudo héros pour l'autre pouffiasse. Quand il est comme ça, t'as juste envie de lui dire de foutre le camp. Sauf que là, tu peux pas lui dire, parce qu'il a déjà foutu le camp. Tu prends le temps de t'asseoir deux minutes, tête dans les mains, histoire de savoir ce qu'il faut que tu fasses. S'il se sent de gérer ça tout seul, grand bien lui fasse. Et tant pis pour lui s'il revient avec des dents en moins.

… S'il revient.

Et s'il revenait pas ? On parle de Tomi, même si tu connais personne d'aussi hargneux que lui, il est pas capable de se battre seul face à un gars qui fait trois fois sa carrure. Ou face à plusieurs gars. Et là, tu sais pas vraiment ce qui se passe.

Ouais, tu peux pas juste attendre là. Tu prends les clés et tu te barres en quatrième vitesse, tu sais même pas si t'a fermé la porte. T'as quand même eu l'intelligence d'attraper un paquet de cigarettes, tu vas en avoir besoin sur la route.

Tu sais pas à combien tu roules, et franchement, tu regardes pas. P't'être que t'arriveras à le rattraper avant qu'il fasse une connerie. T'es déjà allé chez Max une fois, t'espères que tu retrouveras la route.

_______________________________


Tu sais pas combien de temps t'as mis pour venir, des heures et d'autres putains d'heures par dessus, la nuit est déjà tombée, et le temps à jamais été aussi distendu. Long, court, tu sais pas à quelle vitesse il passe tellement t'es en transe. T'as peur, Charly, t'as vraiment peur. Ça t'est arrivé une fois, et tu t'en souviens. Quand Tomi à tabassé l'autre gars. Quand il a totalement disjoncté. Sérieusement, t'espères pas qu'il va remettre le couvert. Tu sais pas ce que tu vas faire de lui cette fois ci, mais tu pourras pas passer ta vie à lui sauver les miches.

Enfin si, tu pourrais faire ça, évidemment. Et c’est clairement ce que tu fais déjà. Ta vie, c'est Tomi, trouver un appart pour Tomi, changer de ville pour Tomi. Te taper San Francisco-Seattle pour Tomi. Bordel, t'es si faible. T'arrives finalement en ville et t'as trop de souvenirs qui te reviennent, trop de trucs douloureux qui te submergent aussi. Et presque guidé par tes sens, t'arrives au pied de l'immeuble à moitié délabré où se trouve l'appartement de Max. T'arraches les clés du compteur et tu t'engages dans la cage d'escalier sans peine, parce que la porte d'entrée est restée ouverte. Et c'est pas bon signe. Tu sais même pas si tu respires, si t'es fatigué, t'avales juste les marches 4 par 4, et arrivé au 5ème, t'empruntes le vieux couloir dont le sol est couvert d'une vieille moquette rouge. Y a des tâches dessus, et tu te retiens de les regarder une par une, trop effrayé à l'idée de tomber sur une mare d'un rouge tout autre. T'es prêt à défoncer la porte d'entrée s'il le faut, sauf que t'as pas besoin, elle est entrebâillée. Et c'est incroyablement silencieux. T'as comme un mauvais pressentiment, là, tout de suite. T'attrapes l'opinel attaché sur ta ceinture, dans ton dos, et tu pouces la porte du bout des doigts pour jeter un œil à l'intérieur. Y a rien. Tu vois juste son canapé hideux, sa vieille table basse et … Putain, y a une jambe qui dépasse. T'avances, doucement, parce que tu sais pas si le mec se tape juste un délire à faire la sieste par terre ou s'il va te sauter dessus, mais le sang qui apparaît sur le corps au fur et à mesure te laisse deviner que tu vas encore devoir disparaître parce que vous aller avoir un autre cadavre sur les bras. Ouais, super.

Sauf que tout s'arrête. Ton cœur, ta respiration, le monde aussi sûrement, tout.

C'est Tomi putain.

Tu te jettes sur lui, tu sais même pas c'que t'as foutu du couteau qui était dans tes mains 2 secondes plus tôt et tu appuies sur la plaie béante qu'il a sur l'aine. Tu regardes sa cage thoracique, et tu la vois pas bouger. Putain, s'il a osé crever sans toi, tu sais pas c'que t'es capable de faire. Par contre, tu sais que le mec qui a fait ça va se retrouver coupé en deux. Et si t'y passes pas avec lui, tu t'feras tous les autres aussi. Ça saigne trop bordel, c'que tu fais sert à rien, alors tu lâches ta prise et t'attrapes son visage entre tes mains carmines, tu passes tes pouces sur ces joues, qui se teintent sous le geste. T'approches ton visage du sien, à quelques centimètres, t'essayes de sentir son souffle.

« P'tn Tomi sérieux, tu peux pas mourir, réveille toi putain. Tomi ! Fais chier ! »

Tu sais pas combien de sang il a perdu, tu sais pas depuis combien de temps il est comme ça, et putain, tu sais même pas si le gars est toujours dans l'appart. T'as une pensée pour Maxine, mais là, tout de suite, y a rien qui te ferait lâcher son visage. Même si le gars était derrière toi à cet instant, tu pourrais pas. T'écrases désespérément tes lèvres sur les siennes, dans un geste incontrôlable. Tu sais pas si c'est pour le réveiller, pour te dire que t'aura eu l'occasion de le faire une dernière fois, tu sais pas, tu comprends plus rien. Mais dans ton élan misérable, tu le sens bouger, sous toi. A peine. T'arrives même pas à parler, y a aucun son qui passe tes lippes quand tu te décolles enfin de sa bouche, tu sais même pas si t'es pas mort aussi, finalement, tu te retrouves presque shooté sous l'adrénaline qui gagne chaque cellule de ton corps, et le soulagement qui s'engouffre dans chacune de tes veines.

Il est pas mort putain. Pas encore. Mais faut que tu bouges Charly.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Mar 4 Aoû - 1:30

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Peu importe à quel point on est résistant. Un trauma laisse toujours une cicatrice. Ça nous suit chez nous, ça change nos vies. Les traumas perturbent tout le monde mais c’est peut-être le but. La douleur, la peur et tout le reste. Peut-être que traverser tout ça, c’est ce qui nous fait aller de l’avant, ce qui nous pousse. Peut-être qu’on doit être un peu amoché avant d’être à la hauteur.

L’air s’engouffre par la fenêtre entrouverte et caresse ta peau d’albâtre tandis que l’œil d’argent se lève sans crier gare. Tu tournes paresseusement la tête vers lui et le regardes se rhabiller en vitesse tout en soupirant. Fais chier. Pourquoi faut-il toujours qu’il se barre comme un voleur après t’avoir eu dans son lit ? C’est quoi son problème au juste ? T’empiètes (un peu trop) sur son espace vital ? Ta présence le dérange ? Pourtant, ça n’avait pas trop l’air de le gêner – y’a quelques minutes – lorsqu’il était derrière toi, en train de te .... Tssss. Tu te retournes mollement, la moue boudeuse, et fais mine de te rendormir aussi sec quand Charly t’interpelle. « J'vais m'acheter des clopes ». Tu ne daignes même pas le regarder et t’enfonces un peu plus dans ton oreiller avant de lâcher un « ouais » étouffé. T’as bien envie d’ajouter un « je m’en cogne le coquillard », histoire de le faire un peu rager, mais tu te retiens. T’es pas vraiment d’humeur à te prendre la tête avec lui ce soir. J’ai déjà bien assez de trucs comme ça à gérer …

« Et bouge ton cul, ça me gonfle de te voir te morfondre comme une putain de gonzesse, Tomi » qu’il lâche avant de claquer la porte derrière lui. Quoi ?! Tu écarquilles les yeux et bondis en dehors du lit avant d’attraper l’une de tes chaussures et de la balancer à travers la pièce. « Va te faire foutre, Charly ! » Que tu hurles alors que ta godasse s’écrase sur la porte. Tu passes une main dans tes cheveux bruns et renifles bruyamment avant de t’affaler à nouveau sur le plumard. « Putain, mais quel enfoiré … » Que tu marmonnes en repensant à ce qu’il vient de te dire. Moi ? Me morfondre ? Et puis quoi encore ? Tu fronces les sourcils et fixes (un bon moment) tes mains dans le vide avant de poser ton regard azuré sur le petit téléphone jaune qui trône sur ta table de nuit. Et merde … Il a raison, penses-tu en posant ta main décharnée sur le combiné. Ça fait presque trois jours que tu n’as pas de nouvelles de Maxine. 61 heures et 3 603 minutes exactement, qu’elle ne t’a pas donné signe de vie – alors que tu lui avais bien dit de t’appeler tous les deux jours (minimum). À quoi elle joue, putain. Ça l’amuse de te faire poiroter ? Comme si t’avais besoin de ça en ce moment, Tomi.

« Et merde … » Que tu souffles en glissant ton doigt dans le cadran téléphonique. Tu composes machinalement son numéro et commences à imaginer comment tu vas bien pouvoir la pourrir – lorsqu’elle se sera décidée à décrocher – quand soudain, la tonalité s’arrête de biper. « Je me demandais quand est-ce que t’allait appeler ta petite copine … » Répond une voix grave et traînante avant de ricaner à l’autre bout du fil. « … T’es qui ? Où est Maxine ? » Que tu demandes alors que ton palpitant fait un bon dans ta poitrine et que ton pouls se met à s’emballer. « Un frère qui cherche à se venger » Qu’il crache avant de t’avertir. « Si tu veux la revoir vivante, t’as intérêt à te ramener chez elle avant demain matin. Et si t’appelles les flics ou que tu ramènes ton garde-du-corps, elle crève. Compris ? ». T’as pas le temps de lui répondre qu’il a déjà raccroché. « Et merde ! » Cries-tu en balançant le téléphone contre le mur. Tu récupères tes fringues en quatrième vitesse, enfiles tout à la va-vite et t’apprêtes à sortir de l’appartement avant de t’arrêter net. Charly. Tu peux pas te barrer comme ça sans lui laisser un mot, putain ! T’attrapes un vieux bout de papier qui traîne sur le bureau en désordre et griffonnes quelques mots dessus avant de le balancer sur une pile de magazines. Ça fera l’affaire.

Tu claques la porte et dévales les escaliers comme un dératé avant de te retrouver en bas de l’immeuble dans lequel vous créchez depuis quelques semaines avec Charly. Y’a pas un chat dehors. La rue est déserte. Par contre, y’a quelques bagnoles qui dorment tranquillement sur le parking d’en face et elles sont sans surveillance. Parfait. Ni une ni deux, tu choisis l’une d’entre elles et grimpes à l’intérieur – après avoir pété la vitre côté conducteur à l’aide d’un caillou qui traînait sur ton passage. Tu bidouilles rapidement les fils sous le tableau de bord, démarres la caisse et mets les gaz, direction Seattle.

_______________________________

Le cœur battant et la tête en vrac, tu t’arrêtes en catastrophe devant l’immeuble de ta meilleure amie et descends de la caisse sans prendre le temps de couper le contact ou de fermer la portière amochée. Tu te mets à courir dans le logement social comme si ta vie en dépendait et grimpes les étages quatre-à-quatre tout en te posant mille questions. Est-ce qu’il lui a fait du mal ? Est-ce qu’elle est toujours vivante ? Est-ce qu’il la retient en otage depuis longtemps ? Pourquoi elle ? Et pourquoi maintenant ? T’es rongé par la peur, la colère, l’incompréhension et l’incertitude, Tomi. Tu te demandes si Maxine va bien et si ce petit fils de pute ne l’a pas blessée quand soudain, tu aperçois sa porte d’entrée au fond du couloir. Tu redoubles d’efforts, gravis les dernières marches et entres dans son appartement sans prendre la moindre foutue précaution, quand tu remarques une ombre près du sofa. « Qu’est-ce que t’as fait de … » T’es pas le temps de poser ta question que le type te coupe la parole en faisant tourner une arme blanche entre ses doigts. « Ça fait un bail Tomi » Qu’il siffle entre ses dents alors que tes yeux se posent sur la lame. « T’as l’air en forme » Qu’il te fait remarquer tout en levant sa main libre vers toi. Tu le regardes s’avancer dans ta direction, un rictus au bord des lèvres, et glisses discrètement ta main dans la poche arrière de ton jean – pour récupérer ton couteau – quand tu t’aperçois qu’elle est vide. Et merde …

Le Black Ghouls semble avoir remarqué ta manœuvre et se met à rire. « C’est ça que tu cherches ? » Qu’il demande en agitant son arme. Tu fronces les sourcils et serres tes poings abîmés, avant de lui rétorquer un « va te faire foutre » qui déclenche aussitôt les hostilités. Le type fait trois pas en avant, écrase son poing de quinquagénaire sur ta tronche de merdeux et te laboures les côtes avec le manche de son couteau avant de te balancer contre le mur qui donne sur la petite cuisine de Maxine. Ok, il est fort ce con ! Penses-tu en t’écroulant par terre, la gueule en sang. Tu secoues rapidement ta caboche et craches un filet d’hémoglobine avant de te relever et lui sauter dessus comme un animal enragé. Tes poings s’abattent sur lui à une vitesse folle et tu arrives (presque) à renverser la tendance quand vous finissez par percuter la table basse qui se trouve au pied du canapé. Merde ! Déséquilibré, tu t’effondres sur la moquette et n’a pas le temps de te relever que le type fonce sur toi et t’assènes un violent coup de couteau dans l’aine. « Crève, brudny mały smark » Que tu l’entends grogner près de ton oreille alors que sa lame s’enfonce dans ta chaire. Kurwa ! Le souffle coupé, tu lâches un râle de douleur et t’effondres sur le sol en tissu avant de sombrer dans l’inconscience.

Charly va me tuer …
J’aurais jamais dû partir comme un voleur.
J’suis vraiment trop con, putain.
J’aurais dû l’embrasser une dernière fois …


On est seul en venant au monde et on est seul en le quittant. Dans l’intervalle, c’est à chacun de se débrouiller pour trouver un peu de compagnie. On a tous besoin d’aide, on a tous besoin de soutien sinon on serait trop seul : des étrangers coupés les uns des autres et on oublierait à quel point on est tous liés. Alors en fin de compte, on choisit l’amour, on choisit la vie et pendant quelques instants on se sent un tout petit peu moins seul.

« P'tn Tomi sérieux, tu peux pas mourir, réveille-toi putain ». La voix de Charly résonne dans ta tête et tu te demandes si t’es pas en train de mourir rêver lorsque tu sens ses deux mains se plaquer de chaque côté de ton visage. « Tomi ! Fais chier ! » que tu peux l’entendre râler par-delà ta léthargie. Ses lèvres s’écrasent désespérément contre les tiennes et tu peux sentir toute sa détresse à travers son baiser désespéré lorsque tu arrives (enfin) à entrouvrir les yeux. « Charly … » Que tu murmures alors que des larmes de douleur et de soulagement roulent le long de tes joues ensanglantées. T’as jamais été aussi heureux de revoir son visage. « J’suis dé- désolé … » Que tu bafouilles avant de cracher tes poumons et fermer tes paupières sous l’effet de la fatigue et de la douleur.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Mar 4 Aoû - 14:22

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Décembre 1977. Seattle.


Ok. T'as de nouveau la sensation de l'air qui s'engouffre dans tes poumons, p't'être que t'as arrêté de respirer sans t'en rendre compte. « Charly…» il peut parler. S'il peut parler, c'est qu'il va pas te lâcher dans l'immédiat. T'as envie de lui dire mille et un trucs, lui demander si ça va -mais c'est clair que non-, ce qui s'est passé, pourquoi il t'a pas attendu... Mais y'a rien qui sort, le soulagement te serre la gorge. Et putain, les derniers mots que vous avez échangés, c'était des insultes. T'es pris de remords, tu voudrais t’excuser, juste lâcher un "Pardon, Tomi" pour soulager ta conscience, mais le gosse parle avant toi «j'suis dé-désolé…» tu le regardes, il arrive à peine à garder les yeux ouverts, ces quelques mots lui arrachent une quinte de toux et le voir comme ça... T’es à deux doigts de débloquer. Tu pourrais lui répondre que c'est rien, que t'es là, que tu l'aimes, mais non, la putain de détresse qui t'a pris quelques minutes plus tôt est remplacé par une colère sans nom, celle qui pourrait te faire faire n'importe quoi « On réglera ça plus tard » que tu balances sans ménagement. Tout ça te fout les boules. « Bouge pas » que t'ajoutes comme s'il pouvait le faire -mais on parle de Tomi, il trouve toujours un moyen de faire ce qu'on lui interdit. « j'te promets que j'te laisse pas là » que tu peux pas t'empêcher de dire d’une voix tremblante quand t’essayes de contenir ta rage. Parce que ouais, bordel, tu pourras jamais être un connard avec lui, même si là, t’es divisé entre l’idée de le prendre dans tes bras et celle de lui en foutre une par dessus ses blessures. Mais soyons raisonnable, tu peux pas frapper un mec à moitié mort. Et tu peux difficilement frapper Tomi, alors c’est clairement pas envisageable.

Dans tout ce mélange d'émotions, tu te rappelles pourquoi t'es là. « J'vais fumer cet enculé. Il est où ? » T'attends pas qu'il te réponde pour te lever à contre coeur, faut juste que tu dégages d’ici, que tu prennes Tomi, mais tu peux pas laisser la blonde derrière. Enfin si, tu pourrais, mais t'as comme l'impression que le brun t'en voudrait si tu le faisais. T'enlèves ta veste et tu t'accroupis devant lui, tu l'as jamais vu aussi blanc, et t'hésites un instant sur quoi faire. T'as déjà vécu cette situation avant, mais jamais t'avais été autant affecté. Tu passes ta main sous sa nuque, aussi affectueusement que la situation te le permet. « Tomi … J'sais que t'es fatigué, mais tu dois appuyer ça sur ta blessure » tu poses le tissu sur la fontaine à hémoglobine qui teinte immédiatement le vêtement dans un bruit visqueux et tu le vois grimacer, ça t'arrache un râle. « J'vais la chercher, j’t’en supplie Tomi, tu bouges pas ». Tu sais qu’il sait de qui tu parles, et putain t’as l’air désespéré, ça te ressemble pas. T’es en train de vivre ton pire cauchemar, Charly.

Tu peines à lâcher ta pression sur sa blessure, et encore plus à retirer tes doigts de son cou, mais plus t’attends, plus il risque sa peau. Tu remarques ton opinel par terre, tu te redresses et combles la distance en quelques enjambées, tu le ramasses d’un geste brutal, avant de fermer l’entrée -faudrait pas que quelqu’un se ramène. Ou que quelqu’un sorte. Parce que tu rêves de deux choses actuellement : Ramener Tomi dans votre chambre miteuse et faire la peau au fils de pute qui a osé poser la main sur lui. Alors vraiment, t’espères qu’il est encore dans l’appartement, même si t’en doute. Il aurait déjà débarqué si ça avait été le cas.Tu jettes un oeil par dessus ton épaule pour voir s’il va bien, il a l’air de maintenir la pression. Tu tentes un « ça va ? » maladroit pour que son attention reste focalisée et qu’il reparte pas dans les vaps. Tu marches furieusement vers la chambre, et tu prends pas la peine d’y entrer, un tour d’horizon suffit pour te montrer qu’elle est vide. Ok, reste que la salle de bain. Tu tournes les talons, tu passes à côté du teint d'albâtre en lui jetant un regard inquiet, juste pour vérifier -encore une énième fois- qu’il t’a pas quitté et t’arrives devant une porte fermée, que t’ouvres d’un coup d’épaule sans vérifier la poignée d’abord. T’as pas l’temps Charly.

Par terre, tu retrouves l’orpheline. Tu t’accroupis devant le corps frêle, et tu vois qu’on l’a passé à tabac. T’as été aveuglé par ta jalousie puérile, y a longtemps que t’aurais dû la prendre avec toi. Tout ça serait pas arrivé. Putain, te dire que c’est de ta faute t’aide pas actuellement, mais faut être réaliste, t’es quand même fautif. Mais tu laisseras pas cette situation se reproduire. Plus jamais.

Elle est consciente, le bruit qu’t’as fait en entrant aurait réveillé n’importe qui. Mais elle a pas l’air dans son assiette, presque déconnectée. Tu passes délicatement tes doigts dans ses cheveux pour détacher le bâillon de fortune et ton toucher la fait sursauter. « Hey, c’est moi, t’inquiète pas ». Enfin, tu sais pas si c’est rassurant pour elle que ce soit toi, et pas Tomi, mais elle devra s’en contenter. Tu passes en revue ses bras et ses jambes, elle a pas l’air d’avoir de blessures graves, et t’attends pas plus longtemps pour passer ton couteau entre ses chevilles et ses poignets attachés. Comme attendu, elle va pas se jeter dans tes bras, et la seule chose qui franchit le mur de ses lèvres c’est un «Tomi, il est où ?». Merci pour la considération, entre l’autre qui te laisse derrière et elle qui te remercie à peine. Mais c’est pas le moment de tiquer sur ça, les états d’âme attendront. « Au salon, mais fait attention il est ble…» t’as même pas le temps de finir qu’elle se lève brusquement et sort de la pièce. Tu l’entends gueuler, t’entend Tomi aussi. Bon, il est entre de bonnes mains.

Tu bascules sur tes fesses, dos au mur, et tu plonges ton visage dans tes mains dégueulasses. Faut que tu souffles un peu, sinon toi aussi tu vas y passer. T’as le coeur qui palpite beaucoup trop vite, tes bras et tes jambes tremblent, tu sais même pas comment t’as tenu debout jusqu’ici. Tu soupires, tes doigts finissent leurs chemins dans tes cheveux, et tu te relèves, une petite sieste, ça serait pas du luxe, mais là, t’as comme qui dirait pas vraiment le temps de te reposer. Faut qu’tu trouves une solution rapidement. Tu passes l’encadrement de la porte et tu vois Maxime penchée au dessus de Tomi, paniquée. T’as envie de lever les yeux au ciel, mais on a pas le temps pour ça non plus. T’arrives derrière elle et tu les regardes de toute ta hauteur, ta voix ferme résonne dans la pièce. « J’vais l’emmener avec moi. Faut qu’on le soigne, il a perdu trop de sang ». Sauf que t’as pas envie d’avoir Max dans les pattes, parce que ça va juste rendre les choses plus compliquées. Mais tu peux pas la laisser là et risquer qu’un autre taré la séquestre. « Toi, tu prépares tes affaires immédiatement ». Tu glisses tes doigts dans la poche arrière de ton jean pour récupérer la clé de la voiture, tu la pousses doucement pour prendre sa place et tu lui refiles le trousseau. Tu l’écoutes pas protester parce que t’es pressé, déjà, et parce que maintenant que tes yeux ont rencontré ceux vitreux du blessé, y a plus rien autour de toi qui te parvient. « Va falloir que j’te porte, t’es prêt ? » un léger sourire en coin pour dédramatiser, pour cacher ta peur aussi peut-être, et parce que t’as envie d’lui montrer que putain, t’es là, et qu’il a plus aucune raison de s’inquiéter. Tu passes ta main sur sa tempe, le bout des doigts dans ses cheveux, t’as franchement envie d’lui prendre la bouche là, mais avec l’autre derrière, tu vas te retenir.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Jeu 6 Aoû - 20:27

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La mort est paisible, simple. C’est beaucoup plus difficile de vivre.

On dit que lorsqu’on est sur le point de mourir, on voit toute notre vie défiler sous nos yeux. On revoit tous les instants forts qui ont rythmé notre chienne de vie. Tout ce qui a réellement compté. Tout ce qui avait vraiment de l’importance. Lorsque tu fermes les yeux et que tu te sens partir, tout ce que tu vois à travers tes paupières closes, c’est Charly. Celui qui a donné un véritable sens à ta vie. Celui qui est devenu le centre de ton putain d’univers détraqué. Ton ancre. Ta bouée de sauvetage dans cette vie houleuse et déchaînée. Tu le revois poser ses yeux acier sur toi pour la toute première fois. Son regard glacé et ses mains brûlantes parcourir ton corps d’adolescent alors que tu n’avais jamais goûté la chaire d’un homme. Tu peux à nouveau entendre sa voix résonner dans ta tête et te répéter inlassablement « Je ne t’abandonnerais pas, Tomi. Tu m’entends ? Jamais » alors que tu n’avais qu’une angoisse, c’est qu’il te laisse tomber comme tous les autres. Tu le revois te tendre la main, te donner une chance de t’en sortir … Et tu ne peux pas t’empêcher de penser que Charly a été – sans aucun doute – la plus belle chose qui te soit arrivé dans la vie. Sans lui, t’en serais peut-être pas là aujourd’hui. Et qu’importe si tu dois crever là, sur cette moquette dégueulasse, les triples à l’air … Il est là, avec toi. Il a tenu sa promesse. Il ne t’a pas abandonné. Jamais.

Tu craches tes poumons et répètes que t’es désolé quand Charly te répond que vous réglerez ça plus tard. On réglera ça plus tard, hein ? Un sourire étire tes lippes carmines malgré la douleur qui te vrille la panse. Est-ce qu’il croit vraiment qu’il y aura un plus tard ? Plus les secondes passent et plus tu sens tes forces t’abandonner. « Charly … » Que tu murmures en décollant légèrement ta tête du sol. T’as envie de lui dire que c’est trop tard pour toi, qu’il ferait mieux de se tirer avec Maxine avant que les flics (ou que d’autres Black Ghouls) débarquent, mais il ne t’en laisse pas l’occasion. « Bouge pas » qu’il te fait en levant un doigt autoritaire devant ton visage, « J'te promets que j'te laisse pas là ». Tu grimaces et reposes ta tête sur la moquette avant de fermer les yeux. T’as envie de protester, lui dire que t’as pas l’intention de le laisser tout seul et qu’il ne doit pas s’en faire pour toi, mais à quoi bon ? Il ne t’écoutera pas et t’as clairement pas assez d’énergie pour te prendre la tête avec lui. « Ok » Que tu souffles tout bas.

Tu sens Charly se relever mais n’as pas la force de suivre son mouvement. Les yeux mi-clos, tu vois juste son ombre se mouver au-dessus de ta tête jusqu’à ce que tu sentes l’une de ses mains se glisser sous ta nuque. « Tomi … J'sais que t'es fatigué, mais tu dois appuyer ça sur ta blessure » Qu’il te demande en appuyant quelque chose de mou sur ton ventre. Tu opines difficilement du chef et fais ce qu’il te dit sans broncher. Du bout des doigts, tu fais pression sur la coupure qui forme un trou béant dans le creux de ton aine et regardes le grand blond se relever. « J'vais la chercher, j’t’en supplie Tomi, tu bouges pas » Qu’il te supplie avant de disparaître.

Les secondes défilent, les minutes passent … Et tu as l’impression de flotter au-dessus de ton corps lorsque soudain, une petite voix se met à crier ton nom et te fais redescendre sur terre. « Tomi ! » S’exclame Maxine, les yeux débordant de larmes avant de s’écrouler à tes côtés. « Ca va, t’en fais pas … » Que t’arrives à articuler alors que ses mains parcourent nerveusement ton corps meurtri. « Arrête tes conneries ! Ça va pas du tout ! » Qu’elle rétorque en pleurant de plus bel. « Putain, mais qu’est-ce que t’as foutu ? T’aurais jamais dû venir ici, espèce d’idiot … » Qu’elle sanglote en déposant un millier de baisers désespérés sur ton visage ensanglanté. « T’es … T’es pas blessée ? Il ne t’a pas … » Ta question reste en suspend. Parler te demande un effort considérable. La moindre petite parole prononcée t’arrache une pique de douleur qui te ferait presque tourner de l’œil. Maxine semble le comprendre et pose sa main sur ta bouche – histoire de te faire taire. « Je vais bien, il ne m’a rien fait » Qu’elle te rassure alors que tu sais très bien que c’est faux.

T’as pas le temps de protester que la voix de Charly résonne au-dessus de vous. « J’vais l’emmener avec moi. Faut qu’on le soigne, il a perdu trop de sang ». Tu vois ta meilleure amie se tourner vers lui – alors qu’il continue de donner ses instructions – et reportes ton attention sur celui qui va (une nouvelle fois) te sauver la vie. « Toi, tu prépares tes affaires immédiatement ». « Ok mais … » Charly ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et la pousse pour mieux s’agenouiller près de toi. « Va falloir que j’te porte, t’es prêt ? ». Tu le regardes te sourire et ne peux pas t’empêcher de le trouver magnifique tandis que Maxine fonce vers sa chambre – sans plus attendre – pour récupérer ses affaires. « Pas le choix » Que t’ironises, un rictus au bord des lèvres, alors que les bras de Charly se glissent sans crier gare sous ton dos et tes jambes. Il te soulève du sol – comme si tu ne pesais rien – et traverse la pièce avant de quitter l’appartement, Maxine sur les talons.

« Où est-ce qu’on l’emmène ? » Demande Maxine alors qu’elle grimpe rapidement derrière le volant de la vieille Ford. « On ne peut pas aller à l’hôpital. Ça signerait son arrêt de mort ! » Qu’elle panique alors Charly termine de t’installer à ses côtés, sur la banquette arrière.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Ven 7 Aoû - 23:27

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Décembre 1977. Seattle.


Même dans cette situation, à deux doigts d’y rester, il trouve le moyen de répondre avec sarcasme. Il est incapable d'être autre chose que lui même, et putain, tu sais exactement pourquoi t’es là, pourquoi t’es prêt à tout pour lui sauver la peau, et s'il fallait vivre cet enfer tous les jours, tu le ferais, juste pour le voir sortir ses habituelles phrases cinglantes avec son air satisfait. Et rien que pour ça, tu donnerais tout.

Tu glisses ton bras sous ses épaules, et comme t'as peur que le mouvement le fasse tourner de l'oeil, tu plaques sa tête contre ton torse, ta paume contre sa tempe. Méticuleusement, tu t'attaques à placer ton deuxième bras sous ses jambes, et tu le soulèves dans un souffle. Ça fait longtemps que t'as pas soulevé du poids, encore moins dans cet état de fatigue, mais la question se pose pas, t'as pas le choix, c'est même pas envisageable de ne pas réussir à le porter. Faut croire qu'avec une bonne dose d'adrénaline dans le sang, t'es capable de tout. Ou c'est juste parce que c'est lui que t'en es capable, tu sais pas. La blonde sort en trombe de sa chambre, un grand sac rempli à la main, choppe quelques objets au passage et t'enfile le pas quand tu te diriges vers l'entrée. T'as même pas à lui demander quoi que ce soit qu'elle t'ouvre la porte, et silencieusement, vous descendez les marches de l'immeuble. Tu crois pas t’avancer quand tu t’dis que c’est la dernière fois que vous mettez les pieds ici. Vous prenez pas vraiment de précautions, un taré des Ghouls pourraient tout aussi bien vous attendre au bout du couloir, mais là, tu peux pas te permettre de perdre du temps à tout checker, et t'as franchement pas le courage de poser Tomi pour ça. Tu laisses la chance vous protéger, et s'il faut y passer, au moins, vous serez ensemble cette fois.

Mais faut croire que c'est ton jour, Charles, t'arrives jusqu'à la Ford où la blonde s'engouffre pour démarrer le moteur, et toi, tu t'affaires à allonger Tomi derrière. La voix de l'orpheline sonne dans l'habitacle. « Où est-ce qu’on l’emmène ? » Tu pourrais laisser de l'espace au blessé, aller rejoindre Max devant, ou lui laisser ta place pendant que tu conduis, mais rien que l'idée de te séparer de lui d'un centimètre te file la nausée. Alors tu t'installes, sa tête posée sur ta cuisse, bien décidé à lui indiquer le chemin d'ici. « J'connais un gars … J'sais pas s'il est encore dans le coin » mais c'est notre seule chance, que tu penses sans rien prononcer. T'espères sincèrement que tu te gourres pas, sinon t'amènes Tomi droit dans le mur. L’épaule appuyée sur le dossier du siège avant, tu guides Maxine dans le dédale de ruelles, ce labyrinthe que tu connais par coeur, où t’as passé une grande partie de ta vie, pendant que l’une de tes mains passe incontrôlablement dans les mèches du teint d'albâtre. T'écoutes sa respiration, lourde, difficile, mais tu l'entends. Et tu te focalises sur ça. Ton autre main reste appuyée sur le tissu gorgé du liquide visqueux, dans l’espoir de gagner un maximum de temps avant qu’il ne se vide totalement de son sang.

Après un parcours qui t’a semblé interminable, entouré d’un silence mordant seulement entrecoupé des quelques indications, vous arrivez devant une impasse. « Reste dans la voiture » qu’tu jettes à la blonde sans lui demander son avis, et t’extirpes le corps presque inconscient du véhicule. T’oses pas te demander si t’as encore le temps, tu refermes pas la portière, t’y vas juste. Un peu plus loin, dérobée sur la gauche, tu vois une porte que tu n’connais que trop bien. Tu cognes ton pied sur le bas du battant, mais t’entends aucune réponse. Alors t’insistes, et s’il faut que tu la défonces, celle-là aussi, tu le feras. Mais finalement, alors que t’allais vraiment commencer à t’échauffer, t’entends des pas. Un silence s’ensuit, tu sais qu’il ouvre pas à n’importe qui. « Qui est-ce ? » « Evans ». De nouveau, un silence, puis le bruit d’un verrou qu’on ouvre. Tu vois apparaître un demi visage dans l’ouverture de la porte. « Evans ? Qu’est-ce que tu fous là ? Je te croyais m… » « Laisse-moi entrer » T’abrèges, et tu le sens hésitant, mais il finit par céder, et s’écarte du passage. Mais avant que t’aies eu le temps d'amorcer ton mouvement, Maxime te passe devant et s’engouffre dans l’ouverture. Ok, t’as comme l’impression qu’elle veut pas rester dans la voiture.

En voyant le corps dans tes bras, et l’urgence apparente, le médecin clandestin libère une des tables qui meublent la pièce, ce genre de bureau où s’entreposent beaucoup trop de choses pour que ce soit humainement possible de s’y retrouver. T’allonges le brun dessus, et t’enlèves enfin le tissu qui à presque fusionné avec la plaie. Il s’approche, et commence à observer l’étendu des dégats. Il conclut d’un « C’est pas beau » avant de s’éloigner pour aller récupérer tu sais pas quoi. Du fond de la pièce, tu l’entends entamer la discussion. « j’suis désolé pour l’autre, tu sais … ». « J’vois pas de qui tu parles. » tu le coupes, tranchant, parce que si, tu vois très bien de qui il parle. Parce que tout n’a pas commencé avec Tomi, t’en a eu d’autres, des “paumés” que t’as pris sous ton aile. Bien sûr, c’était différent, c’est jamais allé aussi loin qu’avec Tomi … ça, c’était clairement pas prévu dans tes plans. Pas de cette façon-là. Pour les autres, ça c’est toujours mal terminé. Particulièrement pour l’un d’entre eux. T’as plus remis les pieds ici après, t’en avais trop sur la conscience. Et tu veux pas vraiment reparler de ça, parce que tu veux pas que l’histoire se répète.

L’homme en face soupire, conscient que le sujet reste sensible. « Et tu te pointes, 5 ans après- » « 4 » Il te fixe, indéchiffrable. « 4 ans après pour me rapporter un autre gosse. » Tu passes ta main sur ta figure, t’as l’impression que tu vas jamais sortir de ce cauchemar. « Ouais, exactement, je te ramène un autre gosse, sauf que celui là, si tu réussis pas à le sauver … ». Pas besoin de finir ta phrase, le ton a suffi à rendre la menace palpable. Tu l’entendrais presque déglutir. « Par contre, j'ai plus rien pour l'anesthés… » « On s'en fout, tu recouds, c'est tout. » Tu sais que tu devrais pas répondre ça, penser à Tomi, te demander s'il va supporter la douleur, mais là, t'as juste envie d'être égoïste, et toi c'que tu veux, c'est qu'on lui referme ce putain de trou béant qui défigure le bas de son abdomen. Et s'il doit souffrir le martyre pour survivre, il le fera, tu lui laisses même pas le choix. Le toubib s’approche, matériel en main, et tu peux pas t’empêcher de te dire que c’est maintenant que tout se joue.

Sa vie, ton avenir, tout.

T’attrapes un tabouret qui traîne plus loin, parce que tu sais pas combien de temps tu pourras encore tenir debout. Surtout avec ce qui va suivre. T’as l’impression qu’ton coeur pourrait lâcher à tout moment. T'as jamais été très affectueux comme gars, tu l'sais, et la seule chose que Tomi obtient de toi d'habitude, c'est ta bouche et quelques caresses quand t'es d'humeur à t'approprier son corps. Et ça va jamais beaucoup plus loin, parce que t'es pas comme ça. Même quand tu l'prends, t'es plutôt du genre à laisser des marques qu’à le serrer dans tes bras. Tu sais même pas si tes doigts ont déjà enlacé les siens, t'arrives pas à te souvenir. Alors tu te dis que maintenant, c'est peut-être le moment, le moment d'être tendre. T'as peur pour lui, tu sais pas s'il est encore assez conscient pour appréhender ce qui va suivre, et au fond, tu sais pas si c'est pour lui ou pour toi, mais tu glisses ta main dans la sienne. S'il doit te broyer les doigts sous la douleur, t'es prêt à y laisser ta main. Ton bras même. Penché vers son visage, ton souffle contre son oreille, t'essayes d'être le plus réconfortant possible, du moins, le plus dont t'es capable. « Ça va aller … j'suis là. Max aussi ». T’entends la blonde sangloter derrière, et tu sais pas si la fatigue te fait pousser des ailes, mais t’attrapes sa main à elle aussi, et tu la tires pour l’amener contre toi. Vous savez tous les deux que la suite s’écrit maintenant.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Dim 9 Aoû - 0:25

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Tu attends un train. Un train qui va t’emmener loin d’ici. Tu sais où tu espères qu’il te conduira, mais tu ne peux pas en être sûr. Mais tu t’en moques car nous serons toujours ensemble. Pas vrai ?

Il te dépose sur la banquette arrière et tu pousses un gémissement qui ne fait qu’accentuer la douleur qui te déchire l’aine quand tu entends la voiture démarrer au quart-de-tour. « Où est-ce qu’on l’emmène ? On ne peut pas aller à l’hôpital. Ça signerait son arrêt de mort ! » Qu’elle demande, paniquée, alors que Charly termine de poser ta tête sur le haut de sa cuisse. Sa main vient rapidement compresser ta blessure par-dessus tes doigts ensanglantés et tu le sens se pencher vers l’avant de la vieille Ford avant de chuchoter un « J'connais un gars … J'sais pas s'il est encore dans le coin » qui n’a pas franchement l’air de rassurer ta meilleure amie. « Quoi ?! Mais si … Ok, guide-moi ! » Qu’elle coupe court avant d’écraser son pied sur l’accélérateur. Le bolide vrombit et vous traversez Seattle en un rien de temps avant de vous arrêtez – quelques minutes plus tard – dans une ruelle mal éclairée.

Putain, mais vous êtes où, Tomi ? Maxine n’a pas le temps de couper le moteur que Charly t’extirpe du véhicule en lui lâchant un « Reste dans la voiture ». Mais où est-ce qu’il m’emmène au juste ? T’aimerais bien lui poser la question, mais t’es incapable de parler. C’est à peine si t’arrives à garder les yeux ouverts. Tout ce que tu réussis à faire, c’est gémir et grimacer à chaque fois qu’il met un pied devant l’autre. La moindre petite secousse te fait souffrir le martyr et tu n’as qu’une envie, c’est de lui hurler d’arrêter, de te laisser crever là – mais il ne remarque même pas la détresse qu’il y a au fond de tes yeux bleus. Charly est ailleurs. Il est focus sur quelque chose qui t’échappe. « Charly … » Que t’essaies d’articuler. Ta voix se meurt dans un murmure alors que le grand blond tambourine impatiemment le bas d’une porte à l’aide de son pied. Bam. Bam. Bam. Il réitère l’opération plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle s’entrouvre et qu’une voix rauque s’élève dans l’obscurité. « Qui est-ce ? » « Evans » Répond le grand blond. Un silence s’installe et tu sens Charly s’impatienter alors que l’homme désenclenche prudemment son verrou. « Evans ? Qu’est-ce que tu fous là ? Je te croyais m… » « Laisse-moi entrer » Le coupe Charly sans lui demander son avis. T’as pas le temps de reconnaître – ou même d’apercevoir – le visage de l’inconnu, que vous passez devant lui comme des putains de malappris. Merde, mais c’est qui ce type ? Et où est-ce qu’on est ? Vous vous engouffrez dans une pièce particulièrement sombre avec Maxine – qui vient tout juste de vous rejoindre sans crier gare – et on t’allonge rapidement sur une table ou quelque chose qui s’en approche.

Sans perdre une minute, le toubib – qui doit être une connaissance de l’œil d’argent – s’affaire autour de toi et pose ses sales pattes sur ta blessure avant de lâcher un « C’est pas beau » qui te ferait presque mourir de rire – si t’en avais la force. La vache, mais c’est qui ce génie ? T’as bien envie de lui refaire le portrait et lui coller ton poing dans la gueule, mais t’es bien trop occupé à ne pas tomber les vapes pour réussir à lever le moindre petit doigt. Fais chier ! Tu serres les dents et t’accroches aux rebords de ta table (où on t’a largué) alors que le bonhomme se barre tu ne sais pas où. « J’suis désolé pour l’autre, tu sais … » Qu’il lâche au bout d’un moment, du fond de la pièce. Pour l’autre ? De qui il parle ? Tu cherches laborieusement Charly du regard et te demandes où il veut en venir quand le grand blond lui rétorque un « j’vois pas de qui tu parles. » Qui coupe court à la conversation. Ou presque. « Et tu te pointes, 5 ans après- » « 4 » « 4 ans après pour me rapporter un autre gosse. » « Ouais, exactement, je te ramène un autre gosse, sauf que celui-là, si tu réussis pas à le sauver … » Putain, mais c’est quoi ces conneries ? Quel autre gosse ? De quoi il parle ? T’as envie d’attraper Charly par le col de sa chemise et lui demander des explications, mais tu commences sérieusement à sombrer dans l’inconscience. Et merde …

« Par contre, j'ai plus rien pour l'anesthés … » « On s'en fout, tu recouds, c'est tout. » Que t’entends au loin alors que tu sens le bout de tissu – qui recouvre ta plaie béante – se décoller difficilement de tes chaires. « Tenez-le fermement, il ne doit pas bouger » Demande le toubib alors que Charly attrape ta main et que Maxine s’effondre sur tes jambes. « Ça va aller … j'suis là. Max aussi » Qu’il essaie de te rassurer alors que tu sens quelque chose de pointu s’enfoncer à l’intérieur de ton bas-ventre. « Rhaaaaaaa ! » Tu pousses un hurlement bestial – qui te sortirait presque de ta léthargie – et tu n’arrives pas à retenir tes larmes lorsque le doc se met à te recoudre sans anesthésie. Putain de sadique ! Tu sens ses bistouris malmener tes chaires et t’as presque l’impression qu’il va t’arracher les entrailles tellement la douleur est insupportable. « Rhaaaa, arrêtez !! » Que tu sanglotes comme un bébé alors que Maxine se met à pleurer avec toi. « Tiens le coup Tomi, me laisse pas ! » Que tu crois l’entendre dire alors qu’elle t’empêche de bouger en t’écrasant de tout son poids. « Arrêtez … Arrê- … » T’as pas le temps de finir ta phrase ni de comprendre ce qui est en train de t’arriver que tu sombres définitivement dans l’inconscience ; à bout de forces.

La douleur est votre amie et votre alliée. C’est elle qui vous dira que vous êtes blessé sérieusement… Elle vous tiendra éveillée, elle vous mettra en colère… Elle vous rappellera que vous devez finir votre job et rentrer chez vous ! Mais vous savez ce qu’il y a de mieux dans la douleur ? C’est que grâce à elle vous savez que vous n’êtes pas encore mort.

Est-ce que c’est ça la mort ? Un flottement indescriptible entre deux mondes ? Une sorte de paix intérieure à la fois mystique et inébranlable ? Merde, t’as jamais été aussi bien, Tomi … Tu ne ressens plus aucune douleur. T’as seulement l’impression de t’enfoncer dans un cocon. Un endroit paisible, bienveillant et foutrement calme … Un endroit loin de la violence qui a régit toute ta chienne de vie. Un endroit loin de tes emmerdes, loin de tes … « Putain, réveille-toi, Tomi ! RÉVEILLE-TOI ! ». Une voix résonne au fond de ta tête. Elle te supplie de revenir parmi les vivants. T’essaies de te focaliser sur elle, mais t’arrives pas retrouver ton chemin parmi cette immensité de blanc …  
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Ven 14 Aoû - 11:15

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Décembre 1977. Seattle.


T'en as déjà vécu des moments compliqués dans ta vie, mais tu vas clairement pouvoir ajouter celui-là à ta liste. Au final, Tomi t'en aura apporté plusieurs, et putain, même si tu savais bien que ça allait pas être une sinécure de t'amouracher d'un gosse comme lui, t'as pas imaginé une seule seconde que ça serait si compliqué. On en est à combien maintenant ? Combien de fois où tu lui as sauvé la vie ? Et combien de fois t'as mis la tienne en danger, ou entre parenthèses pour pouvoir lui venir en aide ? Beaucoup trop.

_______________________________


Le brun hurle, jamais tu l'as vu comme ça, t'es désespéré de l'entendre souffrir autant, et même en étant à deux pour le tenir, la tâche s'avère presque impossible. Tu sais que le doc fait ce qu'il peut, tu lui fais encore confiance, mais t'espères que "ce qu'il peut" sera suffisant. Vous avez pas les moyens d'aller à l'hôpital et encore moins de lui procurer des soins plus décents que le strict nécessaire qu'il reçoit maintenant, et tu pries vraiment pour que ce soit assez. Alors pour l'instant, l'entendre crier sonne comme un soulagement. Tant qu'il aura la force de gueuler ses tripes, il aura la force de continuer à respirer.

Sauf qu'à un moment, tout s'arrête, sa tête relevée vient frapper le bois dur de la table dans sa chute, sa main qui enserrait la tienne se desserre, et ses jambes n'imposent plus aucune résistance. Putain. « Il se passe quoi? » Que tu peux pas t'empêcher de cracher au clandestin, qui te lâche un « Ça va pas, j'crois qu'il fait un arrêt cardiaque ». C'est toi qui cries maintenant, « QUOI ? », t'entends même pas la réaction de la blonde, tu te redresses en trombe, et quand tu vois le corps inconscient du teint d'albâtre, t'as l'impression de l'avoir perdu, comme l'autre. Tu restes figé un instant, mais tu laisseras personne te le prendre, même pas cette connasse de faucheuse, alors tu poses tes mains sur sa poitrine, sans douceur, et tu te retrouves plongé dans la même scène atroce que quelques années auparavant.

Sa cage thoracique s'enfonce violemment sous ta pression, t'as l'impression de toucher une poupée de chiffon, et s'il doit vivre avec plusieurs côtes cassées, il le fera. Pour la première fois, vos lèvres se rencontrent sans plaisir, dans un bouche-à-bouche au goût amer. T'as peur. Tu veux pas qu'il te quitte. Tu t'entends même pas lui hurler de se réveiller, tu calcules plus rien d’autre que cette nécessité absolue que tu ressens de le voir ouvrir les yeux. Y a rien qui compte plus à cet instant que de le voir respirer. Et plus les secondes s’écoulent, plus t’as l’impression que c’est toi qui crèves.

_______________________________


Alors ouais, les mains sur le volant réconfortant de la Ford, tu repenses à tout ça, et t'as comme qui dirait un peu les boules. Dieu sait que t'es quand même conciliant, mais là, c'est trop. Beaucoup trop. Toi aussi t'accumules, y en a pas que pour lui. Déjà, votre séjour à San Francisco c'était pas la joie, parce que tout plaquer d'un coup ça reste chiant, surtout quand on t'a pas demandé ton avis, mais là, t'as l'impression de te retrouver père de famille, deux mioches à l'arrière, qui compte - et ne peuvent compter - que sur toi, et toi dans tout ça, t'es juste la bonne poire. Encore une fois, t'es celui qui prend sans rien dire. Et aujourd'hui, t'as plus envie. Mais qu'est-ce que tu veux y faire, hein ? Rien.

Tu regardes dans le rétro, et tu vois Tomi, allongé sur la banquette arrière, la tête sur Maxine qui dort aussi. T'es mitigé entre ton soulagement et ta colère. Bien sûr, t'es le plus heureux des hommes que Tomi soit encore là, avec toi avec vous, mais t'arrives pas à digérer tout ce qui vient de se passer. S'il fallait une goutte d'eau après le décès provoqué du Ghouls et la cohabitation tendue d'avec Tomi depuis, on va dire que cet événement est une pluie torrentielle. Trop d'un coup. Humainement parlant, c'est impossible d'encaisser autant sans sourciller, même pour toi. Et pourtant c'est un peu ta spécialité ça. Mais tout le monde a ses limites. Tu passes une main lasse sur ton visage alors que tes yeux repartent fixer la route. T'es exténué, mais vous avez pas le temps de vous arrêter pour que tu piques un somme, parce que tu sais pas exactement combien de temps vous avez avant qu'ils réalisent que Tomi n'est pas mort. T'es condamné à fuire le destin d'un autre, ton épée de Damoclès à toi, c'est Tomi. T'entends du mouvement derrière, tu jettes un rapide coup d'œil par dessus ton épaule, et t'as l'impression que le brun commence à émerger. Il est pas resté beaucoup réveillé depuis que le toubib a recousu ses plaies, depuis que t’as réussi à … enfin, le ramener quoi, alors tu devrais être heureux. Ouais mais nan. T'as pas envie de lui parler, pas maintenant, t'as juste envie d'être tranquille putain, d'être seul, mais ça, à partir d’aujourd’hui, c'est plus possible. Alors t'espères juste qu'il va se rendormir. Ou alors qu'il parlera suffisamment fort pour réveiller Maxine, histoire qu'elle puisse prendre le relais, et que toi, tu puisses pioncer un coup.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Mer 19 Aoû - 18:14

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« Qu’est-ce que tu fais là mon garçon ? » Te demande une vieille dame tout en replaçant son châle sur ses épaules. Assise sur un banc en pierre au beau milieu de nulle part, la grand-mère te regarde approcher en silence. Son visage te semble étrangement familier … Est-ce que je la connais ? Tu fronces les sourcils et continues d’avancer pour mieux voir les traits de son visage lorsqu’elle te fait signe de t’asseoir à ses côtés. « Viens-là, mój ukochany wnuk » Dit-elle en tapotant la surface en granit. Tu ne bronches pas lorsque tu entends le surnom qu’elle te donne et t’exécutes sans te faire prier. « J’ai l’impression de vous connaitre … » Murmures-tu en t’asseyant à ses côtés. Tu plonges tes yeux azur dans les siens et tu as l'étrange impression de te reconnaître en elle lorsque ses iris agrippent les tiennes. « Peut-être parce que je suis ta grand-mère ? » « Ma grand-mère ? » Répètes-tu en penchant ta tête vers le côté. C’est quoi ces conneries ? Tu regardes tout autour de toi et remarques à quel point tout est blanc, calme et paisible. Cet endroit ne ressemble à rien de ce que tu as pu voir auparavant. Du moins, pas de ton vivant. « Et merde … Ça veut dire que j’suis mort, c’est ça ? » Que tu demandes en soupirant. La vieille dame te gratifie d’un sourire énigmatique et pose sa main fripée sur la tienne. « Pas vraiment » Répond-elle en haussant les épaules. « Tu es simplement dans un endroit où tu peux te reposer. Un espace coincé entre deux mondes, hors du temps, et qui n’appartient qu’à toi ». Tu la regardes sans comprendre, mais décides de lâcher prise lorsqu’elle t’attire dans le creux de ses bras. Tu n’as pas la force de lutter, Tomi. Tu n’en as même pas envie. Tout ce que tu veux, c’est profiter de cet instant d’accalmie et de douceur. Profiter de la bienveillance et de la tendresse de cette femme qui se présente comme ta grand-mère. « Est-ce que je peux rester ici indéfiniment ? » Murmures-tu alors que ta tête rencontre sa clavicule. « Si rien ne te retient ailleurs, oui, tu peux mój mały chłopiec ». Tu opines du chef et fermes les yeux. Est-ce que quelque chose me retient ailleurs ? Je sais pas … Tu essaies de te rappeler ce qui pourrait bien te faire quitter cet endroit quand soudain, deux visages familiers apparaissent sans crier gare dans ton esprit embrumé. Maxine. Charly. Ils sont restés là-bas. Tu rouvres tes paupières et soupires. « Je crois que j’ai laissé deux personnes derrière-moi, grand-mère. Et je n’ai même pas eu le temps de leur dire ce que j’avais sur le cœur … ». La vieille femme acquiesce en souriant et passe doucement ses doigts ankylosés dans tes cheveux bruns avant de fredonner une chanson [en polonais] du bout des lèvres.

I jeśli wiem, że prowadzisz życie, które kochasz głęboko we mnie
Daj mi wszystkie jego emblematy, nadal dotykaj mnie opuszkami palców
Nawet jeśli masz problemy, wiesz, że cię kocham, to ci pomoże
Zostaw inne totemy, swoje śmieszne wiersze i chodź ze mną


Les secousses de la vieille Ford finissent par te réveiller et tu émerges doucement de ta torpeur lorsque tu remarques que t’es collé à Maxine, à l’arrière de la bagnole. Tu clignes des yeux et passes une main engourdie sur ton visage lorsque tu sens une paire d’yeux te fixer à travers le rétroviseur. Charly. Tes iris quittent immédiatement le miroir pour se poser sur la tignasse dorée de l’œil d’acier et tu sens ton ventre se nouer. Il est là, juste devant moi. Ça veut donc dire que j’suis pas mort ? « Hey » L'interpelles-tu d’une voix rauque comme pour t’en assurer. Tu essais de te pencher vers l’avant pour poser ta main sur son épaule, mais une douleur lancinante te traverse l’aine et t’arrache un gémissement qui réveille Maxine. « Arrête de gigoter, Tomi, tu vas te faire mal » Te prévient-elle un peu sèchement avant de s’étendre et tapoter le siège avant – coté conducteur. « Arrête-toi Charly, je vais conduire un peu ». Le grand blond opine du chef et se gare sur le bas-côté après avoir traversé un pont que tu ne reconnais pas. « On est où ? » Demandes-tu alors que ta meilleure amie échange rapidement sa place avec celle de Charly. Pas de réponse. Tes deux complices échangent un bref regard et s’installent en silence sur leurs sièges avant que la vieille Ford ne regagne la nationale qui longe une forêt d’épineux. Tu jettes un coup d’œil à celui qui s’est assis à coté de toi et cherches son regard. « Charly ? ». Il demeure silencieux et tu comprends rapidement que votre fuite périple ne sera pas de tout repos …

« Charly » Que t’insistes en te tournant légèrement vers lui. « Écoute, je … J’suis vraiment … ». Vraiment quoi, Tomi ? Désolé ? C’est réellement ce que tu comptes lui dire ? Que t’es désolé de ne pas l’avoir prévenu pour Maxine ? Que t’es désolé de l’avoir foutu dans la merde, encore une fois ? Désolé qu’il ait encore risqué sa peau pour sauver la tienne ? Comme s’il avait besoin d’entendre ça !

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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Ven 21 Aoû - 15:01

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Décembre 1977. On the road.


T’essayes de rester fixé sur la route, mais t'es incapable de lâcher le teint d'albâtre, et le reflet de ses yeux dans le rétroviseur finit vite par accrocher le tien. Tu ne seras pas celui qui parlera le premier cette fois-ci, non, mais t’as pas à attendre longtemps pour qu’il s’en occupe. « Hey » qu’il lance, comme s’il était pas sûr que tu sois vraiment là, et tu le vois essayer de se rapprocher, t’as presque un pincement au coeur … sauf que t’as pas d’coeur, pas aujourd’hui. En tout cas pour le moment, c’est pas lui qui a le contrôle. T’allais pas répondre, de toute façon, mais l’intervention de la blonde te donne la bonne excuse de pas le faire. Réveillée par les mouvements du brun, elle finit par se proposer pour prendre le volant, et toi, t’hésites comme un idiot. Parce que t’en es arrivé au point où être collé au Slave te donne autant envie que de tenter un accident, c’est pour dire. Mais tu finis par décider que vous avez tous assez risqué vos vies comme ça, et tu quittes la route pour trouver refuge sur le bas-côté.

Un « On est où ? » retentit pendant que tu quittes l'habitacle et l'air frais saturé de l'odeur des pins te fouette le visage. T'en as pas la moindre foutue idée. Maintenant que vous êtes -de nouveau- des fugitifs, t'as pas pris le même chemin qu'à l'aller où t'avais choisi un itinéraire plus rapide. Alors tu sais pas, et tu lui dis pas. L'orpheline répond pas non plus et te passe devant nonchalamment pour prendre ta place, tu t'étires et lui accorde un « merci » avant de faire le tour du véhicule pour la remplacer derrière. Tu t'installes sans un mot, mais tu peux sentir des yeux bleus scruter ton profil. Normalement, tu laisses pas le volant de ta Ford, mais tu vas faire une exception, t’es plus capable de conduire. Tu sais même pas comment t’as tenu jusqu’ici.

« Charly ? » Tu pourrais presque sentir sa chaleur irradier contre toi et ça te sert les tripes. T’as envie de te rapprocher, vraiment, t’as envie d’avoir chaque centimètre carré de sa peau contre la tienne, pour rattraper tout ça, pour te rappeler que oui, il est vivant, mais non, t’en fera rien, parce que t’es buté. T'oses pas le regarder, t'as peur de voir sur son visage des choses qui te feront regretter d'être comme tu es. Mais t'en as marre. Tu l'entends insister, « Écoutes, j'suis vraiment … » Ouais, t'es vraiment quoi ? Désolé ? Un abruti ? Peu importe, même avec des trous, même si tu complètes avec ce que tu veux entendre, ça reste pas suffisant.

Tête en arrière, tu passes une main lasse sur ton visage et t'autorises à fermer les yeux. T'aurais bien besoin de dormir, mais si ton corps est prêt à s'abandonner quelques heures, ta tête elle, a peur des images qui seront projetées dans ton sommeil, et ton cerveau est bien trop occupé à cogiter de toute façon.

Le silence s'éternise, et tu sens que le brun attend toujours, sauf que tu sais pas quoi lui répondre. « Ouais » que tu finis par lâcher, même si ça ne veut rien dire. T'as pas réagi comme ça la dernière fois qu'il a merdé, tu lui en as jamais tenu rigueur -si on oublie les quelques tensions- mais là, c'est différent. T'as failli le perdre, sous tes yeux, entre tes mains. T'as jamais rien vécu d'aussi éprouvant, et putain, le jour où t'as posé t'es yeux sur lui, t'imaginais pas que tu signais pour ça, pour le voir mettre sa vie en jeu tous les quatre matins. Mais t'as pas signé Charly, et c'est bien ça le problème. Ça fait combien de temps que vous vous fréquentez maintenant ? Et puis fréquenter, c'est même pas le bon mot. Non, parce que vous n'êtes rien. Ça fait un peu plus d'un an que t'as posé tes mains sur lui pour la première fois, mais il t'appartient pas, il t'a jamais appartenu. Tu sais même pas ce qu'il fait quand il est pas avec toi, alors que toi, tu sais bien ce que tu fous : tu l'attends. T'es un drogué, ce mec t'a complètement envoûté, et t'essayes de te débattre en vain contre une addiction bien trop forte pour toi. Parce que ça fait un an que tu donnes toujours plus de ta personne, sans oublier ta vie que t'as mise de côté, et tous tes putains de sacrifices. Et lui ? Que dalle. Il a pas changé. Et ça peut pas durer, parce que là, t'es dedans jusqu'au cou, contre ton gré -enfin presque, parce que t'es quand même venu ici tout seul- à attendre des choses que t'auras surement jamais. Et p't'être que t'en peux plus. « Je sais pas quoi te dire ». La seule phrase que tu réussis à articuler passe tes lèvres, coupant le deuxième silence qui s'était installé. T'as eu peur de le perdre, et tu sais pas comment gérer ce sentiment, parce qu'il te renvoie en pleine face que t'es plus ce gars sans attache, celui qu'a peur de rien, qu'a rien à perdre. Et tu peux pas t'empêcher de laisser sortir ta frustration, de ta voix rendue rauque par le manque de sommeil, par l'énervement qui te prend la gorge aussi, et parce que t'as pas le courage d'articuler plus que ça « Il se serait passé quoi si j'étais pas venu, Tomi ? » T'as envie qu'il sache, qu'il réalise un peu tout ce que tu fais pour lui, tout ce qu'il ne fait pas pour toi, et toutes les conséquences que ses actes stupides ont.
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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Dim 30 Aoû - 20:52

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T’aimerais lui dire que t’es désolé, que tu ne recommenceras pas, que toutes ces conneries, pour toi, c’est finit … Mais tu sais bien qu’au fond, ce serait lui mentir à nouveau. T’auras beau lui promettre qu’à l’avenir, tu te tiendras à carreau, que tu n’agiras plus sur un coup de tête et que tu feras tout ce qu’il te dit de faire … Tu recommenceras [à merder] tôt ou tard, Tomi. Parce que c’est comme ça. C’est dans ta nature. T’es le genre de mec qui attire les problèmes sans même se donner la peine de les chercher. T’es un vrai nid à emmerdes. Une catastrophe ambulante. Un putain d’boulet enchaîné à des pieds qui sont fatigués de te traîner. Et tant que tu ne l’auras pas compris, tous ceux qui resteront à tes côtés en pâtiront, gówno. Suffis de regarder Max & Charly … Depuis que tu fais partie de leur vie, tout part à vau-l’eau !

Les merdes s’accumulent, le danger s’intensifie, le destin s’acharne … Et pourtant, tu continues de penser que c’est pas ta faute, que c’est la vie qui veut ça et que tu sois là ou pas, ça change pas grand-chose. Mais c’est bien ça le problème, Tomi ! C’est parce que tu crois que c’est pas de ta faute que tout va mal. Quand est-ce que tu vas te mettre dans le crâne que t’es l’incarnation du chaos ? La personnification du mal mauvais œil ? L’enfant du démon ? Quand est-ce que tu vas te remettre en question, hein ? Quand tout le monde se sera barré et ne voudra plus entendre parler de toi ? À moins que t’attendes de passer l’arme à gauche ? Bah ouais ! C’est peut-être ça que tu veux ? Y’a qu’à regarder la cicatrice qui suture le trou béant que t’as dans la panse, connard. Si ça c’est pas une preuve de ton égoïsme exacerbé et de ta connerie légendaire ? Et merde, Tomi ! Réveille-toi un peu avant qu’il soit trop tard. Réalise que t’es en train de perdre tous ceux qui tiennent un temps soit peu à toi.

Tes mots ne franchissent pas tes lèvres et un silence de plomb s’installe dans la bagnole. Maxine a les yeux braqués sur la route et Charly évite soigneusement ton regard tandis que tu t’affales contre la vitre où défile un paysage aussi sombre et pesant que l’ambiance qui règne dans l’habitacle. Ni l’un ni l’autre ne semble vouloir t’adresser la parole et tu commences à te faire une raison quand le grand blond remue enfin les lèvres. « Je sais pas quoi te dire » Qu’il souffle à demi-mot. Tu jettes un rapide coup d’œil dans sa direction et finis par reporter ton attention sur la route lorsqu’il te pose une question qui te vrille l’estomac. « Il se serait passé quoi si j'étais pas venu, Tomi ? ». Il se serait passé quoi ? Tu fronces les sourcils et colles ton front contre la vitre avant d’inspirer lentement. Je serais sans doute mort, que tu ne peux pas t’empêcher de penser alors que Maxine accélère au détour d’un chemin qui borde la nationale. Et ça n’aurait peut-être pas été si mal ?

Au moment où tu penses ça, tu croises brièvement le regard de ta meilleure amie dans le rétroviseur et tu te dis que s’il fallait recommencer, tu le ferais sans hésiter. Cette nana, tout comme Charly, c’est toute ta chienne de vie. Tu ferais absolument tout et n’importe quoi pour eux – même risque ta vie. Et tu sais qu’ils feraient la même chose pour toi. Enfin … Tu crois.

« J’serais sans doute à la morgue à c’t’heure-là » Que tu renifles nonchalamment, une pointe de culpabilité et d’insolence dans la voix. « C’est ça que tu veux entendre Charly ? » Que tu lui demandes en plantant tes yeux azur dans les siens. « A moins que tu veuilles un merci, j’sais pas comment j’aurais fait sans toi ? » Que t’enchaînes en joignant tes deux mains devant toi. Comme d’hab, tu sors les crocs quand tu te sens acculé et que tu sais pas comment réagir. Tu deviens désagréable, limite méchant, alors que c’est bien la dernière chose que t’as envie d’être avec lui.

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Sujet: Re: ((Charmi)) I'll kill you if you're not already dead :: Ven 4 Sep - 22:54

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Décembre 1977. On the road.

il regarde ailleurs, mais il semble pas vraiment inquiété par la situation. insouciant, imperturbable. « J’serais sans doute à la morgue à c’t’heure-là » qu’il te sort innocemment, comme si sa réponse était normale. mais elle n’a rien de normale. ne pas avoir peur de crever, c’est une chose, en avoir rien a foutre de sa vie, et de celle de ceux qui l’entoure, c’en est clairement une autre. il continue le fil de sa pensé, plantant ses yeux dans les tiens alors que tu regardais son profil. « C’est ça que tu veux entendre Charly ? » tu sers la mâchoire. t’as jamais eu autant envie de lui en coller une, sérieusement. « A moins que tu veuilles un merci, j’sais pas comment j’aurais fait sans toi ? » tu tournes la tête. si tu regardes encore son visage avec son putain d’air insolent, tu vas vraiment le frapper.

il comprend rien. tu pinces l'arête de ton nez, et tu soupires bruyamment. « Exactement, voilà, j'avais envie de jouer au héro, remercie moi » l'ironie plus que perceptible, tu résistes pas à replanter ton regard sombre dans le sien. tu prends sur toi, vraiment, encore. « t'es vraiment un gamin putain Tomi, tu me fais péter un câble » que tu grognes presque. tu veux qu’il comprenne que t’es à bout, putain, tu veux qu’il comprenne que la situation est grave, mais il joue l’idiot, comme toujours. et t’as pas la patience de jouer à ça. la pression monte, et t’en oublierais presque max qui conduit devant. tant pis, le gosse t’a lancé, tu vas pas t’arrêter maintenant pour une paire d’oreilles en trop. tu sais pas si t'as déjà haussé la voix sur lui comme ça, du moins tu t’en rappelles pas, mais celle là restera dans les annales. surement comme la première, peut-être comme la dernière aussi. parce que c'est pas du tout ce que tu veux entendre, non. te faire envoyer à la gueule que tu veux juste te la raconter, c’est pas exactement le genre d’excuses que t’acceptes. va falloir que tu revoies ce que t’accepte de lui d’ailleurs, parce que ça montre vraiment que t’es trop flexible, charles. bien trop. il a toujours profité de ça chez toi, de toute façon, alors pourquoi ça changerait ?

mais il est clair que si tu voulais juste jouer au héro, y a longtemps que t'aurais changé de jouvencelle, celle-là, c'est vraiment la pire qu'on puisse faire. tu continues tes accusations, implacable. « c'est pas jouer au plus con qui me pose problème, tomislav, on sait tous que t’es le roi pour ça. c'est que tu partes sans rien me dire alors que putain, je risque ma peau pour toi à chaque fois. ça t’éclates de jouer avec la vie des autres ? » t'insistes bien sur certains mots, qu'il comprenne que c'est la fois de trop, celle d'avant avait suffit. « et la fois d’avant non plus, j’ai pas eu le droit à une once de gratitude. tout plaquer pour te sortir de tes emmerdes, ça doit pas être assez encore ».

t'es vraiment en colère, et t'as besoin de laisser échapper ta frustration. tu sais que tu vas regretter t'es paroles instantanément, dès qu'elles auront passé tes lèvres, mais tu peux pas t'en empêcher. « mais ça va être vite réglé, tomi, j’suis pas ton chien. si t'as pas besoin de moi, je te laisserai récupérer tes affaires. et j'suis pas ta mère non plus, y a rien qui me rattrache à toi, surtout si t'es pas capable de me montrer un peu de reconnaissance ». un peu, ou beaucoup, a ce niveau, parce que des sacrifices putain, t'en a fait. « qu’tu me traites comme n’importe lequel de tes plans culs, j’ai jamais rechigné, mais j’crois qu’y en a pas un qui aurait fait la route pour venir te sauver les miches, alors il me semble que tu devrais reconsidérer la façon dont tu te conduis avec moi. »
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